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L'actu du mardi 6 février en bref


06 février 2024

La lutte contre les violences faites aux femmes au coeur des débats

Après six mois d'intenses négociations, la Commission européenne, les ministres européens et le Parlement se sont accordés mardi 6 février à Strasbourg sur une nouvelle directive pour les violences faites aux femmes. Son objectif est d’harmoniser la réponse pénale à l’échelle européenne et de protéger les femmes les plus vulnérables, notamment dans la lutte contre le cyber-harcèlement, les mutilations génitales et le mariage forcé.

Si les nouvelles mesures ont été qualifiées d’historique par certains eurodéputés, d’autres se sont indignés qu’elles ne comportent pas de définition du viol. « C'est une grande déception », a regretté Frances Fitzgerald, élue PPE (droite) et vice-présidente de la commission des Droits de femmes et de l'Égalité des genres.

Dix gouvernements nationaux se sont montrés récalcitrants, dont ceux de la France et de l'Allemagne. En cause ? Un différend sur le fond, avec une notion de consentement qui ne fait pas l’unanimité, mais aussi sur la forme, avec le refus que l’Union européenne interfère dans le droit pénal propre à chaque Etat membre.

Léa Bouquet

 

 

La Commission européenne, les ministres européens et la Parlement ont légiféré sur une nouvelle directive pour les violences faites aux femmes. © Léa Bouquet

Réduction des émissions : un pas de plus vers la neutralité carbone ?

« Nous voulons réduire de 90% nos émissions de CO2 d’ici 2040 » a annoncé le Commissaire européen pour le climat Wopke Hoekstra ce mardi 06 février devant l’hémicycle. La Commission renforce ainsi ses objectifs climatiques pour arriver à la neutralité carbone d’ici 2050 suivant les recommandations de la COP28. Mais elle fait marche arrière sur plusieurs points. Elle repousse à « après 2030 » la sortie des énergies fossiles. Et pour ne pas s’attirer les foudres des agriculteurs, elle ne fixe pas d’objectifs de réduction carbone dans le domaine agricole alors qu’elle prévoyait de le faire. Une décision que les Verts regrettent. Alors
que la droite et l’extrême droite restent critiques : « Nos agriculteurs seront sacrifiés sur l’autel de votre économie décroissante », déplore ainsi Mathilde Androuet (ID, extrême droite). L’avenir de cette ambition climatique dépendra de la prochaine Commission qui se réunira après les élections européennes de juin.

Fanny Lardillier

 

 

Vers une règlementation généralisée en matière de stage

Il n’existe aujourd’hui aucune règle européenne sur les stages. Le Parlement souhaite y remédier. Ce mardi 6 février, sur la base des recommandations déjà soumises en 2023, celui-ci a de nouveau exhorté la Commission à proposer un texte législatif visant à empêcher les abus.

« Nous ne devons pas fermer les yeux face aux conditions offertes par certaines entreprises. Des jeunes ne font que suivre une suite sans fin de stages et ne sont jamais recrutés » dénonce l’eurodéputé Stelios Kympouropoulos (PPE). Selon lui, les jeunes européens se retrouvent dans une situation précaire. Un tiers des stagiaires ne sont pas rémunérés alors qu’ils fournissent bien souvent le même travail qu’un salarié. Les eurodéputés appellent à l’interdiction des stages bénévoles afin de respecter la dignité des jeunes. Ils demandent aussi que la protection sociale et l’accompagnement des personnes en situation de handicap soient renforcés.

« Les jeunes qui ont suivi le débat ont bien compris qu’il y a un consensus pour dire qu’ils méritent d’être traités correctement lorsqu’ils sont en stage. J’en conviens, il est temps d’agir » a promis le commissaire européen Nicolas Schmit, sans pour autant donner de calendrier précis.

Chloé Bouchasson

 

 

Les industries incitées à produire davantage de technologies vertes

Après plusieurs mois de négociations, le Parlement européen et les Etats membres sont parvenus à s'entendre le 6 février dernier, sur un plan de soutien à l'industrie « verte ». Son objectif est d'accroître la compétitivité des entreprises européennes dans le secteur des panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur ou encore des éoliennes. Aujourd'hui, l'Europe est très dépendante des technologies vertes importées d'Asie. Et les aides massives du gouvernement américain pour ses industries ont poussé Bruxelles à stimuler sa propre production. L'Union européenne aspire à une souveraineté industrielle et compte produire 40% de ses besoins en matière de technologies propres d’ici 2030.

Le plan européen prévoit de faciliter les procédures d'autorisation et la création d'emplois dans le secteur. Mais à la différence de la politique américaine, il n'y a pas de système de financement propre pour mener à bien le projet. Ce texte sera validé par le Parlement et les Etats membres dans les prochaines semaines.

Alice Bouton

 

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