09 février 2024
De nouvelles mesures contre l'antisémitisme et l'islamophobie
« N'oublions jamais que c'est la haine et l'antisémitisme qui ont mené à l'Holocauste ». Le vice-président de la Commission européenne, Margarítis Schinas, alerte les eurodéputés. Dans l'hémicycle, le commissaire a annoncé de nouvelles mesures contre l'antisémitisme et l'islamophobie. Depuis la tuerie de masse du Hamas et la réponse disproportionnée d'Israël en octobre dernier, le nombre d'actes anti-juifs et anti-musulmans n'a cessé d'augmenter sur le Vieux continent.
Pour lutter contre ce phénomène, la Commission compte agir à travers l'éducation, le sport et la culture. Elle veut mettre en place un réseau de lieux de commémoration où les massacres de l'Holocauste ont été perpétrés. Un appel d'offres assorti d'un budget de 30 millions d'euros sera lancé pour protéger les lieux de culte. D'autres financements seront attribués pour lutter contre les discours de haine sur les réseaux sociaux.
Les annonces de Margarítis Schinas ont cependant été largement éclipsées par les eurodéputés qui ont massivement critiqué l'équivalence faite par la Commission entre antisémitisme et islamophobie. La controverse a rapidement gagné l'hémicycle et le débat a dérivé sur la situation géopolitique à Gaza.
Lounès Aberkane
Le Président roumain affirme son attachement à la libre circulation
« L'élimination des contrôles aux frontières maritimes et aériennes doit être suivie naturellement dans les plus brefs délais de l’élimination des contrôles aux frontières terrestres ». Après le président bulgare en novembre dernier, le président roumain Klaus Iohannis était le 13e dirigeant européen en exercice à débattre sur l’avenir de l’Europe au Parlement européen. Il a profité de son intervention pour souligner son attachement au principe de libre circulation européen et son désir de voir la Roumanie pleinement intégrée à l'espace Schengen. À compter du 31 mars 2024, il n’y aura plus de contrôle aux frontières aériennes et maritimes roumaines. Pour autant, la Roumanie attend toujours la levée des contrôles aux frontières terrestres.
La majorité des eurodéputés a soutenu cette déclaration et salué l’engagement de la Roumanie pour l'Union européenne, notamment envers l'Ukraine. Pays frontalier, la Roumanie accueille plus de 144 000 réfugiés ukrainiens.
Angèle Bataller
Les parlementaires réitèrent leur soutien à la communauté LGBTIQ
« Nous constatons que la discrimination envers les personnes LGBTIQ existe toujours », a déploré José Gusmão (The Left, extrême gauche) lors de la présentation du rapport du Parlement européen sur la Stratégie européenne pour l’égalité des personnes LGBTIQ, le mercredi 7 février. Si les eurodéputés saluent les progrès réalisés depuis 2020, ils s’inquiètent des disparités croissantes entre les 27 Etats membres. 15 d’entre eux n'ont toujours pas mis en place de plan d’action pour promouvoir et protéger les droits des personnes LGBTIQ. C’est le cas de la Hongrie, épinglée par la Cour de justice de l’Union européenne en 2022 pour violation de leurs droits. Face à la recrudescence des discours de haine et des agressions depuis deux ans, le Parlement plaide pour aller plus loin. Entre autres, les eurodéputés proposent d'accroître le soutien européen aux organisations de la société civile œuvrant en faveur des droits des personnes LGBTIQ.
Lilou Bourgeois