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"La Meinau c’est Kohlmann, bientôt on va renommer le quartier !", plaisantent deux travailleurs de la Plaine des Bouchers à la pause déjeuner. Chez toutes les personnes interrogées, le nom de Jean-Marc Kohlmann ne laisse pas indifférent.

Avec un patrimoine de plusieurs dizaines de millions d’euros et une cinquantaine de sociétés, l’entrepreneur apparaît comme "l’empereur de la Meinau, l’Iznogoud de la Plaine des Bouchers !", selon son ami Patrick Meyer. D’après un ancien associé, 90 % du quartier serait même passé entre ses mains. En trente ans, le millionnaire d’origine lorraine a transformé la zone d’activité.

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Répartition des adhérents du Centre socioculturel de la Meinau par tranches d'âges. © Marie Starecki

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Le train à destination d'Offenbourg arrive en gare à 13h29. L'affluence est moins importante que les trains du matin. © Clara Gross

© Liza Hervy-Marquer

Offre sportive de la Canardière. © Marie Starecki et Lison Zimmer

Jean-Marc Kohlmann,

23 novembre 2023

Jean-Marc Kohlmann, "l'empereur de la Meinau"

Connu comme le loup blanc à la Plaine des Bouchers, Jean-Marc Kohlmann achète, revend et loue des biens depuis trente ans. Son empire pèserait plusieurs dizaines de millions ...

La sectorisation scolaire de la Meinau. © Arthur Guillamo et Kenza Lalouni

“Quand j’ai acheté, tout le monde me traitait de fou”, sourit-il. Initialement, il souhaite juste y installer son entreprise. Mais face aux importants coûts d’entretien, il aménage des espaces à louer.

Aujourd’hui, le Junkers, “c’est un tiers d’associations et deux tiers d’entreprises”, explique Alain Kiffel, qui pense que les locataires viennent avant tout pour l’histoire du lieu. “Tous les jours, on passe par une porte en fonte qui fait cinq tonnes. C’est dingue, ça n’a pas bougé !”, s’extasie Paola Guigou, fondatrice de l’association M33. Studio d'enregistrement, société de BTP, torréfacteur, cabinet d’architecte, divers secteurs s’y côtoient.

Dans ce paysage éclectique, le collectif d’artistes M33 regroupe depuis neuf ans photographes, vidéastes, musiciens, peintres, graveurs, plasticienne textile. “Ce qui nous a plu, c’est l'acoustique que l’endroit crée, grâce aux briques alvéolaires pensées pour absorber le son des moteurs allemands”, détaille Paola Guigou.

Alain Kiffel souhaite continuer à faire vivre le Junkers. Depuis vingt ans, l’édifice est en perpétuelle réhabilitation, encadrée par l’architecte des bâtiments de France. La seule contrainte est de garder les murs intacts. “Ce bâtiment, c’est un emblème de Strasbourg, une fierté pour moi”, confie Alain Kiffel.

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Comparaison des équipements de l'avenue de Colmar côté est, avant et après les travaux de 2025. © Élodie Niclass

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