Les 19 membres du “Cromité”, le comité directeur, ne s’attendaient pas à rencontrer un tel succès. D'une vingtaine de membres au départ, ils sont aujourd’hui plus d'une centaine dans l'aventure. “On sent un énorme engouement. Cela peut être un levier, mais c’est aussi ce qui est compliqué à gérer. On prend du temps à se connaître. Donc c’est beaucoup de discussions et peu d’action par rapport à ce que l’on espérait”, précise le vice-président.
"Je le trouve assez parfait mon quartier." Anne-Sophie Mayer, 35 ans, travaille au Wacken en tant que cheffe de projet européen pour le programme Interreg Rhin Supérieur. Installée dans le Vieux-Cronenbourg depuis qu'elle a commencé ses études à Strasbourg, elle y réside toujours. Elle connaît le quartier comme sa poche. "J’y ai habité un studio, un deux-pièces et ensuite j’ai acheté un trois-pièces parce que j’aimais le quartier", énumère-t-elle. À son arrivée en 2002, l’image générale du quartier était entachée par les problèmes sécuritaires de la Cité nucléaire. "J’ai une collègue de travail, je l’ai entendue un soir avoir une conversation perso au téléphone et conseiller un ami qui installait sa fille à Strasbourg pour ses études. Elle lui faisait la liste des quartiers où il ne fallait surtout pas investir. Dans la liste il y avait Cronenbourg. Cronenbourg-Hautepierre-Neuhof", se souvient-elle.