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En plus d’être un endroit plus tranquille pour discuter, il donne un meilleur point de vue pour observer les exercices des joueurs. "Non, je vais rester ici pour l’instant", répond le supporter. "Ici", c’est un carré de terre accolé aux terrains engazonnés, où se massent parfois des centaines de personnes. "On tourne autour de 400 supporters en été. Quand il fait froid, seulement 3 à 10 sont présents", explique l’agent. Jean-Michel et ses camarades aperçoivent les joueurs, à distance.

Loin du ballon…

"C’est moins convivial, se désole Christian. C'est notre grand regret, en tout cas le mien." Avant le mois d’août, les joueurs sortaient de la tribune Sud du stade et passaient sur le pont Krimmeri. Cela permettait aux supporters, maintenus derrière les barrières, de discuter avec eux le temps de leur trajet jusqu’aux terrains. Avec l’entrée en service de nouveaux vestiaires, situés désormais directement sur le centre d'entraînement, ce moment privilégié n’a plus lieu. "Sur cette saison, je n’ai aucun plaisir à venir. De loin, on ne les reconnaît même plus", ajoute Christian, l’air renfrogné. C’est pour cette raison qu’il a décidé de se limiter à une séance hebdomadaire contre cinq auparavant. "Aujourd’hui, on est là plus pour prendre des nouvelles entre nous."

[ Plein écran ]

Les travaux de la tribune Sud seront achevés en 2025. © F.B.

Incertitudes autour du projet

Pour la fanzone, rien n’est joué. Sur le papier, elle abritera un "sport’s bar", une billetterie, une boutique, un espace muséal, un kiosque à musique et un écran géant. Dans les faits, l’existence de ces infrastructures dépend du bon vouloir du RCSA.

"Le contenu de la fanzone, c’est le Racing qui le gère, même si la Ville et l’Eurométropole sont propriétaires", résume Abdelkarim Ramdane.

Concernant son utilisation hors match, "le Racing disposera du droit à cinq exploitations, l’Eurométropole et la Ville de Strasbourg auront droit aux cinq autres", affirme Benjamin Guthleben, directeur marketing et communication du club strasbourgeois.

Au programme ? Là aussi, c’est assez flou : des événements sportifs et musicaux, des brocantes…  

Ce quotidien paisible est déjà menacé par le stationnement sauvage, un phénomène - inévitable les jours de match - qui pourrait encore s’accentuer, malgré la campagne de verbalisation menée dans le secteur depuis le début de l’année. "On avait 18 000 places autour du stade, il y en aura moins", confirme Frédéric Thommen, directeur de l’architecture et du patrimoine à l’Eurométropole de Strasbourg.

Les collectivités misent sur l’augmentation de la fréquence des tramways, une meilleure accessibilité piétonne et cyclable au stade et la redynamisation de la gare Krimmeri-Meinau pour diminuer la part de spectateurs venant en voiture, qui s’élève à 71 %. "On fait ce pari parce qu’on est sûr de le gagner", garantit Frédéric Thommen.

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Camille Fraioli et Clara Gross

La partie nord des Villas en 2026, après la restructuration du stade et l'apparition de la fanzone. © François Bertrand et Aryel Camus

"La Ville nous dit qu’elle va essayer de réfléchir à conserver la mixité sociale dans notre école. On est forcément un peu inquiet, mais on attend de voir le résultat", confie Emmanuel Schmitt.

Arthur Guillamo
Kenza Lalouni

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