« Quel souvenir merveilleux ! » Qui aurait-cru qu’une défaite pouvait rendre heureux ? Gaëtan avait 13 ans quand le FC Nantes, son club de cœur, a trébuché contre la « Vieille dame » en demi-finale de la Ligue des Champions 1996. 27 ans après, les Canaris ont, toute proportion gardée, l’opportunité de prendre leur revanche en 16e de finale de Ligue Europa. L’occasion pour Gaëtan de tourner la page d’un événement qui l’habite toujours : « Le match aller m’a laissé des regrets éternels. La finale était si proche…»
Défaits 2-0 à Turin, les Nantais champions de France en titre n’étaient rien à côté de l’ogre turinois, cador de Série A et habitué des grands rendez-vous européens. Face à Deschamps, Del Piero, Vialli, les Canaris inexpérimentés se font dévorer, peu aidés par un arbitrage à sens unique. Six cartons dont un rouge sont distribués aux jaune et vert. « On était venu pour défendre. On jouait très dur. À 1-0, un défenseur de la Juve commet une obstruction énorme dans la surface de réparation sur notre attaquant Nicolas Ouédec. Mais l’arbitre ne siffle pas pénalty. J’étais fou ! Le club italien était protégé », se souvient Ludovic, supporter inconditionnel du FC Nantes, âgé de 24 ans à l’époque.
Une ambiance extraordinaire à La Beaujoire
Au retour, à domicile, les Nantais tiennent tête aux « bianconeri ». Mais la victoire 3-2 sur le fil ne leur permet pas de se qualifier. « La Beaujoire était pleine. L’ambiance y était extraordinaire. On a couru après le score pendant 80 minutes mais lorsqu’on est passé devant au tableau d’affichage, c’était la folie. Tous les espoirs étaient permis, raconte Ludovic. Notre collectif était bien huilé. Makélélé, Ndoram, Ouédec : ça jouait les yeux fermés. Ils avaient toujours un coup d’avance, ils savaient ce qu’ils allaient faire du ballon avant même de le recevoir. C’était magnifique. » Comme Ludovic, Gaëtan est convaincu que Nantes se serait qualifié si Christian Karembeu et Patrice Loko, ses deux joueurs stars, n’avaient pas quitté le club à l’intersaison.
En 1996, Kilian n’était pas encore né. Fan des Canaris depuis 2006, l’étudiant strasbourgeois de 22 ans a revisionné la double confrontation à de nombreuses reprises : « Ça fait une semaine que je ne fais que ça pour me plonger dans le match de ce soir ». L’histoire de cette demi-finale, il la connaît par cœur : « Mon parrain est abonné à La Beaujoire depuis trente ans. Il m’en parle tout le temps. Je sais qu’on était le petit poucet, qu’on n’avait rien à faire là et qu’on a frôlé l’exploit. »
L’exploit cette saison en Ligue Europa, Kilian y croit : « La Juve n’impressionne pas depuis le début de saison. J’espère qu’on va au moins ramener un match nul pour rêver d’une qualification à domicile. » Premier élément de réponse à Turin, le 16 février à 21 h. Et rendez-vous le 23 février à 18 h 45, pour le match retour à Nantes.
Julien Rossignol
Édité par Audrey Senecal
Les footballeurs nantais affrontent les Turinois en 16e de finale aller de Ligue Europa, le 16 février. En 1996, déjà, les deux clubs s’étaient défiés en Coupe d’Europe. Une double confrontation perdue par les Canaris, qui a marqué plusieurs générations de supporters jaune et vert.
Double Championne du monde de slalom géant en 2013, à Schladming en Autriche, et sur les pistes suisses de Saint-Moritz, en 2017, celle qu’on surnomme « la puce » pour son explosivité, n’a pourtant jamais goûté à la joie d’une médaille olympique. La faute à une rupture du ligament croisé du genou droit et d'une lésion du ménisque lors du slalom de Courchevel, en 2013. Cette blessure la prive des Jeux de Sotchi en 2014, et elle mettra trois longs hivers à retrouver son meilleur niveau. Le sort semble s’acharner. Pour la deuxième fois consécutive après ses derniers jeux à Pékin en 2022, la meilleure géantiste française a joué encore de malchance jeudi 16 février, en chutant lors de la deuxième manche face au « Roc de Fer ».
Cyprien Durand-Morel
Édité par Luca Salvatore
Comme d’autres athlètes de la glisse, en plus de son statut de sportive professionnelle, elle a rejoint les rangs de l’armée de Terre en 2008. Avec le titre de sergente, elle a eu l’honneur de défiler, non pas sur les Champs-Élysées, mais à Chamonix, le 14 juillet 2020 auprès de ses camarades du bataillon de Joinville. À son palmarès déjà bien garni s’ajoute un titre de médaillée d’or du géant par équipe aux Jeux mondiaux militaires d’Annecy, en 2013, et de championne du monde militaire à Boden en Suède, en 2015, sous la bannière de l’Équipe de France militaire de ski.
Née en 1989 de l’union d’un père australien et d’une mère française, tous deux moniteurs de ski, l’Anemassienne plante ses premiers coups de bâton entre le Grand Bornand et la Nouvelle-Zélande. Jusqu’en 2007, elle fait la navette entre les deux hémisphères, ne connaissant qu’une seule saison : l’hiver. Au milieu des années 1990, la famille de Tessa s’installe définitivement dans la Vallée des Thônes, en Haute-Savoie. Le stade de slalom du Grand-Bornand porte désormais fièrement son nom depuis mars 2022, pour honorer la locale de l’étape.
Une troisième victoire aux Championnats du monde de slalom géant, à 33 ans… Le symbole ressemblait à un conte de fées. Malgré son porte-bonheur, le dossard n°1, la skieuse du Grand-Bornand a vécu une nouvelle désillusion. Dans la deuxième manche sur « Le Roc de Fer » de Méribel, elle a chuté à quelques mètres de l’arrivée malgré un départ canon, laissant le titre à l’Américaine Mikaela Shiffrin. Retour sur trois épisodes de la figure de proue du ski alpin français féminin.