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Le président américain a quitté le bureau de la Maison-Blanche en emportant des documents qu'il aurait dû laisser aux archives nationales. © Maison Blanche

Avec cette démonstration de force, les deux influents syndicats de l’agriculture entendent peser sur les négociations en cours avec les grandes et moyennes surfaces (GMS) et veiller à « l’application stricte » de la récente loi EGAlim 2. Le texte du 18 octobre 2021 promet de protéger la rémunération des agriculteurs. Une victoire pour ces syndicats, sous condition que ses modalités soient respectées : des contrats à prix fixes entre agriculteurs et clients et la « non-négociabilité » du prix de la matière première agricole. Pour les agriculteurs, les enjeux sont vitaux. À court terme, ils craignent pour la pérennité de leurs exploitations. À moyen terme, c’est la transmission aux prochaines générations qu’ils pensent menacée.

« On a face à nous une grande distribution, dont Leclerc, qui détruit la valeur de l’agriculture, de l’agro-alimentaire mais aussi la valeur de l’alimentation. » Les mots de Franck Sander, président de la FDSEA 67, sonnent comme un défi à la grande distribution. Surtout à Leclerc, avec sa baguette à 0,29€. « Franchement, ça veut dire que l’agriculture, ils s’en fichent, la qualité alimentaire, ils s’en fichent, l’origine du produit, ils s’en fichent. » Alors, les agriculteurs prennent le chemin du Leclerc pour une opération communication : coller des étiquettes sur les produits à un prix trop faible, condamner des rayons, indiquer les produits étrangers…

Emma Bougerol

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