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Dans la quatrième ville du Bas-Rhin, où cinq listes s’affrontent, les élections municipales s’annoncent comme les plus disputées depuis près de vingt ans.

Ball fait cavalier seul

La démission collective provoque des élections anticipées. Certains démissionnaires ont choisi de rejoindre la liste de Christian Ball et de se mettre en compétition avec leur ancienne tête de liste Jean-Marie Kutner, comme Ahmed Fares ou Fabien Bresson. Odile Barreault, elle, décide de ne pas participer à ce qu’elle qualifie de « guerre d’egos » et ne rejoint aucune liste. D’autres sont des fidèles de Christian Ball, comme Françoise Klein ou Pierre Muller.

Largement en tête au premier tour, l’équipe de Christian Ball doit donc laisser la mairie à l’écologiste Danielle Dambach, alliée au PS et au PCF, au second tour. La gauche schilikoise, plus encline à s'unir que la droite, l'emporte.

En juin 2018, peu après les élections anticipées, Ahmed Fares, candidat très populaire dans les bureaux de vote, apprend « par un mail transmis à la mairie, sans plus d’explications » qu’il est exclu de la liste de Ball. Considéré comme « trop clivant » par ce dernier, il a aujourd’hui rejoint la liste de la candidate LREM Hélène Hollederer.

Exclu en même temps que lui, Fabien Bresson a été miraculeusement repêché pour les municipales de 2020. Après une période de désaccord politique, il a retrouvé Christian Ball avec un objectif commun : « Danielle Dambach se laisse avoir par les promoteurs, et il faut gagner la mairie pour arrêter la bétonisation de la ville. »

Le maire sortant, Marcel Bauer, voit sa réélection contestée par l'opposition et son ancien adjoint.

Quinzième réunion publique depuis octobre pour Christian Ball, le candidat Les Républicains aux municipales de Schiltigheim. Fin février, à la Maison des sociétés, il détaille son projet, en concurrence avec cinq autres listes. L’orateur aguerri parle avec les mains, multiplie les traits d’humour et détache ses mots pour appuyer ses idées « qui n’opposent pas les Schilikois mais les rassemblent ». Avec sa promesse de créer un parking souterrain dans le centre-ville et une nouvelle piste cyclable, Christian Ball se fait fort de s’adresser à tous, contestant l’écologie « punitive » de sa rivale, Danielle Dambach.

La candidate des Verts est maire de la ville depuis seulement deux ans. Elle a gagné les élections partielles face à Christian Ball en avril 2018, avec 54, 5 % des voix, en pleine débâcle politique.

Un mariage forcé

Schiltigheim, jusqu’alors dirigée par Jean-Marie Kutner, affilié à l’UDI, a connu la démission d’un tiers de son conseil municipal en janvier 2018. Les 14 élus ont emboîté le pas à Christian Ball, alors premier adjoint de Jean-Marie Kutner. Il reprochait au maire son autocratie : « L’ambiance du conseil était exécrable, Kutner voulait tout gérer seul, soutient-il. Je n’avais même pas le droit d’ouvrir les courriers de la mairie à sa place ! »  

La mésentente entre les deux hommes aurait germé dès 2014 au sein de la droite schilikoise. Christian Ball est alors investi par l’UMP, sous l’aile du député de la 3e circonscription du Bas-Rhin, incluant Schiltigheim, André Schneider. Pour la droite, l’enjeu est de taille, il faut récupérer la mairie après vingt-cinq ans de gauche. « L’UMP nous pressait de faire une alliance avec Kutner au second tour et Christian ne voulait pas, se souvient le député honoraire. J’ai dû le menacer de lui retirer l’investiture. Je connaissais le mauvais caractère de Jean-Marie Kutner mais j’ai prévenu Christian : ‟En politique, il faut savoir avaler des couleuvres”. »

Trois ans plus tard, le mariage forcé se solde par un divorce. Le député bas-rhinois André Schneider ne pardonne pas ce qu’il qualifie de « putsch » et de « trahison », après avoir remué ciel et terre pendant « des décennies pour ramener la droite à Schiltigheim ».

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Par : Julie Gasco

Elle s’appelle Coline, elle pèse 85 kilos. Et chaque kilo pèse sur son quotidien. Au delà de la simple apparence physique, sorties entre amis, études, travail et même relations amoureuses, sont impactés par la vision qu’elle a de son corps. 
Il est parfois difficile de ne pas avoir un corps qui correspond à la norme, mais les conséquences vont parfois plus loin que les simples complexes…

Par : Macha Menu

Il y a trois ans, Martine Dehouck a ouvert les portes de sa maison à Boubacar, un jeune migrant originaire de Guinée-Conakry. A l'époque, il est mineur.
Très peu de temps pour réfléchir, très peu de questions, très peu de préparation. Martine l'accueille et s'occupe de lui, "comme une mère ou une grand-mère". Avec le temps, ils apprennent à vivre ensemble, à trouver un équilibre.
Aujourd'hui Boubacar est majeur et, avec Martine, ils montent un dossier pour qu'il puisse rester en France.

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En arrivant en France, Boubacar a participé au concours Amnesty International "Vos talents pour les réfugiés", avec un collectif de réfugiés. Ils ont réalisé cette fresque sur l'exil et l'arrivée en France et ont remporté le premier prix.

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