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C’est une candidate « surprise » qui s’est hissée en tête du dernier sondage Ifop pour les municipales de mars 2020 à Strasbourg. Âgée de 39 ans et arrivée sur le tard en politique, Jeanne Barseghian, tête de la liste « écolo et citoyenne », soutenue par le parti Europe Écologie-Les Verts, est encore peu connue du grand public.
Même les élus strasbourgeois semblent méconnaître celle qui est pourtant conseillère à l’Eurométropole depuis 2014. À 20 Minutes, l’un d’entre eux avoue : « on n’a rien à dire sur elle car on ne la connaît pas. » « C’est quelqu’un dont les compétences sont reconnues mais qui doit faire ses preuves en terme de leadership », ajoute un autre.
Discrète mais « fédératrice »
Des intentions de vote « très étonnantes », analyse le politologue Richard Kleinschmager, dans le quotidien. La candidate écologiste bénéficie pour l’instant de « l’aura de l’inconnue ». Pour preuve, les recherches internet associées à son nom comportent en majorités les mots « CV », « Linkedin » ou « Wikipedia » - même si elle n’a, pour l’instant... pas de page Wikipedia à son nom. À l’inverse, le nom des autres candidats est plus régulièrement associé à des termes comme « 2020 », « municipales » ou « programme ».
La candidate écologiste mène sa campagne sans faire de vague. Pourtant, les derniers sondages la placent en tête des intentions de votes au second tour du scrutin de mars à Strasbourg.
Toujours assis sur un banc à côté du Monoprix, il finit ses journées, enveloppé dans son sac de couchage entre les magasins du passage. Vêtements, chaussures, couvertures, bouquins… Ses amis et lui, ont aménagé le lieu. Une fois la nuit tombée, le coin leur appartient.
« La police me demande à chaque fois de rentrer chez moi, mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que je suis déjà chez moi. » Hier encore, jeudi 6 février, et face aux plaintes des commerçants, la police leur a ordonné de quitter les lieux. « Je comprends parfaitement ces commerçants. Une fois bourrés, les nouveaux sont parfois agressifs. Mais ce n’est pas une raison pour s’attaquer à nous », explique J.C, 57 ans, camarade de Michel.
Une « famille » soudée dans des conditions difficiles
Les deux anciens militaires avaient l’habitude d’acheter leurs bières au Monoprix juste à côté, mais le personnel de l’établissement leur a interdit d’y accéder, « parce qu’on traîne ici, et qu’on offre à boire à tout le monde. Y compris aux nouveaux », ajoute J.C.
D’après eux, appeler le « 115 », numéro gratuit pour les personnes sans-abri, ne sert pas à grand chose puisque les places ne sont presque jamais disponibles. Des agents de sécurité ont été placés devant la Fnac pour éviter qu’un autre « campement » ne se réunisse là-bas. « Ca ne sert à rien de déplacer la merde d’un coin à un autre. Il faut la nettoyer, essayer de la changer », reprend l'un des anciens militaires.
« Les gens doivent savoir que nous aussi, nous sommes fatigués. Nous dormons sur du béton, on nous vole le peu d’affaires qu’on a, on pisse sur nos couvertures, notre santé se dégrade de plus en plus et on se fait maltraiter par tout le monde », réagit William*, 30 ans. Ce sans abri a rejoint la « famille » il y a presque sept ans.
Michel, ancien militaire, vit dans la rue depuis 30 ans. Vidéo Aïcha Debouza / Cuej