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Laurie Correia
Mais en travaillant, les alternants acquièrent des compétences qu’ils n’auraient pas eu en dehors du cursus classique. Adrien Danton, tuteur d’un alternant au sein de l’entreprise Biotechno et Concept, est convaincu qu’avec cette formule « tout le monde est gagnant » : l’entreprise qui dispose d’une main d’œuvre supplémentaire et l’étudiant qui en sort avec plus d’expérience et un nouveau regard sur le monde de travail. Il regrette cependant le rythme du cursus : « L’alternant subit toujours des coupures dans ses projets en entreprise. »
Seul un étudiant sur six de sa promotion s’est décidé pour l’alternance : « C’était difficile de les convaincre », admet Maud Villain-Gambier, enseignante et responsable de l’apprentissage dans cette filière.
Une petite promotion présente cependant des avantages, comme Jérôme Carrayrou, enseignant en mécanique de fluide, le souligne. Elle permet plus de proximité entre les professeurs et les élèves. L’enseignant juge les alternants « plus efficaces, plus intéressés et plus actifs que les étudiants des filières classiques ».
Le rythme est intense : deux semaines à l’université, deux semaines en entreprise. « Il faut être prêt pour ça », remarque Philippe Kern, le directeur adjoint de l’IUT. D’autant que les alternants n’ont pas de vacances. Virginie Zint, référente de l’alternance, confirme que le cursus est physiologiquement fatigant : « Si on est une personne fragile, ce n’est pas une bonne idée ».
Lucas est l’un des huit premiers alternants de la filière industries agroalimentaires et biologiques (IAB), ouverte à l’apprentissage à la rentrée 2019, à l’UT Louis Pasteur. Après 15 jours de cours, Lucas passe ses premières semaines à Dopff au Moulin, une entreprise vinicole, à Riquewihr. Lui a sauté le pas sans hésiter : « J’aime bien travailler et avoir une occasion de gagner de l’argent », explique-t-il.
Au pôle insertion professionnelle, la nouvelle recrue s’appelle Tatiana Million. Elle a rejoint le centre socioculturel en septembre, comme enseignante de français pour les adultes. Originaire de Moldavie, la quinquagénaire est diplômée d’un Master professionnel en Français langues étrangères. Elle parle aussi russe et roumain. Tatiana Million travaille en parallèle pour l'association Jeunes équipes d'éducation populaire.
Depuis le 3 septembre, Camille Jund, 21 ans, est la nouvelle référente famille du centre socioculturel de la Meinau. Pour sa première expérience professionnelle, la jeune femme, originaire d’Haguenau, a notamment la charge de coordonner le groupe de soutien aux parents. Elle s’occupe également des ateliers parents-enfants un mercredi matin sur deux, et des ateliers « Cuisinons tous ensemble » un mardi par mois.
Deux nouvelles têtes ont rejoint le centre socioculturel de la Meinau, au mois de septembre : Camille Jund, nouvelle référente famille, et Tatiana Million, professeur de français.