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Par : Thomas Porcheron
Pôle Emploi est régulièrement pris pour cible dans les débats sur le chômage. Inefficace, lente, laxiste ou au contraire trop sévère, l'institution est l'épicentre des critiques, auxquelles les conseillers sont chaque jour confrontés. Mélanie Gaspard et Stéphane Gutfreund, derrière le guichet, sont convaincus d'apporter une aide précieuse aux demandeurs d'emploi. Malgré les insultes des usagers, les objectifs irréalistes et le poids de la hiérarchie, ils aiment leur métier. Derrière leur optimisme pointe toutefois le regret d'un manque de reconnaissance de la société.
Par Clément Nicolas
Jean-Yves Poirot est éleveur de brebis en montagne à La Bresse, dans les Vosges, et Roland Marchal en plaine, à Landange, en Moselle. Tous les deux racontent leur désarroi face aux attaques de loups, dans l’exercice du métier qu’ils se sont choisi : « On n’est pas une entreprise comme les autres, on est avec du vivant. On ne s’adapte jamais, ce n’est pas acceptable pour notre métier. »
Pour aller plus loin
Sous le regard de la communication
Comme toute organisation, Pôle Emploi surveille sa communication. Lorsque j’ai commencé mes recherches, j’ai tenté de prendre un ou deux contacts dans une agence strasbourgeoise. Impossible : tout doit passer par le service communication, m'a-t-on expliqué. J’ai contacté la direction territoriale de Pôle Emploi Grand-Est pour obtenir un rendez-vous avec un conseiller. Le responsable de la communication m’a rapidement orienté vers une agente, Mélanie Gaspard, à Nancy. J’ai pu réaliser mon reportage, en croyant que son seul témoignage suffirait. C’est d’ailleurs ce que j’avais affirmé à la communication.
Une fois les sons écoutés, je me suis rendu compte que son avis sur la structure était très, trop positif pour être représentatif de tous les conseillers. Non pas que son point de vue était impertinent, loin de là, mais je souhaitais des propos un peu plus critiques. Notamment sur la charge de travail, dont beaucoup de conseillers se plaignent. En acceptant la proposition de la communication de Pôle Emploi, j’aurais dû m’attendre à ce cas de figure.
C’est pourquoi je me suis dirigé vers la CFDT, qui m’a recommandé Stéphane Gutfreund, conseiller à Strasbourg. Un point de vue syndical me paraissait pertinent. J’ai informé Mélanie Gaspard que je comptais intégrer une deuxième voix à mon podcast, ce qu’elle a immédiatement rapporté à la communication de Pôle Emploi Grand-Est. Le responsable m’a donc appelé, « mécontent » de ne pas avoir été prévenu. « C’est un manque de respect envers nous, vous ne nous aviez pas dit qu’un syndicaliste allait prendre la parole dans votre podcast », m’a-t-il sermonné.
Je lui ai rappelé qu’en tant que syndicat, la CFDT et ses représentants étaient libres de communiquer sur leur activité. « J’entends bien, mais par politesse, vous auriez pu nous avertir. » Au contraire, avertir la communication aurait pu fausser l’interview. J’ai conclu en le remerciant de m’avoir trouvé un contact et en lui garantissant de lui envoyer le reportage. « Y a-t-il possibilité de l’écouter avant publication ? » a-t-il demandé. Il croyait sûrement que mon peu d’expérience me conduirait à accepter sa demande. « La déontologie ne me permet de faire cela », lui ai-je répondu. Il n’a pas insisté et m’a souhaité bonne journée. La communication ne m’a pas empêché de faire mon travail, mais elle aurait bien voulu le contrôler davantage.
Une question d’emploi du temps
Difficile de joindre les grands noms français de YouTube qui vivent de leurs vidéos. Visages familiers, ils sont la vitrine de la plateforme, vivant des revenus publicitaires ainsi que des placements de produits ou des activités annexes (livre, tournée). Privé de leur numéro de téléphone, vous êtes contraints de les contacter via les réseaux sociaux ou par mail. Comme Le Bled’Art, LaSalle ou Amixem qui n’ont pas répondu. Abreuvés de milliers de messages, une demande d’interview passe si facilement inaperçue. Et quand, par miracle, vous arrivez à entrer en contact avec eux ou un proche, ils refusent de vous laisser les suivre, ce qui explique leur absence dans le podcast. Raison invoquée : l’emploi du temps surchargé.
Pour les youtubeurs moins connus, il convient de distinguer ceux qui aimeraient se lancer dans l’aventure et ceux qui souhaitant faire des vidéos pour le divertissement. Par exemple, Captain Grochat qui fait « des tests créatifs de produits high-tech et gadgets pour geek », reconnaît que « YouTube est un passe-temps ». Pour les aspirants à YouTube, n’allons pas croire que leur emploi du temps permette plus facilement un travail journalistique. A l’instar de Code MU, la plupart doivent associer une activité professionnelle classique, plus rémunératrice, à leurs vidéos sur YouTube. La plateforme devient une source de revenu complémentaire, plus ou moins importante. Une somme Comme pour les plus connus, cette somme peut associer des revenus publicitaires, des placements de produits et des dons des internautes sur des plateformes de financement participatif, comme Tipeee.
YouTube, le mastodonte de la vidéo, en chiffres
Interview Fast Good Cuisine
« Il y a une vraie professionnalisation sur YouTube »
Sur YouTube, 110 vidéastes français dépassent le million d’abonnés aujourd’hui. Parmi eux, Charles Gilles-Compagnon, youtubeur strasbourgeois, se spécialise dans des tutoriels culinaires sur sa chaîne Fast Good Cuisine suivie par plus de deux millions d’abonnés. Entretien avec un passionné des fourneaux et des vidéos.