Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Maryline comprend pourquoi le personnel des EHPAD est en colère. Elle qui a déjà effectué des stages au sein de ces établissements entend le désarroi de ses collègues qui dénoncent le manque de personnel et parle de maltraitance à l’égard de certains résidents : « En 20 minutes, faire se lever et donner une douche à une personne atteinte de troubles cognitifs, c’est impossible. Or ces personnes là constituent l’essentiel des personnes vivant dans ces institutions. Malheureusement, j’en ai été témoin, dans ces établissements le manque d’effectif fait que le personnel n’a pas le temps et donc pas le choix. »
Maryline, qui intervient à domicile, a pour elle l'avantage du temps. D’autant plus qu’à la suite d’une formation, elle a découvert une manière bienveillante d’appréhender les personnes atteintes de troubles cognitifs : l’humanitude. Une philosophie du soin qui privilégie le lien entre les aidants et la personne malade. Cette formation, Maryline l’affirme, lui a permis de mieux comprendre la maladie mais surtout la manière dont réagissent les malades. Aujourd’hui, il lui arrive même d’aller expliquer aux personnels des structures où sont accueillis ses anciens patients de quelle manière elle s’y prenait pour les faire se lever, accepter de prendre une douche ou tout simplement prendre leurs médicaments.
Voir le dossier multimédia : « Panser la dépendance »
A la fin de l’année, Maryline atteindra l’âge fatidique pour pouvoir se présenter au concours d’aide soignante. Elle qui a toujours rêvé de devenir infirmière y songe sérieusement. Grace à son métier, elle s’est découvert une réelle passion pour la prise en charge des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, à laquelle elle est confrontée depuis quelques années. Avec plus de 225 000 nouveaux cas par an, les auxiliaires de vie interviennent de plus en plus souvent au domicile de personnes malades. Face à Alzheimer, elles se retrouvent très vite démunies. Confrontées en première ligne aux premières pertes de mémoire, troubles des sens, difficultés de langages, fugues, agressivité… mais également à la détresse de la famille, il n’existe pas, pour leur venir en aide, de protocole de prise en charge spécifique pour ces usagers. Elles doivent en permanence s’adapter et redoubler d’ingéniosité.
Pour aller plus loin
La population française est vieillissante. Sur le marché de l’emploi, les offres concernant des postes au sein des services d’aide aux personnes dépendantes explosent. Pour autant, la demande peine à suivre. Souvent mal perçus et peu rémunérés, les services d’aide à domicile ont du mal à séduire les jeunes et les personnes en recherche d’emploi. Payés au Smic horaire et très peu augmentés au fil de leur carrière, ces hommes et ces femmes exercent pourtant un métier rude, autant sur le plan physique que psychologique.
Maryline a 53 ans. Elle est employée depuis six ans au sein du service d’Aide à domicile aux personnes âgées ou handicapées (ADPAH) du pays voironnais, un des rares services en France géré par une collectivité intercommunale. Cette année, elle s’est inscrite pour passer le diplôme d'Etat d'accompagnant éducatif et social (DEAES), pour obtenir officiellement le statut d’auxiliaire de vie. Très attachée à son métier et aux personnes chez qui elle intervient, elle nous explique son quotidien, les difficultés auxquelles elle est confrontée, et sa manière de travailler.
Par : Sophie Motte
Maryline a 53 ans et est auxiliaire de vie. Comme dans la chanson « Tout va très bien madame la Marquise », les déconvenues et les difficultés s’accumulent au cours de ses journées : le travail est éprouvant tant physiquement que psychologiquement et les usagers chez qui elle intervient ont des pathologies de plus en plus complexes auxquelles il faut parvenir à s’adapter. Malgré cela, Maryline aime son travail et lorsqu’elle se rend chez les personnes, l’unique objectif est de faire en sorte que pour eux : « Tout aille très bien ».
Par : Arthur Blanc
Le football féminin fait maintenant partie du paysage médiatique. Certaines joueuses de l'équipe de France sont désormais des figures connues du grand public. Mais pourtant, les arbitres féminines semblent avoir du mal à suivre ce mouvement. A l'heure actuelle, celles qui officient au plus haut niveau ne peuvent pas faire de leur passion un travail, alors que certains hommes sont professionnels. Une seule femme, Stéphanie Frappart, a réussi à intégrer ce milieu masculin, en deuxième division masculine.
Peut-on vivre de l'arbitrage ?
« Il y a plusieurs obstacles pour se lancer de l’autre côté du Rhin, analyse Uwe Baumann, mentor du programme Black Forest Accelerator à Lahr. Quand on n’est pas familiarisé avec le cadre juridique, politique et culturel de l’autre pays, cela peut avoir un effet déstabilisant. Et avoir des compétences dans les deux langues est vraiment important. » Pourtant, même si Frédéric Munch prévoit de rafraîchir son allemand scolaire, il ne pense pas que ce soit un frein à son succès. « Heureusement, les Allemands sont beaucoup moins réticents à parler l’anglais, comparé aux Français. »
Pour Raphael Baumert et sa sœur Veronika, 23 ans, le numérique est devenu indispensable. Mais comment cela évoluera-t-il si le prix du lait continue à baisser ? « On est encore très jeunes, ma sœur et moi. On aimerait travailler encore quarante ans dans ce métier. Mais avec les prix actuels, il faut qu’on réfléchisse à d’autres alternatives », déplore Raphael Baumert. Il y a quelques jours, leur acheteur de lait s’est déclaré en faillite. En retrouver un est une démarche difficile. « Aucun autre acheteur ne voulait de notre lait. Ils sont déjà contents lorsqu’ils arrivent à vendre le leur. Même les grandes chaines, bien visibles dans nos supermarchés, n’achètent plus de nouvelles productions. » Les Baumert ont finalement retrouvé un acheteur trois jours plus tard, mais c’est une solution temporaire. « Il l’a acheté pour 27 centimes le litre, et il fallait encore payer le transport. A la fin, il ne restait que 20 centimes. Ce n’est pas possible de gérer une entreprise à un tel prix. »
Ferdinand Moeck