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Les Robertsauviens et Robertsauviennes ont boudé, jeudi soir, le deuxième Apéro Compost organisé par l’Escale. Un flop qui n’entame en rien le succès du site de compostage mis en place par le centre social et culturel.

« L’idée était de regrouper cette communauté de composteurs anonymes autour d’un verre et de leur distribuer du terreau », explique Alexandre Besse, directeur adjoint du centre social et culturel (CSC) de la Robertsau. Pourtant, le jardin de l’Escale n’a pas attiré les foules ce jeudi. Un premier Apéro Compost avait déjà été organisé en mars 2016, avec à la clé un succès. Pour ce nouveau rendez-vous, les composteurs étaient invités à se rendre au CSC avec de solides sacs pour récupérer le compost, mais seuls le président du centre, Dominique Tellier, Alexandre Besse son adjoint, Jean-Pierre Kettering, trésorier et bénévole qui s’occupe du site tout au long de l’année et Jean-Yves Brockers, membre de la Maison du compost, étaient présents.

Le site de compostage a été mis en place par le centre social et culturel en 2013, en partenariat avec la Maison du compost. Tous les Robertsauviens peuvent venir y recycler les ordures ménagères qu’ils amassent chez eux et Jean-Pierre Kettering s’occupe de les entasser. Une fois le mètre cube du bac de récupération rempli, les déchets recyclés sont transvasés dans un bac à maturation. Près de trois à quatre mois sont nécessaires à l’obtention d’un bon terreau. Ce dernier est ensuite utilisé par Jean-Pierre Kettering pour alimenter le jardin pédagogique du CSC.

Jean-Pierre, bénévole responsable du compost à l'Escale

 

« Avec ce système, environ 30% du compost total déposé est récupéré. Le reste disparaît par évaporation ou dégradation naturelle », explique Jean-Yves Brockers, qui accompagne tout au long de l’année le site de compostage de l’Escale. « On voulait avoir notre propre site dans le quartier et cela a pris, doucement. Aujourd’hui, le bac se remplit en trois mois et demi environ », se félicite Alexandre Besse. Les gens ont donc répondu positivement au rendez-vous du recyclage, à défaut de répondre présents à celui de l’Apéro Compost.

Camille Langlade

 

Si vous aussi vous voulez vous mettre au compostage : http://www.strasbourg.eu/environnement-qualite-de-vie/gestion-dechets/co...

Coordonnées : L’Escale - Centre Social et Culturel de la Robertsau, 78, rue du Docteur-François 67000 Strasbourg, tél. 03 88 31 45 00

 

Refondé en 2016 après une fusion ratée, le club de futsal du Neuhof connaît pour la première fois le haut niveau en jouant en deuxième division. Pour le club, l’objectif est donc de se maintenir le plus rapidement possible afin de grandir sereinement.

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Première rencontre à domicile pour le Neuhof Futsal samedi 7 octobre au Gymnase Reuss. Et premier match nul, 4-4 face au club de Beaucaire. “Le gymnase était plein à craquer”, se réjouit Redouane Dalil, co-président du club. Près de 250 personnes étaient présentes selon les DNA. L’équipe compte désormais quatre points après sa victoire à Reims (3-5) lors de la première journée. “Quatre points après deux matchs, on aurait signé tout de suite avant le début de la saison”, annonce Redouane car l’objectif essentiel “c’est le maintien”.

Redouane Dalil et Kenny Tanovan co-président le Neuhof Futsal qu’ils ont fondé en 2016. Ce sont deux jeunes de 24 ans à l’image de leur club. Deux ans auparavant, ils étaient de simples joueurs. En 2015, l’ancien club du Neuhof fusionne avec le club phare de la ville, le Sporting Strasbourg Futsal situé à Hautepierre. Kenny et Redouane ont subi “ce choix des dirigeants”. Cet accord leur a paru défavorable et ils l’ont vécu comme une perte d’identité. Ils ont donc décidé de reprendre les choses en main. Refondé avant la saison 2016-2017, le Stockfeld Futsal (nom du club l’année dernière) a pu être intégré en division d’honneur. Après une saison réussie, il évolue désormais en D2, dernier échelon avant l’élite.

Ce mercredi à 20h, c’est l’heure de l’entraînement. Jésus de Pedro, entraîneur arrivé cet été, prend la parole: “Samedi, c’est un derby, il faut barder !” autrement dit, il faut donner le maximum. L’équipe joue, ce 14 octobre contre le club de Kingersheim près de Mulhouse. A écouter Jésus, on sent que ce n’est pas gagné d’avance.

Redouane compte beaucoup sur cet entraîneur pour faire passer une étape à l’équipe. Une équipe jeune, “23 ans de moyenne d’âge”, d’après Kenny, et qui découvre le haut niveau, “seuls deux, trois joueurs ont déjà connu la D2”, observe Redouane. Jésus, lui, a déjà entraîné à ce niveau, au Sporting Strasbourg Futsal notamment et "il a le diplôme d’entraîneur, il a suivi une formation en Espagne” précise Redouane. Il est là pour faire avancer l’équipe sur le plan tactique car, selon Rédouane, “au niveau de la qualité technique, on n’a rien à envier aux autres équipes”.

Le Neuhof Futsal est l’un des plus petits clubs à ce niveau. Son budget est inférieur à 10 000 €. Ici, aucun joueur ne perçoit de rémunération, contrairement à d'autres équipes. Pour Redouane, “le club a besoin de sponsor, doit se structurer, se professionnaliser". L'année en D2 doit servir à cela. Et le maintien est d’autant plus probable qu’une seule équipe risque la relégation dans la poule de neuf équipes dont le Neuhof Futsal fait partie. Dénouement en mai prochain.

Victor Noiret
Ferdinand Moeck
[ Plein écran ]

« Tout ce dont ils rêvent, c’est d’être comme tout le monde », explique Véronique Vantomme. Educatrice aux Iris, elle fait partie des équipes ayant participé au projet avec enthousiasme. Elle avoue être « fière » du résultat et « admirative du courage qu’ils ont eu de se mettre à nu ». Malgré tout, elle demeure prudente vis-à-vis de l’intégration de ces jeunes en situation de handicap. Si l’ARAHM les accompagne et les prépare longtemps avant de les laisser intégrer un cursus classique, il arrive qu’ils reviennent, « en miettes », après avoir été confronté aux moqueries, aux remarques : à l’ignorance. Il faut alors recommencer tout un travail pour leur redonner confiance.

Cette question de la confrontation au monde « valide » resurgit d’ailleurs à la fin de la projection. Si les personnes qui prennent la parole louent toutes la qualité des films, et remercient les acteurs ayant permis ce projet, quelques-uns s’interrogent : et maintenant ? Comment faire pour que le message véhiculé touche ceux qui ne connaissent pas, ou mal, le monde du handicap ? Ce qui n’est pas le cas du public de la projection, déjà concerné ou sensible à cette question.

Du côté de Répliques comme de l’ARAHM, on se questionne aussi. On pense à un autre film éventuellement, on réfléchit sur la manière d’utiliser ceux qui sont déjà faits. Car pour Jean-Claude Cuny, directeur de l’ARAHM, il faut trouver des manières « d’ouvrir des portes sur le monde du handicap ». Demain d’ailleurs, ce sont celles de l’IEM qui s’ouvriront, pour accueillir deux classes de lycéens. 

Plus fort l'effort from Répliques on Vimeo.

 

Où ça te mène from Répliques on Vimeo.

Ferdinand MOECK & Anne MELLIER

Chloé Gentner, 18 ans, a participé au documentaire. Après la projection, nous l'avons intérrogée sur son expérience du projet.

Cuej/Ferdinand Moeck et Anne Mellier

Le directeur général de l'ARAHM, Jean-Claude Cuny, s'adresse à la salle après la projection.

Une projection de deux films écrits et réalisés avec des personnes handicapées avait lieu mardi à l’espace culturel Django-Reinhardt au Neuhof. En filigrane, la question de l’intégration des personnes en situation de handicap au quotidien.

Au départ, il s’agissait simplement de faire un film. Une histoire hors du monde du handicap, une manière d’en sortir un moment aussi. Mais pour la trentaine de jeunes de l’Association régionale l’aide aux handicapés moteurs (ARAHM), hors de question de passer à côté d’une occasion de s’exprimer. De parler d’eux, de leur quotidien, de leur monde. Un monde encore à part, que les « valides » peinent souvent à intégrer.

Ce soir-là, à l’espace culturel Django-Reinhardt, ils sont venus avec leurs proches, leur famille, ou l’équipe de l’institut d’éducation motrice (IEM) Les Iris, situé à un kilomètre de là, au Neuhof. Installés dans la salle de projection, ils piaffent d’impatience en attendant que la lumière s’éteigne. Il faudra patienter encore un peu : trois personnes s’emparent du micro pour introduire la soirée.

Elisabeth Gillet-Berger est chef du service éducation à l’ARAHM, et Eric Schlaflang et Sarah-Myriam Poirson sont membres de l’association Répliques. Pendant deux ans, ils sont intervenus au sein des Iris pour animer des ateliers cinéma. Les deux films projetés mardi soir sont le fruit de ce travail, et ont été écrits et réalisés avec les élèves, principalement au Neuhof.

« Plus fort l’effort », est un court métrage inspiré de faits réels. Il raconte les destins croisés d’Alex et de Julien. Le premier a toujours vécu avec le handicap, le second le découvre lorsque les pertes d’équilibre commencent à chambouler son quotidien. En grandissant, les deux jeunes hommes sont confrontés à des épreuves quotidiennes, comme la préparation d’un repas ou la descente du bus. Confrontés aux regards gênés aussi, et aux insultes, parfois. A un moment, Alex choisit de répondre à cette violence physiquement, en giflant celui qui l’a insulté... Plus tard, il utilise aussi le rap comme moyen d’expression (à partir de 9:37, jusqu'à 9:50) :

« Hardcore

Cours toujours

Plus fort l’effort, t’es sourd ?

Je viens briser tes rêves

Si tu marches pas…

Hardcore

Cours toujours

Plus fort l’effort, t’es sourd ?

Si tu marches pas… tu crèves. »

 

Plus fort l'effort from Répliques on Vimeo.

Pendant l'entracte, Eric donne la parole aux élèves pour savoir ce qu’ils en ont pensé. Chloé ne s’y attendait pas. Entre deux sanglots, elle explique la démarche avec ses mots: « On sensibilise un peu les gens parce qu’ils ne comprennent pas et moi ça me fait du mal, le regard des gens envers le handicap. » Elle veut dire, aussi, qu'être handicapé ne signifie pas « on ne peut pas le faire ».

Où ça te mène from Répliques on Vimeo.

Elle, Nada et Bettina ouvrent le second film. « Où ça te mène... », un documentaire de 40 minutes dans lequel les jeunes racontent leur « parcours pour devenir adulte ». On y découvre un peu de leur quotidien, et beaucoup de leurs aspirations. Ce qui revient le plus, c’est le désir d’autonomie. Que ce soit à travers le fait de vivre en appartement, ou de travailler. Le générique de clôture fait un point sur la situation des personnes filmées depuis la fin du tournage. Certains ont trouvé un travail, d’autres, comme Nada et Chloé, vont réintégrer un cursus classique. Pour les deux jeunes filles, il s’agit d’une seconde prodessionnelle au lycée Aristide-Briand.

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Dans le cadre d'Octobre rose, le centre socioculturel de l'Escale a confectionné des rubans donnés aux personnes participant aux ateliers.

 

Le centre socio-culturel de la Robertsau a organisé ce mercredi, à la Cité de l'Ill, une rencontre autour de la prévention du cancer du sein. Autour de la table, peu d'habitantes mais beaucoup de questions.

 

« Ma fille, toi tu vas allaiter longtemps ! », lance Dufie à son bébé. Cette habitante de la Cité de l'Ill, vient d'apprendre qu'allaiter réduit les risques de contracter le cancer du sein.

 

Dufie participe ce mercredi, avec quatre autres femmes du quartier, à une rencontre sur la prévention du cancer du sein, organisée dans l'annexe de l'Escale, au coeur de la Cité de l'Ill. Une assemblée réduite dans un quartier où le taux de dépistage de cette maladie est pourtant plus faible que la moyenne strasbourgeoise. Selon une étude de l'Orsal (Observatoire régional de la santé d'Alsace), dans la Cité de l'Ill, 51 % des femmes se sont fait dépister en 2014, contre 54 % en moyenne à Strasbourg et 56 % dans l'ensemble du Bas-Rhin. Médiatrice sociale au sein du CSC de la Robertsau, Majda Abdani a un sentiment amer : « C'est décevant. C'est dur qu'il n'y ait personne aujourd'hui. Surtout que les femmes du quartier sont en demande d'information sur ce thème. »

 

Elles sont peu mais néanmoins les interrogations fusent : « Ça fait mal ce cancer ? », « C'est héréditaire ? », « Si je ne fume pas, j'ai moins de chances de le contracter? », « Est-ce que l'un des seins est plus exposé que l'autre ? ». Des questions qui confirment au médecin de l'association pour le dépistage des maladies du sein (ADEMAS), Catherine Guldenfels, l'importance de venir à la rencontre de ces femmes : « Ici, les personnes ont d'autres priorités que leur santé et encore plus la prévention. Ce n'est pas un problème culturel car tout le monde à peur du cancer. C'est social. »

 

Une intervention nécessaire également aux yeux de Majda Abdani : « Dans le quartier il y a beaucoup de mauvaises informations qui circulent. On entend souvent ''ça ne m'arrivera jamais'' ». Sadye, une habitante du quartier, le confirme : « Je connais beaucoup de femmes de mon entourage qui ne se font pas dépister. » Dufie poursuit : « On attend toujours que ce soit trop tard, on croit que ça ne tombera pas sur nous et après on est surpris. »

 

 

Coordonnées :

ADEMAS – Alsace – 69 Route du Rhin, 67 411 Illkirch cedex – Tél : 03 90 40 59 30

CSC de la Robertsau l'Escale - 78 Rue du Dr François, 67000 Strasbourg – Tél : 03 88 31 45 00

 

Prochaine rencontre organisée par le CSC de l'Escale, le vendredi 24 novembre à 14h, dans l'annexe de l'Escale, sur le thème des violences.

 

 

 

Sophie Motte


 

 

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Le Parlement européen étend son périmètre de sécurité - Simon Cardona & Baptiste Decharme

La berge est très utilisée par les sportifs et les cyclistes. Notamment les habitants de la Robertsau qui se rendent dans le centre de Strasbourg. La piste fait aussi partie de l’itinéraire Vitaboucle numéro 2 mis en place par l’Eurométropole en 2015.

L’Association de défense des intérêts de la Robertsau (ADIR) a déposé un recours en début de mois. Elle dénonce une nouvelle « bunkerisation » des institutions européennes et se demande qui va payer les frais de déviation de cette voie cyclable bientôt coupée. Surtout, l’association rappelle que la loi exige un accès libre aux berges de l’Ill pour tout pêcheur ou piéton.

À l’appel de deux associations issues du quartier nord de Strasbourg, l’ADIR et le groupe Velaüch, une manifestation est programmée ce jeudi 12 octobre, à 17h30. Le CADR 67 et Piétons 67 ont également appelé leurs membres à rejoindre le mouvement.

Baptiste Decharme & Simon Cardona

Le Parlement européen étend son périmètre de sécurité sur l’Ill. Il compte sécuriser l’accès de la rive qui passe au pied de l’IPE 3, sous la passerelle qui relie les nouveaux et les anciens bâtiments de l’institution.

Trois feuilles collées à un grillage. C’est de cette façon que les Strasbourgeois qui empruntent chaque jour les quais du bassin de l’Ill ont appris la nouvelle : le Parlement européen prévoit des travaux pour sécuriser cette zone fin août 2018.

L'institution européenne a déposé le 19 juillet une déclaration préalable de travaux, acceptée de manière tacite par la préfecture deux mois après. Le Parlement prévoit l'installation de portails de sécurité encadrant le quai du bassin de l'Ill, le long de l'IPE 3, entre le parking de la rue du Général Ulrich et l'arrière du Conseil de l'Europe. Il assure effectuer ces aménagements « en concertation avec la préfecture ». C'est celle-ci qui décidera ensuite de fermer l'accès ou non à la piste cyclable, « uniquement en cas d’alerte ».

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