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La rentrée pour les collectivités territoriales se fait à Strasbourg. Ces 25 et 26 septembre, la métropole européenne accueille le 20ème congrès annuel des Régions de France. Un grand raout très politique  qui se déroule dans un contexte particulier : le tout nouveau gouvernement de Michel Barnier et ses volontés d’économies budgétaires.

Le terrain est déjà miné entre les régions et l’Etat. Le précédent ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait, le 2 septembre, accusé les collectivités de "dégrader les comptes 2024 de 16 milliards d’euros" par rapport aux prévisions en raison de leurs dépenses. Des déclarations qui avaient particulièrement agacé les élus. Pour Franck Leroy, le président Les Républicains de la Région Grand Est, les déclarations de Bruno Le Maire étaient "une erreur". "Notre part dans l'endettement national est extrêmement faible et plutôt stable depuis un certain nombre d'années", assure l’élu au micro de France Bleu Alsace.

Un effet ciseaux sur les finances

Certains élus s’inquiètent toutefois de la pérennité des finances des collectivités en raison du désengagement de l’Etat. "Nous sommes impactés par une baisse de nos recettes fiscales, [...] mais en plus nous avons été affectés par la baisse des dotations de l’Etat", déplore la présidente socialiste d’Occitanie, Carole Delga dans une interview accordée aux Dernières Nouvelles d’Alsace. Une situation qui conduit à un “effet ciseaux” pour la présidente des Régions de France. 

A l'inverse de ses prédecesseurs qui honoraient le rendez-vous de leur présence, le nouveau Premier ministre brille par son absence. Les ministres en charge des Transports et du Tourisme, deux compétences importantes des régions, eux, sont attendus. Si le contexte national est très présent, le congrès - qui ne se tient pas à Strasbourg pour rien - devrait aussi prendre une dimension très européenne. Sur le thème "Europe : l’heure des régions ? Faire plus simple, voir plus loin", de nombreuses conférences et ateliers devraient porter sur la relation entre l’Europe et les régions.

ADÈLE PÉTRET

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Rassemblement en soutien à l'enseignante française Cécile Kohler, le 23 mars 2024 place de la République à Paris. Photo : capture d'écran TV iranienne

Ce qu’il faut retenir des événements de cette nuit : 

  • La campagne de raids israéliens se poursuit au Liban. L’agence de presse libanaise NNA rapporte des frappes depuis 5 heures du matin sur plusieurs zones situées au sud du pays.

  • Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence ce mercredi à 18 heures (22h GMT), à la demande de la France.

  • Le président de la République Emmanuel Macron a appelé son homologue iranien Massoud Pezeshkian à “soutenir une désescalade générale” au Proche-Orient, lors d’une rencontre à l’ONU.

  • Hier soir, Danny Danon, l’ambassadeur israélien à l’ONU, a affirmé n’avoir “aucun désir” d’envahir au sol le Liban. L’Assemblée générale des Nations unies à New York s’est focalisée sur l’escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah.

 

11 h 05 : Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au conflit Israël-Hezbollah de ce mercredi 25 septembre.

 

Live animé par Lilou Bourgeois et Lucie Campoy

 

[ Plein écran ]

Photo : Michał Huniewicz

Une libération sans délai. Mardi 24 septembre, lors d'une rencontre en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, Emmanuel Macron a demandé à son homologue iranien la libération des trois ressortissants français "arbitrairement retenus otages dans les prisons iraniennes depuis deux ans". Le président de la République en a profité pour dénoncer des conditions de détention "indignes".  

Parmi les trois ressortissants français, l’Alsacienne Cécile Kohler et son mari Jacques Paris. Arrêtés le 7 mai 2022 en Iran, ils sont emprisonnés dans la prison d’Evin à Téhéran. Cet après-midi, un rassemblement devant l’ambassade d’Iran à Paris est organisé. L’objectif : "interpeller les autorités iraniennes sur l’injustice dont Cécile est victime". 

Un anniversaire en détention

L’enseignante en lettres modernes fête ce mercredi 25 septembre ses 40 ans. Pour l’occasion, sa sœur, Noémie, s’est exprimée au micro de nos confrères de France Bleu Alsace. "Au bout de deux ans et demi, on n'est toujours pas capable de dire comment elle va réellement physiquement ou psychologiquement", a-t-elle indiqué.

Noémie Kohler participera à un rassemblement organisé par Amnesty International, samedi 28 septembre à 15 h 30, devant la mairie d’Erstein (Bas-Rhin). 

Gustave Pinard avec AFP

D’autres réagissent à l’appel téléphonique entre Michel Barnier et Marine Le Pen, estimant que le Premier ministre n’aurait pas dû rassurer la cheffe des députés d’extrême-droite. “Moi, ça me choque, réagissait le député Démocrates (Modem) Erwan Balanant auprès de nos confrères de Franceinfo. J’ai été élu à l’issue d’un front républicain qui a dit les choses clairement.” Interrogé par l’AFP, le député EPR Ludovic Mendes s’indignait que Matignon “ait fait fuiter” cet appel dans la presse.

Des départs parmi les parlementaires ?

La séquence pourrait pousser des députés à quitter le groupe macroniste à l’Assemblée, à la suite de Sacha Houlié, ancien cadre de l’aile gauche du parti, qui siège désormais parmi les non-inscrits. Il le sous-entendait auprès de Franceinfo : “Le Premier ministre explique qu'il faudrait travailler avec le Rassemblement national. Je pense que c'est un problème. Beaucoup de gens comme moi s'interrogent sur l'orientation politique qui semble de toute façon pencher à droite toute.”

La députée Stella Dupont, apparentée EPR et membre du parti En Commun, estime aujourd’hui qu’“Antoine Armand est légitime, comme moi, comme les millions de Français qui ont voté pour le front républicain, à considérer que le RN ne fait pas partie de l’arc républicain”. Elle avait annoncé il y a quelques jours envisager de voter la censure, jugeant le gouvernement “trop à droite”. Les échanges entre Michel Barnier et Marine Le Pen ne devraient pas changer l'avis de celle qui appelait à la création d’un groupe social-démocrate à l’Assemblée.

Yves Poulain avec AFP

Emprisonnée avec son mari en Iran depuis son arrestation en mai 2022, l’Alsacienne Cécile Kohler va fêter, en prison, ses 40 ans. Un rassemblement est prévu à Paris ce mercredi en son soutien.

Nouveau plomb dans l’aile gauche de la macronie, après la composition d’un gouvernement ancré à droite et les échanges tendus entre le ministre de l’Intérieur et de la Justice. Le Premier ministre Michel Barnier a recadré son ministre de l’Économie Antoine Armand par téléphone, après des propos jugés inappropriés sur le Rassemblement national. Sur France Inter, le nouveau pensionnaire de Bercy jugeait ce mardi matin avoir été élu contre le RN, qui “[n’appartient pas] au front républicain”, et refusait de collaborer avec le parti.

Recadré par le Premier ministre, l’entourage d’Antoine Armand avait dû démentir dans la journée, faisant savoir que “toutes les forces politiques représentées au Parlement” seraient reçues à Bercy. Michel Barnier avait aussi contacté Marine Le Pen pour “rectifier” les propos du ministre, selon Éric Ciotti, chef du groupe Union des droites pour la République et allié du RN. Une séquence qui passe mal pour une partie des députés macronistes.

“Le RN n’est pas dans l’arc républicain”

Certains ont apporté leur soutien au ministre de l’Économie, à l’instar de Stéphane Travert, membre du groupe Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance) à l’Assemblée nationale. Sur X (ex-Twitter), le député de la Manche avance : “Non, le RN n’est pas dans l’arc républicain”, mettant en avant un échange d’Antoine Armand avec un auditeur d’Europe 1 début septembre.

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