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Le président de la République s'est rendu à 11 heures ce mardi dans la commune bas-rhinoise, victime d'une profanation de tombes juives. Il a assité à une cérémonie de recueillement avant de s'exprimer devant le cimetière. La garde à vue de deux des cinq suspects mineurs a été prolongée.

Suivez en direct les événements de la journée à Sarre-Union.

Le président François Hollande se rendra à Sarre-Union mardi matin à 11 heures pour participer à une cérémonie de recueillement. - See more at: http://www.cuej.info/web-en-continu/des-suspects-en-garde-vue-pour-la-pr...
Le président François Hollande se rendra à Sarre-Union mardi matin à 11 heures pour participer à une cérémonie de recueillement. - See more at: http://www.cuej.info/web-en-continu/des-suspects-en-garde-vue-pour-la-pr...


  Le déplacement de François Hollande à Sarre-Union (17/02/2015) 
9h15
Après la profanation des tombes juives, une marche lycéenne "de solidarité" est prévue à 10h15 à #SarreUnion
mardi 17 février 2015 9h15 Webex
9h15
Cette marche, organisée via Facebook, partira du centre socio-cu de #SarreUnion, se poursuivra à la synagogue et prendra fin au cimetière
mardi 17 février 2015 9h15 Webex
10h18
La marche lycéenne vient de débuter pic.twitter.com/hWsdsXJVMu
mardi 17 février 2015 10h18 Webex
10h38
François Hollande est attendu d'ici une vingtaine de minutes. Revoyez sa réaction hier à la profanation du cimetière juif de Sarre-Union.

mardi 17 février 2015 10h38 
10h43
mardi 17 février 2015 10h43 Radio Dreyeckland
10h49
Le point sur l'enquête : cinq mineurs, "sans antécédents judiciaires" et se défendant de tout antisémitisme, sont en garde à vue depuis hier.
mardi 17 février 2015 10h49 
10h49
Les lycéens observent deux minutes de silence devant la synagogue de #SarreUnion pic.twitter.com/3pn3GNXFvj
mardi 17 février 2015 10h49 Webex
10h56
Les gardes à vue de deux mineurs (sur cinq) ont été prolongées de 24 heures, selon le parquet. Elles devaient prendre fin ce mardi à 14h45.
mardi 17 février 2015 10h56 
11h02
L’ambassadeur d’Allemagne, S.Wasum-Rainer,et la sénatrice du Bas-Rhin, Fabienne Keller, à la cérémonie de #SarreUnion pic.twitter.com/HzJjJR7Dht
mardi 17 février 2015 11h02 Allemagne Ambassade
11h05
Depuis 1984, 19 profanations de cimetières en Alsace. http://www.cuej.info/web-en...

mardi 17 février 2015 11h05 
11h10
François Hollande est sur place, à Sarre-Union. Il salue des représentants religieux, dont le grand rabbin de Strasbourg René Gutman.
mardi 17 février 2015 11h10 
11h11
François Hollande observe un moment de recueillement à l'entrée du cimetière juif de Sarre-Union. Il est accompagné des présidents de l'Assemblée et du Sénat Claude Bartolone et Gérard Larcher ainsi que du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve
mardi 17 février 2015 11h11 
11h24
Au moins 400 personnes sont réunies au cimetière israélite de #SarreUnion. Les forces de l'ordre bloquent l'entrée.
mardi 17 février 2015 11h24 Webex
11h37
Devant le cimetière juif de Sarre-Union, le grand rabbin de Strasbourg René Gutman exprime sa reconnaissance au président de la République.
mardi 17 février 2015 11h37 
11h39
Le président de la République François Hollande est au cimetière juif de #SarreUnion pic.twitter.com/px59sFJBlB
mardi 17 février 2015 11h39 Webex
11h44
René Gutman: "Ce crime antisémite, contre nature, comment pourrait-il être excusé ?" #SarreUnion
mardi 17 février 2015 11h44 Webex
11h45
Le président François Hollande prend la parole, devant le cimetière juif profané de Sarre-Union.
mardi 17 février 2015 11h45 
11h46
Plus de 400 personnes pour la cérémonie de recueillement au cimetière israélite de #SarreUnion après la profanation pic.twitter.com/fSrKWLAK0k
mardi 17 février 2015 11h46 Webex
11h47
François Hollande, devant le cimetière juif de Sarre-Union : "Nous avons ici le devoir de nous recueillir. Nous l'avons fait."
mardi 17 février 2015 11h47 
11h52
François Hollande : "il ne s'agit pas d'une simple agression"
mardi 17 février 2015 11h52 Webex
11h54
FH : " s'attaquer à un cimetière ce n'est pas seulement s'attaquer aux morts c'est aussi s'attaquer aux vivants" pic.twitter.com/tZ5yAFoy6O
mardi 17 février 2015 11h54 Webex
11h57
François Hollande: "Toute personne qui se rendra coupable d'acte antisémite sera inlassablement recherchée, arrêtée et condamnée"
mardi 17 février 2015 11h57 Webex
12h02
François Hollande, à Sarre-Union, : "La République sera plus forte que la haine."
mardi 17 février 2015 12h02 
12h05
Le président François Hollande vient de terminer son discours à la cérémonie de recueillement du cimetière juif de #SarreUnion
mardi 17 février 2015 12h05 Webex
1h09
Le cimetière juif de #SarreUnion est de nouveau accessible au public et des familles se recueillent pic.twitter.com/4oWY3Xcvru
mardi 17 février 2015 1h09 Webex
 
 

Le film du réalisateur dissident iranien Jafar Panahi a été récompensé dimanche par l’Ours d’or à la Berlinale. Un choix politique et artistique pour le jury, car Taxi marque les esprits par sa réalisation et ses réflexions sur le septième art.

Un seul nom apparaît au générique de Taxi, celui du réalisateur, Jafar Panahi. Crise de mégalomanie? Pas vraiment. Un moyen, pour le cinéaste iranien qui a réalisé son film clandestinement, de protéger ses collaborateurs. En 2010, Jafar Panahi est arrêté alors qu’il prépare un film sur les manifestations contre la réélection du président iranien, Mahmoud Amadinejad. Condamné à 6 ans de prison, il lui est interdit de filmer et de quitter son pays pendant 20 ans.

Mais, bénéficiant d’une semi-liberté, Jafar Panahi continue de tourner. Depuis sa condamnation, il a réalisé trois films, deux longs métrages et un court, souvent avec les moyens du bord: certaines scène de Ceci n’est pas un film ont été tournée avec un smartphone. “Rien ne peut m’empêcher de faire des films, et lorsque je me retrouve acculé, malgré toutes les contraintes, la nécessité de créer devient encore plus pressante, écrit-il dans un texte publié le 26 janvier dernier dans la revue Screen. Le cinéma comme art est ce qui m’importe le plus. C’est pourquoi je dois continuer à filmer, quelles que soient les circonstances, pour respecter ce en quoi je crois et me sentir vivant."

Si Taxi, présenté lors de cette 65ème Berlinale, a peut-être remporté l’Ours d’or pour des raisons politiques, les jurés ont mis en avant ses qualités artistiques. C’est ce qu’a souligné le président du jury, Darren Aronofsky:  “Les contraintes obligent souvent les conteurs à faire du meilleur travail, mais ces limites peuvent parfois être si oppressantes qu’elles détruisent un projet ou abîment l’âme de l’artiste, a déclaré le président du jury, Darren Aronofsky. Plutôt que de laisser détruire son esprit et d’abandonner, plutôt que de se laisser envahir par la colère et la frustration, Jafar Panahi a écrit une lettre d’amour au cinéma.”

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Interdit de quitter l'Iran, Jafar Panahi n'a pas pu aller chercher son prix. (AFP photo/ Odd Andersen)

 

Le cinéma au coeur du film

Interprétant lui même un chauffeur de taxi, Jafar Panahi circule dans les rues de Téhéran. Une caméra fixée sur le tableau de bord filme les échanges entre le chauffeur amateur et les différents clients qui montent dans son véhicule. Les discussions tournent autour de la politique et… du cinéma.

Les critiques, enthousiastes, soulignent la réflexion sur le septième art qui court tout au long du film. Pour Le Monde, Taxi opère une “mise en abîme” de l’art cinématographique. “Virtuose du cinéma cloué au volant de son taxi, Jafar Panahi semble à la fois s’amuser en même temps qu’il réfléchit au sens de ces images produites à partir de l’habitacle”.  Le journal relate une scène dans laquelle la nièce du cinéaste doit réaliser une vidéo pour l’école. Assise à l’arrière de la voiture, la gamine filme son oncle avec un appareil photo. S’ensuit un dialogue sur les règles du bon goût au cinéma, édictées par les mollahs. Une scène qui a également marqué Télérama : “C'est la nature des images, et leur vérité, que le film questionne sans cesse”. Selon Libération, le cinéaste évoque aussi sa propre condition. En campant un personnage cloîtré dans son véhicule, Jafar Panahi continue à “pousser la logique d’enfermement dans la mise en scène”. Une thématique déjà présente dans son précédent opus, Ceci n’est pas un film, dans lequel il décrivait l’incapacité d’un cinéaste à filmer.

Au-delà de ces réflexions, les critiques s’accordent sur la drôlerie qui émane du film. Personnages cocasses et situations hilarantes pour Le Parisien, Panahi conduit Taxi du côté de la comédie, estime Télérama. Mais la fin, très sombre, le renvoie à son quotidien de réalisateur censuré. Depuis la remise du prix, le régime iranien n’a toujours pas fait de déclaration.

Caroline Sicard

 

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