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Les Scop ont vu le jour dans les années 1830. La première, appelée à l'époque « contrat d’association de travailleurs », réunissait des menuisiers. Fin 2011, on en comptait 2046, réparties dans toute la France et tous les domaines possibles, de l'industrie, à l'artisanat en passant par les services.
On distingue les Scop des Scic (Société coopérative d'intérêt collectif), dans lesquelles, en plus des salariés, tous ceux qui s'intéressent au projet peuvent devenir membres associés au capital. Cela comprend les clients, les bénévoles, les collectivités territoriales, les partenaires privés, etc.
Sandra Chamiot-Poncet
Selon une enquête de l'association ath
Source: Confédération générale des Scop
Ce type de reprise n'est effectivement pas le plus évident. Quand une entreprise en difficulté souhaite fermer une usine, la direction envisage très rarement ses salariés comme repreneurs potentiels.
Par ailleurs pour créer une entreprise, Scop ou non, il faut que cette dernière soit viable, avec un produit attractif et un marché existant. Dans le cas de reprises d'entreprises en difficulté, il faut que le projet soit validé par le tribunal de commerce. Si une entreprise est vouée à l'échec, la transformer en Scop ne la sauvera pas miraculeusement.
Il faut également trouver un nouveau dirigeant. Pour relancer l'entreprise, il faut quelqu'un qui connaisse son fonctionnement et soit capable d'endosser le rôle de dirigeant, gestionnaire, commercial. Par ailleurs, dans une Scop, le dirigeant est élu par ses salariés. Ce dernier doit donc avoir leur adhésion.
Mais en général, la plus grande difficulté reste financière. Pour reprendre une entreprise, il faut un apport de départ, qui même avec le soutien des banques, n'est pas toujours évident à rassembler. Bien souvent, les salariés repreneurs ne disposent pas d'assez d'argent, de temps et de compétences administratives pour mener ce projet à bien.
Pour faciliter ces processus, la confédération générale des Scop souhaiterait un plus grand soutien de l'État, notamment avec la création de dispositifs d'aide à la reprise et des prêts relais à taux zéro.
Pour l'usine Pilpa, créer une Scop permettrait de conserver 60 des 124 emplois menacés. Mais selon les salariés, le projet n'aurait pas le soutien de la direction et de la préfecture. Le rachat du site par Comelec sera, lui, discuté jeudi 7 mars lors d'un comité d'entreprise.
En Alsace, une entreprise en difficulté a été rachetée par ses salariés. Aujourd'hui c'est une Scop à succès. Reportage à Reichstett.
Usilor fêtera son anniversaire samedi. Cette Société coopérative et participative a presque quatre ans. Installée à Reichstett, elle est sortie d'affaire. Début 2009, les salariés l'ont reprise alors qu'elle était en liquidation judiciaire.
Texte et images: Charlotte Stiévenard