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Pourquoi de si longues périodes d'interdiction de navigation ?

Alain Fritsch a bien remarqué un "gros changement" ces dernières années. "Depuis 2008, il y a beaucoup d'eau en décembre, donc on est constamment en arrêt de navigation." Le niveau d'eau de l'Ill est soumis à celui d'un de ses affluents, la Bruche, rivière vosgienne qui connaît de fortes variations de débit, en fonction des fontes de neige dans le massif.

La décision d'interdiction est prise par les Voies navigables de France, sous tutelle du ministère de l'Ecologie. "C'est essentiellement à cause de la hauteur des ponts, affirme Arnaud Schneider, responsable maintenance à la subdivision Strasbourg Canaux. Il y a deux échelles de mesure, en amont et en aval de l'écluse de la Petite France : la limite est fixée respectivement à 2,20 et 2,80 mètres. Une personne surveille ces échelles chaque matin." À voir certains ponts, il est vrai que le passage des bateaux serait difficile.

La dernière année faste remonte à 2008, avec seulement cinq jours d'interdiction de naviguer, contre douze en 2009 et 2011. On a même compté 38 jours d'arrêt en 2010, année noire. Pendant ces périodes de repos forcé des bateaux, le personnel navigant est affecté à d'autres tâches, comme l'entretien ou la réparation. Pour cette dizaine de salariés, ce n'est n'est pas du temps perdu : Batorama anticipe déjà le retour du printemps, qui attirera entre 3000 et 4000 personnes par jour.

Selon les Voies navigables de France, les Batorama pourront reprendre le chemin des embarcadères lundi prochain. Fort de 800 000 visiteurs par an, c'est la première activité touristique d'Alsace.

 

Clément Lacaton

Des Batorama au repos forcé dans un entrepôt du Port autonome de Strasbourg. Clément Lacaton/CUEJ

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