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L'élection présidentielle française aura un réel impact sur le reste de l'Europe ?

Oui et je trouve ça très bien. D'une manière générale, il est normal que la politique nationale influe sur  l'Europe : ça a toujours été le cas et ça devrait toujours être comme ça.

 

Que pensez-vous de la politique de Nicolas Sarkozy et François Hollande dans le domaine européen ?

Nicolas Sarkozy se comporte de manière très irrespectueuse vis-à-vis de l'Europe. Sa volonté de renégocier les accords de Schengen et sa politique xénophobe, c'est du véritable populisme et c'est irresponsable. l'Europe lui sert juste à faire sa campagne.

Si François Hollande est élu président, je pense qu'il y aura beaucoup de changements d'ordre politique en Europe. Attendez ! Il ne cherche pas à renégocier tout le pacte de rigueur budgétaire, il veut juste y ajouter l'idée de croissance.

 

Le couple franco-allemand est-il vraiment important pour l'équilibre de l'Europe ?

C'est le moteur de l'Europe. C'est pour cela que la décision d'Angela Merkel de ne pas rencontrer François Hollande est vraiment abusive. La coopération franco-allemande est tellement importante : on ne doit pas risquer de la gâcher.

Le Parlement se déclare "profondément préoccupé" par les raids de l'armée israélienne à Ramallah sur deux chaînes de télévision palestiniennes, Wattan TV et Al Quds Educational TV, effectués le 29 février dernier.

Les forces de sécurité avaient à cette occasion "confisqué des émetteurs, des ordinateurs, des équipements de radiodiffusion, des cassettes et des documents administratifs et financiers et détenu des employés pendant des heures".

Le texte de la résolution rappelle que les arguments avancé par l'armée israélienne - avoir averti a plusieurs reprises que les équipements et les fréquences utilisées par ces deux chaînes interféraient avec les communications aériennes de l'aéroport Ben Gourion - ont été formellement démentis par l'Autorité palestinienne. La résolution souligne aussi que l'incident s'est produit à Ramallah "dans la zone A, placée sous administration et contrôle palestiniens, tant sur le plan civil que sur celui de la sécurité". L'intrusion de Tsahal constitue donc une violation flagrante des accords d'Oslo.

C'est donc logiquement que la résolution demande "instamment aux autorités israéliennes de rendre immédiatement les équipements confisqués et de permettre la reprise des activités des deux chaînes de télévision".

Macédoine, Islande, Bosnie : trois pays en marche vers l'Union. La Macédoine et l'Islande semblent sur la bonne voie. En revanche, la Bosnie est encore loin de répondre aux critères européens.

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L'Islande compte environ 320 000 habitants sur 103 000km². Son PIB est de près de 13 milliards d'euros.

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La Macédoine compte un peu plus de 2 millions d'habitants sur 25 713 km2 et un PIB de 7 milliards d'euros.

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La Bosnie-Herégovine compte 3,9 millions d'habitants pour 51 209 km2. Son PIB était de 12,6 milliards d'euros en 2010.

Islande : la pêche fait obstacle

« L'Islande est encore confrontée à des défis, mais elle a prouvé qu'elle pourra faire face aux pressions de la concurrence et à la dureté du marché », a assuré Nikolai Wammen, représentant de la présidence danoise au Conseil européen. Les eurodéputés ont aujourd'hui voté à 596 voix pour (52 contre) la poursuite du processus de son adhésion à l'Union européenne.

Pour l'instant, l'obstacle majeur à cette perspective reste la politique islandaise dans le domaine de la pêche, principale ressource du pays. Cette île du nord de l'Europe pratique toujours la pêche à la baleine, interdite dans l'UE, et ne respecte pas les quotas de pêche aux maquereaux décidés par les pays côtiers de la mer du Nord et l'UE. « L'intransigeance islandaise devra céder le pas à la souplesse et à l'ouverture d'esprit », a prévenu Robert Atkins, du groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR). Le chapitre des négociations sur la pêche sera ouvert en avril prochain.

Ce point noir évoqué, les députés ont été quasi-unanimes : ils souhaitent voir l'Islande adhérer rapidement. Ils ont été nombreux à rappeler la longue tradition démocratique et la modernité du pays ou encore ses liens historiques avec l'Union européenne (l'Islande fait partie de l'espace Schengen depuis 2011 et de l'Espace économique européen depuis 1994). « L'UE a beaucoup à apprendre sur l'Islande, a affirmé Göran Färm, député du S&D, le parti socialiste européen. Non seulement elle a su sortir de la crise (en 2008, elle est le premier pays européen à subir de plein fouet la crise économique mondiale), mais elle est aussi un modèle de développement durable : la quasi-totalité de l'énergie islandais est renouvelable. » L'adhésion de l'Islande permettrait également à l'UE de jouer un rôle plus actif dans le nord de l'Europe et dans la région arctique.

« 2012 sera une année clé pour l'Islande, a conclu Stefan Füle, commissaire à l'Elargissement. Nous parvenons à une étape où les négociations commencent pour de bon et nous devons tout faire pour qu'elles démarrent le plus vite possible ». Pas de date d'adhésion évoquée pour le moment.

Mélina Facchin

Bosnie : la route sera longue

Le Parlement veut relancer le processus d'adhésion de la Bosnie-Herzégovine à l'Union. Sa résolution portant sur la future candidature du pays a été très largement approuvée dans l'hémicycle : 557 voix pour, 40 voix contre et 37 abstentions.

Depuis plus d'un an, faute d'interlocuteur, le processus d'élargissement de l'Union à la Bosnie était dans l'impasse. À défaut de véritable gouvernement, les élections de février ont mis en place un nouveau Conseil des ministres dont le président, Vjekoslav Bevanda, a déclaré que l'adhésion à l'UE était une "priorité". La Commission, le Conseil et le Parlement se sont dits satisfaits de la reprise des négociations. La Bosnie-Herzégovine espère obtenir, sans la moindre certitude, le statut de candidat officiel d'ici le mois de juin.

Parmi les avancées positives, les parlementaires de Strasbourg ont mentionné la nouvelle législation sur le recensement, lequel devrait enfin avoir lieu en avril 2013. C'était la première condition sine qua non imposée par l'Union. La deuxième réforme d'envergure attendue est celle de la Constitution, discriminatoire selon les critères de l'UE et de la commisssion de Venise.

L'optimisme reste donc « prudent », selon les mots du président du Conseil, M.Wammen. En effet, la Bosnie doit aujourd'hui rattraper le retard accumulé au fil des derniers mois. Les députés n'ont pas manqué de "mettre le doigt sur les plaies", selon le rapporteur du projet de résolution et spécialiste des Balkans, Doris Pack (PPE). L'absence de véritable budget pour 2012, l'inexistence d'un marché intérieur, le chômage (40% de la population active), la corruption et les atteintes graves aux droits de l'Homme sont les barrières que le futur candidat devra lever.

Les députés se sont aussi inquietés du manque de législation sanitaire, obstacle à l'exportation des produits alimentaires dans les pays voisins, notamment la Croatie, principal destinataire des exportations bosniaques, qui entrera dans l'Union en juillet 2013.
A contre-courant, les députés non-inscrits (NI) ont préféré s'alarmer du coût pour l'Union que représenterait une candidature de la Bosnie-Herzégovine — et a fortiori son adhésion à l'UE. William Dartmouth, du groupe ELD, s'est déclaré préoccupé de l'écart du niveau de vie entre son pays (le Royaume-uni) et la Bosnie.

Des réticences "compréhensibles", selon Doris Pack, qui n'ont néanmoins pas nui au vote de la résolution.

Baptiste Cogitore

Macédoine : le nom qui fâche

Le Parlement a salué les progrès effectués en Macédoine dans des domaines tels que la liberté d'expression, l'indépendance de la justice et l'économie en adoptant une résolution en faveur de l'ouverture de négociations pour l'adhésion du pays à l'Union. Cependant, ce processus reste bloqué par le veto de la Grèce au Conseil.

Pomme de discorde entre la Grèce et la Macédoine, la dénomination du pays candidat a concentré l'essentiel des débats de l'hémicycle ce mercredi. Les Grecs accusent à la Macédoine de définir son identité en accaparant un nom qui leur revient. Cette  vieille querelle empêche l'ouverture de véritables négociations sur l'adhésion.

La majorité des députés qui ont participé aux débats s'est prononcée pour une issue rapide au problème. Csaba Tabajdi (S&D) a reproché à la Grèce sa mauvaise volonté dans le dossier. Elle aurait finit par "faire croire aux Macédoniens qu'ils n'accéderont jamais à l'Union Européenne, permettant à une droite populiste et nationaliste de prendre le pouvoir". Csaba Sogor (PPE) a rappelé que les négociations sur l'adhésion de la Macédoine à l'Union ne devait se faire qu'en fonction des critères de Copenhague, dont l'appellation ne fait aucunement partie.

Si la résolution adoptée aujourd'hui reconnaît des progrès en regard de ces critères, Dimitar Stovanov (NI), qui a voté contre elle, a fustigé la discrimination dont seraient victimes les Bulgares ainsi que les propos racistes présents dans les médias et les livres d'histoire. Une dizaine de paragraphes de la résolution s'inquiète des évolutions constatées dans le pays en matière de liberté d'expression et concernant la concentration des médias, considérée comme une entrave au pluralisme nécessaire au bon fonctionnement d'une démocratie.

Nicolaï Wammen, président du Conseil, a tout de même réaffirmé que la Macédoine se montrait disposée à progresser dans ces domaines et restait très attentive aux recommandations de l'Union, concluant que "l'avenir de la Macédoine se trouve en Europe".

Maxime Coltier

 

 

Un eurodéputé hongrois, Lajos Bokros, s'est retrouvé mardi 13 mars conspué par les membres de son propre parti de centre-droit JESZ qui ont exigé sa démission lors d'une manifestation devant le Parlement européen à Strasbourg.
 Une trentaine de jeunes militants de la Communauté démocrate du bien-être et de la liberté, le JESZ, ont rejoint en bus la capitale européenne pour exiger le départ de leur seul eurodéputé, l'estimant « indigne » de les représenter au Parlement. Par ce rassemblement, ils espèrent interpeller les autres députés. « On veut leur montrer qu'il ne représente ni notre parti, ni notre pays », explique Tamàs, l'un des manifestants.
 Dans des tracts, ils affirment qu'il a menti sur son ancienne appartenance au parti communiste hongrois ou encore sur l'obtention d'un doctorat d'une université au Panama. Ils assurent avoir en leur possession un document signé de la main de Lajos Bokros dans lequel il écrit qu'il rendra son mandat si son parti le lui demande.
 Joint par CUEJ.info, le bureau de Lajos Bokros n'a pas souhaité répondre à nos questions.

Adama Sissoko, Aude Malaret et Nathan Kretz

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