Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

Jade Santerre

Un groupe détonne parmi ceux d’extrême droite, celui des Conservateurs et réformistes européens (ECR). Même si René Repasi, député allemand S&D rappelle que traditionnellement : "ECR est hors du cordon sanitaire", les élections ont vu Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite de Giorgia Meloni, le rejoindre. Une présence qui a fait basculer le groupe du côté d’ENS et du PfE.

Depuis les élections européennes de 2024, les groupes d’extrême droite occupent un quart de l’hémicycle, soit 187 sièges sur 720. Ils représentent la deuxième force politique au Parlement, juste derrière les 188 sièges du PPE. Mais s’ils sont nombreux, ils sont aussi divisés en trois groupes. Identité et Démocratie, reconfiguré en Patriotes pour l’Europe (PfE), rassemble des forces comme le Rassemblement National (RN) ou le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ). Impulsé par Viktor Orban, c’est la formation d'extrême droite la plus importante de l’hémicycle. Plus à droite de l’hémicycle encore, l’Europe des nations souveraines (ENS), mené par les députés de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD). On y retrouve notamment l'eurodéputée de Reconquête.

 

Changement de rapport de force

Le cordon sanitaire lâche-t-il du lest entre conservateurs et extrême droite ? Cette pratique politique du "cordon sanitaire" qui consiste à refuser que tout poste ou texte important soit accordé à la droite la plus radicale est remise en question. Le groupe européen Social & Démocratie (S&D, gauche) a inscrit à l’ordre du jour de la plénière, ce mercredi 12 février, un débat sur le rapprochement entre le Parti Populaire Européen (PPE, droite), le groupe majoritaire au Parlement, et les groupes d’extrême droite. Les parlementaires socialistes veulent pointer du doigt "la politique d’alliance avec l’extrême droite de Manfred Weber, le président du parti". Ce débat a été vivement critiqué par les principaux concernés : "Quelle discussion et titre absurde alors qu’il y a de vrais problèmes en Europe", a fustigé Markus Buchheit, député allemand d’ESN (Europe des nations souveraines, extrême droite)

Thomas Dagnas

En contrepartie de l’autorisation à pêcher, les 27 pays membres s’engagent à payer au Cap-Vert plus de 780 000 euros par an. Les industriels de la pêche européens devront eux payer des redevances annuelles aux autorités capverdiennes qui s’élèvent à près de 600 000 euros.

La lutte contre les pêcheurs illégaux trace l’un des axes majeurs de l’accord commercial. Irina Popescu, chercheuse au think-tank du Parlement européen, détaille l’importance écologique de cette mesure : “Certains pêcheurs utilisent des équipements interdits ou opèrent dans des aires protégées. Les espaces maritimes et les espèces protégées sont affectés. [Le quota de 7000 tonnes] permet d’éviter la surexploitation des ressources.”

Les navires de l’Union européenne peuvent continuer à pêcher le thon dans les eaux du Cap-Vert

Le Parlement européen a donné son feu vert pour l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Cap-Vert. Jusqu’en 2029, 56 navires de pêche portugais, français et espagnols pourront sortir des eaux 7000 tonnes de thons rouges, requins bleus et espadons. Ce partenariat économique existe avec le pays africain depuis 1990. Il a été revu plusieurs fois, en 2007 puis en 2016, pour répondre à des exigences de durabilité. Le député en charge du dossier Paulo Do Nascimento Cabral (PPE, droite) se félicite de l’équilibre de l’accord commercial entre les deux pays : “C’est loin d’être un accord prédateur. Le Cap-Vert va recevoir de l’Union Européenne des fonds pour rendre sa pêche plus durable.”

La riposte politique, un “chemin dangereux”

Pages