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Pour certains parlementaires, les sanctions internationales envers le président syrien Bachar Al-Assad et ses alliés posent aussi problème en ralentissant l’acheminement de l’aide humanitaire. Depuis 2011, tous les actifs financiers du pays ont été gelés et les investissements en Syrie ont été interdits. Thierry Mariani, eurodéputé français (ID, extrême-droite) dont le soutien au régime syrien est connu, en est convaincu : “Les Occidentaux ne cessent de faire payer aux Syriens leur guerre civile.” Un avis que ne partage pas la majorité des institutions européennes, comme le rappelle Janez Lenarčič : “Ce ne sont pas les sanctions qui tuent les Syriens. Depuis 2011, plus de 27 milliards d’euros ont été envoyés par l’UE en Syrie, notamment dans des régions gouvernés par Bachar Al-Assad.”
Malgré l’aide envoyée, la reconstruction promet d’être lente. La Commission européenne organisera en mars une conférence réunissant donateurs et bailleurs de fonds pour l’après-séisme. Aujourd’hui, plus d’un million de personnes se retrouvent privées de logement en Turquie à la suite des tremblements de terre.
Julie Revol et Océane Caillat
Sur le terrain, les difficultés subsistent, explique Jean-François Corty, porte-parole de Médecins du Monde : “On demande une facilitation d’accès aux populations, un accès des équipements depuis le sud de la Turquie vers la Syrie pour toucher des zones larges. Il faut mettre en place un corridor humanitaire.” Ce que réclament aussi des eurodéputés comme Nathalie Loiseau (Renew, libéraux).
L’aide internationale a aussi été retardée par le manque de postes frontières. Avant le séisme, seul le poste de Bab Al-Hawa était ouvert mais il a temporairement fermé après l’effondrement de sa route d’accès. Pour pallier cela, le président syrien Bachar Al-Assad a annoncé la réouverture de deux points de passage transfrontaliers supplémentaires - ceux de Bab Al-Salamah et d’Al-Raï - pour une période de trois mois (voir carte ci-contre). Sur le terrain, les difficultés subsistent, explique Jean-François Corty, porte-parole de Médecins du Monde : “On demande une facilitation d’accès aux populations, un accès des équipements depuis le sud de la Turquie vers la Syrie pour toucher des zones larges. Il faut mettre en place un corridor humanitaire.” Ce que réclament aussi des eurodéputés comme Nathalie Loiseau (Renew, libéraux).
La situation politique complique l’acheminement de l’aide vers la Syrie, en proie à une guerre depuis 2011. Au nord, les forces rebelles du groupe islamique font face aux Kurdes, à la tête des forces démocratiques syriennes. Tandis que le reste du pays est sous le contrôle du régime autoritaire de Bachar Al-Assad. Un contexte politique qui complique le déploiement de l’aide envoyée sur place.
Une frontière difficile à traverser
Plusieurs États membres ont aussi offert aux deux pays une assistance humanitaire comprenant des tentes, des matelas, des lits, des aliments et des vêtements d’hiver. Une réactivité dont se sont félicités unanimement les eurodéputés. Ils ont salué l’efficacité du mécanisme de protection civile de l’UE, catalyseur de la coordination entre les 27 États membres et des pays tiers participants.
Une coordination record
Créé en 2001, son objectif est de venir en aide à un pays confronté à une situation d’urgence lorsque celui-ci ne dispose pas de ressources suffisantes pour y faire face. Ankara a activé le dispositif le jour même du séisme. Les différents États participants ont alors été consultés pour connaître les moyens de chacun. L’inventaire réalisé, c’est ensuite le centre de coordination de la réaction d’urgence européenne qui a assuré ce rapide acheminement des ressources mobilisées.
Zoé Dert et Erwan Drouillac