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Optimiser l’énergie marine renouvelable

Les eurodéputés ont adopté un rapport d'initiative sur la stratégie européenne de l’énergie marine renouvelable, enjeu important pour un continent disposant de plus de 65 000km de côtes. Les parlementaires fournissent ainsi plusieurs recommandations à la Commission européenne qui travaille actuellement sur ce dossier. Ils veulent notamment abaisser le temps d’examen d’un projet éolien de dix à trois ans afin d’accélérer la création de parcs éoliens ou encore poursuivre l’objectif de production énergétique marine renouvelable de 60GW d’ici à 2030. En charge du rapport, Morten Petersen (Renew, libéraux) a insisté sur l’urgence de la question : “nous devons déployer toutes les énergies vertes le plus rapidement possible”.

Lors de la session plénière, les eurodéputés ont plaidé pour l’ouverture d’une commission d’enquête sur le logiciel espion Pegasus et pour un encadrement plus strict de l’usage de logiciels similaires au sein de l’Union.

Anaëlle Forveille et Lorenzo Vergari Morelli

Illustration © Léna Sévaux

Le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, a rappelé l’unité des Européens aux côtés de l’Ukraine. ©Pierre BAZIN

Les difficultés de l’UE à peser face à la Russie

L’unité des Européens face aux pressions russes

Dans cette crise russo-occidentale, les Européens tentent de peser par le biais de sanctions. Clément Beaune, présent à l'hémicycle en tant que représentant du Conseil de l'Union européenne, précise que “l’UE a toujours été très claire sur le fait que nous préparions un certain nombre de mesures européennes de réplique”. En attendant de réagir à une éventuelle agression russe, les parlementaires ont accordé un prêt de 1,2 milliard d’euros à destination des Ukrainiens. 

Mais pour Mathieu Boulègue, chercheur au sein du programme Russie et Eurasie pour le Think Tank Chatham House, le conflit se joue surtout entre Washington et Moscou. “C’est une crise au sujet de l’Ukraine, sans l’Ukraine”, ajoute le chercheur. Et selon lui, “Poutine n’en a rien à faire de discuter avec l’Europe”. 

Mercredi, Moscou a envoyé des signes d’apaisement en annonçant le retour de soldats dans leur garnison. Josep Borrell s’est voulu prudent en rappelant qu’il faut toujours vérifier si ces troupes ont réellement été retirées”. Depuis, les tensions semblent être revenues à un niveau élevé, ce jeudi une école ukrainienne a été bombardée. Une attaque que Washington et Kiev attribuent à Moscou.  

 

Charlotte Thïede et Pierre Bazin

Face à cette possible invasion russe en Ukraine qui pèse sur le continent, les différents groupes politiques du Parlement européen ont adopté une déclaration commune. L’occasion de rappeler l’attachement des Européens à l’indépendance et l’intégrité territoriale des pays.  “Ce n'est pas seulement une menace pour la sécurité de l'Ukraine et la sécurité de son peuple. C'est aussi une menace [...] pour l'ordre international fondé sur des règles et pour la sécurité de l'Europe dans son ensemble”, ont-il déploré.

Ils demandent en particulier “l’arrêt immédiat du projet Nord Stream 2 si la Russie lance une attaque contre l'Ukraine”. Ce projet de gazoduc, dont la construction a été lancée en 2018, doit permettre à la Russie d’alimenter l’Allemagne en gaz, en passant directement par la mer Baltique, et non par l'Ukraine. Alors qu’une grande partie du gaz importé par les pays européens provient de la Russie, le gazoduc Nord Stream 2 est devenu une arme diplomatique dans la situation ukrainienne. 

Tous réunis au Parlement mercredi, le Haut Représentant pour les Affaires extérieures, Josep Borrell, le dirigeant du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, ont insisté sur le fait que l’Union Européenne était née pour mettre fin à toutes les guerres sur le continent. Le chef de la diplomatie européenne a, par ailleurs, fustigé la volonté du Kremlin de diviser les Européens. “L’UE ne compte pas aux yeux des Russes. Pour preuve, le ministre Lavrov a envoyé une lettre à chacun des États membres. Vingt-sept lettres auxquelles il n’a reçu qu’une seule réponse coordonnée, celle de l’Union Européenne”.

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