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Au XVIIIe siècle, Bischheim a compté jusqu'à 40 % d'habitants de confession juive. Aujourd'hui, une petite communauté perpétue la mémoire de cette époque, notamment au travers du parcours du judaïsme qui traverse la commune.
Dans cette maison de la route de Bischwiller, à la frontière de Hoenheim et Bischheim, rien n’indique qu’un bain rituel juif se cache au sous-sol. Du moins ce qu’il en reste. L’excavation a été colmatée et la source d’eau asséchée. Creusés à plusieurs mètres de profondeur, d’autres miqvés seraient ensevelis sous plusieurs propriétés privées du secteur, traces d’un passé où la communauté juive tenait une place importante à Bischheim.
Ce lien particulier remonte au XIIe siècle lorsque les juifs, persécutés, doivent quitter Strasbourg à la nuit tombée. “Habiter Bischheim permet d’être en dehors de Strasbourg sans en être trop loin, une heure de marche suffit”, retrace Fabienne Schnitzler, responsable du Musée du bain rituel juif de Bischheim, qui attire aujourd’hui 1000 à 1500 visiteurs par an.
Le CMCO accueille aujourd’hui le plus grand nombre de naissances en Alsace avec en moyenne 3 000 nouveau-nés par an. Son pôle de gynécologie-obstétrique en fait la deuxième plus grande maternité de France. Avec une capacité totale de 180 lits places et un effectif de 323 personnes, le CMCO possède aussi l’un des rares centres spécialisés pour la procréation médicalement assistée dans le Grand Est.
La question de propriété
Ce projet de parvis est aujourd’hui retardé pour des questions de domanialité. L’Eurométropole n’est pas propriétaire de toute la zone qu’elle souhaite aménager : "Une partie appartient encore aux propriétaires des immeubles rue de Wissembourg, et le parvis de l’église est à la paroisse de l'église Sainte-Famille", explique Danielle Dambach.
Bien que favorable à un projet qui agrandira le parvis et mettra fin à la circulation des voitures, le président du conseil de fabrique de la paroisse Sainte-Famille*, Michel Holtzmann, est prudent : "Notre souci, c'est de rester propriétaire de notre parcelle, afin de pouvoir rester maître de notre parvis pour le bon fonctionnement de notre église." Le conseil souhaite "signer un bail emphytéotique avec l'Eurométropole, et non céder cette parcelle pour 1 euro symbolique comme proposé par la collectivité". Ce type de contrat organise une location de très longue durée (jusqu’à 99 ans) et permet à la collectivité d’aménager librement la parcelle. La paroisse y voit la garantie d'un accès aisé à l’église lors des mariages, enterrements et autres fêtes religieuses.
Un lien intergénérationnel
Les jardins résonnent aussi des jeux des enfants des résidences les mercredis après-midi, qui s’amusent seuls entre les allées. “Un jour, certains m’ont demandé comment on s’occupait d’un jardin. Je leur ai donc appris à arroser les plantes, à ne pas mettre de l’eau sur les feuilles quand il y a trop de soleil”, relate Sylviane.
Les lots, d’une dizaine de mètres carrés, sont tous occupés, sauf ceux au pied des Patios d’or, une résidence réservée à des personnes âgées valides, située à la sortie du quartier en face de la gare routière. Dans cet espace, seuls trois parcelles ne sont pas envahies par les herbes folles. “Les habitants n’ont plus envie de s’occuper de jardins, soit pour des raisons physiques soit parce que ça demande du temps et qu’ils veulent le consacrer à autre chose”, observe Marcel Bruhn, président du conseil syndical de la résidence Amarante. Depuis, des idées de construction de terrain de pétanque ou d’espace vert ont été évoquées, sans aboutir pour l’instant.
Emma Barraux et Cindel Duquesnois