Mal vu, le quartier dévoile un visage solidaire, où bénévoles et habitants se mobilisent pour les sans-abris. Ce lieu de passage fait sa mue en éloignant la voiture. Mais il souffre d'un manque d'équipements de loisirs.
Mal vu, le quartier dévoile un visage solidaire, où bénévoles et habitants se mobilisent pour les sans-abris. Ce lieu de passage fait sa mue en éloignant la voiture. Mais il souffre d'un manque d'équipements de loisirs.
Tous ne vont pas jusqu’au bout, soutient Judith : “Quelqu’un qui n’est pas motivé par ce qu’il fait, on ne va pas le virer, il partira de lui-même.” Déjà, au niveau CAP, Matéo en a fait l’expérience : “Au début on était une vingtaine, à la fin, moins de dix.” Si le succès est promis à ceux qui terminent le cursus, Lucas modère : “C’est facile d’entrer aux Compagnons du Devoir mais c’est compliqué d’y rester”.
Audrey Burla et Yohan Glemarec
*le prénom a été modifié
“Ici, si un gars te dit qu’il n’a pas mangé depuis trois jours, c’est qu’il ne fait pas d’effort”, pense le jeune homme. Le couple préfère acheter les aliments qu’il consomme, mais quand la manche n’est pas fructueuse - généralement 45 € en une journée - il se rabat sur l’une des maraudes. “Et si tu ne la trouves pas un jour, tu peux être sûr qu’il y en aura une autre le lendemain, même le dimanche”, lance Elie.
Capsule, poils bruns et museau blanc, n’est pas en reste. Tous les vendredis, les membres de l’association Gamelles pleines fournissent des croquettes. Les passants, eux aussi, se montrent généreux avec le chien. “Parfois, il mange plus que nous”, s’amuse Enzo.
Adélie Aubaret et Camille Perriaud