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Les associations plus efficaces? 

À l’échelle locale, ce sont surtout les associations qui prennent en charge le travail de mémoire. Le comité du Souvenir français de la Robertsau a récemment fait ajouter le nom de sept Robertsauviennes à une stèle commémorative en hommage aux morts pour la France. Jean Chuberre, président du comité, explique qu’il a remonté la piste de ces citoyennes ordinaires jusqu’aux archives du Mémorial de Caen. Le 13 juin dernier, sur proposition du service funéraire, la troupe de théâtre “La Mort est dans la boîte” a fait revivre cinq anonymes inhumées au cimetière Nord. 

Sortir les femmes de l’oubli demande une ténacité et une inventivité dont ne semble pas bénéficier Mélanie de Pourtalès, personnalité admise à la cour napoléonienne, peinte par Renoir et citée par Proust. Nicole Dreyer affirme que la place des femmes dans le patrimoine a été une priorité de la municipalité dont elle a été l’adjointe du quartier de 2008 à 2020. Elle met en avant la féminisation de quelques noms de rue. Quant à Mélanie, elle estime qu’elle est déjà assez présente à la Robertsau. On ne trouve pourtant aucune trace d’elle dans les politiques culturelles de la ville. Le Musée historique confirme qu’aucune exposition ne lui a été consacrée. Sollicitée, la nouvelle adjointe à la culture, Anne Mistler, n’a pas répondu à nos questions.

À ce titre, il peut être cruel de faire remarquer que la médiathèque Mélanie-de-Pourtalès, au cœur de la Robertsau, n’a jamais proposé d’animation en rapport avec celle dont elle a pris le nom, comme le reconnaît Vanessa Sayas, directrice adjointe de l’établissement. Y compris à l’occasion des journées “Médiathèques en débat”, du 13 au 24 novembre, qui portaient sur l’invisibilisation des femmes dans l’histoire.

Delphine Schiltz et Corentin Chabot

Avant de devenir libérale, Patricia Hilpert a longtemps travaillé en Ehpad. Elle estime que “le côté humain s’y perd tout doucement” alors qu’il persiste au domicile des patients. “À l’Ehpad, les patients sont sur votre territoire. Vous leur faites une injection, puis posez une perf et vous repartez. À la maison, l’infirmière est l’étrangère, elle se doit de respecter la personne”, souligne-t-elle. 

Aujourd’hui, l’Ehpad apparaît comme le dernier recours pour des familles qui ne peuvent maintenir la personne âgée chez elle. Nicole, sexagénaire et résidente à la Cité de l’Ill, “préfère avoir du maintien à domicile le plus longtemps possible, comme [sa] mère. Elle est restée auprès de sa famille jusqu’au dernier souffle”. Au pied de la tour Schwab, rue de l’Ill, elle pointe du doigt la Maison urbaine de santé ouverte en janvier 2021. “Nous, les personnes âgées, avons désormais tout ce qu’il faut ici pour satisfaire nos soucis de santé”, sourit-elle.

Anaëlle Forveille et Charlotte Thïede

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Les thérapeutes se forment continuellement pour enrichir leur catalogue de prestations. Une nécessité pour rester compétitive selon Chantal Acker Marx: “On est plusieurs, mais aucune ne fait la même chose. Il faut se démarquer.” En complément de son diplôme de naturopathe, elle s’est initiée à la maîtrise des fleurs de Bach – élixirs floraux destinés à rétablir l’équilibre émotionnel – ou encore à la technique du massage ayurvédique Shinzu. Sur la page d’accueil de son site, sa consœur Michelle Wahler énumère: “Professeur de yoga, naturopathe ou réflexologue? Les trois mon capitaine! ” Quant à elle, Sabine Joly cumule séances de bio-magnétisme et de coaching en développement personnel.

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La simple croix en pierre blanche posée sur un bloc de poudingue rappelle la mémoire d'Anne-Marie Fritscher. ©Corentin Chabot

Un couple, l’air enjoué, s’apprête à sortir de chez Sonance. Il évoque avec la gérante le film On est fait pour s’entendre de Pascal Elbé, sorti en salle le mercredi 17 novembre dernier. L’histoire d’un quinquagénaire qui doit se résoudre à porter des appareils auditifs. “Il faut le voir ! Vous verrez, vous allez avoir plus de clients après”.

Jules Beaucamp et Julien Rossignol

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Isabelle Camisan donne l'une de ses dernières séances chez Nanou Beauté. À partir de janvier 2022, elles auront lieu à l’église protestante de la rue de l’Ill. ©Théo Renault

Itinéraire d'un projet qui fâche

  • De 2016 à 2021: refus par la mairie de Strasbourg de deux projets de construction proposés par le promoteur immobilier Nexity. 

  • 25 janvier 2021: dépôt d’un permis de construire pour l’édification de deux immeubles et une maison, 30 logements au total.

  • 11 mai 2021: permis accordé par la Ville à Nexity.

  • 17 juin 2021: lancement d’une pétition dans le quartier pour demander le retrait du permis.  

  • 25 juin 2021: modification, par le conseil de l'Eurométropole, du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) qui détermine quelles zones urbaniser et quelles zones préserver. Le plan spécifie que la zone du bois de la rue de Bussière “assure un rôle important en termes de fonctionnement et de continuité écologiques, et constitue à ce titre un support de diversité”.

  • 23 juillet 2021: modification du permis de construire pour suivre les nouvelles règles du PLUi: ajout de percées arborées entre les bâtiments par exemple, qui ne constituent plus un front bâti le long du canal des Français. 

  • 13 septembre 2021: lancement de la pétition en ligne par Christiane Cornec Rubio.

  • 20 septembre 2021: question d’actualité portant sur la destruction du bois posée par Jean-Philippe Vetter (élu d’opposition LR) au conseil municipal de Strasbourg. 

 

Clémence Blanche et Théodore Laurent

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La municipalité ne peut pas procéder à son entretien sans l'accord des descendants de la famille. ©Corentin Chabot

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