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Rivétoile, terrain propice à l’innovation

A l'étage supérieur, l'espace Christmas So British est installé pour seulement trois mois. Une femme s’exclame en entrant : « Waouh, il y a même un salon de thé ! » Vestes au motif tartan, chapeaux melon, décoration, cupcakes et même un tatoueur sont réunis dans un lieu unique décoré à la mode britannique : des commerçants aguerris cohabitent avec de nouveaux créateurs alsaciens. Au total, une quinzaine d’exposants ont été invités par Mina Grendelbach à participer à l’expérience. 

La gérante, passionnée de l’univers d’Alice au pays des merveilles, avait commencé par organiser un salon à Ittenheim avant de proposer le concept à Rivétoile, quartier qu’elle considère « jeune et branché ». Séduit par l’idée de ces pop-up stores, le centre commercial les incite même à s’installer en leur proposant des loyers réduits.

La marque cultive le « cool » sur ses T-shirts (slogans humoristiques : « Appelle-moi Dieu », ou encore « C’est qui l’patron ? »), mais aussi à travers sa politique de vente et de management. Les vendeurs sont jeunes, 25 ans en moyenne, et ont l’habitude de tutoyer les clients. Marion a été recrutée puis formée par Skype. « Le reste, je l'ai appris sur le tas avec mes collègues. Il n'y a pas de responsable en magasin », nous indique-t-elle. Par courriel, son directeur rappelle régulièrement l’objectif : « Décoincer des culs ». En d'autres termes, un rapport détendu à la clientèle.

 

Toujours plus proche du client

S’implanter à Rivétoile constitue une stratégie pour attirer une clientèle plus citadine, qui n’a pas forcément la possibilité de se déplacer en périphérie, comme les nombreux étudiants présents dans le quartier. Priorité aux services : les colocs ont un rôle d’accompagnement personnalisé de projets d’aménagement. L’Appart organise aussi des cours de cuisine, des ateliers de bricolage sous forme d’afterworks, et met gratuitement à disposition sa boîte à outils.

A quelques mètres de là se trouve Monsieur T-shirt. La marque est née sur internet il y a quatre ans. Les boutiques éphémères ouvertes en France ne sont que les vitrines du site : seuls 50 des 2000 modèles sont présents dans celle de Strasbourg. Marion, vendeuse, fait partie de la « grande famille Monsieur T-shirt ». « Mon activité principale consiste à accompagner les clients dans leurs achats en ligne », explique-t-elle, ipad à la main.

Le centre commercial Rivétoile accueille régulièrement des boutiques éphémères, innovantes par leurs techniques de vente et de management. Ces « pop-up stores » ne restent en général que quelques mois, une durée de vie variable selon les lieux et les enseignes.

Historiquement dévolue à des activités industrielles, la zone portuaire se retrouve au cœur d'un projet de réaménagement urbain. Elle devrait accueillir 4500 logements d’ici quinze ans.

Une fois achevée, la tour Elithis comptera une soixantaine de logements à énergie positive ©Marie Dédéban 

« Ça fait une dizaine d’années qu’on voit arriver les changements et maintenant, ils sont à notre porte. » Christophe Burger va quitter au printemps 2018 le môle de la Citadelle sur lequel il travaille depuis 28 ans en tant qu’éclusier. L’activité des Voies navigables de France (VNF), son employeur, sera relocalisée dans le quartier de la Meinau, « au milieu d’une zone industrielle loin de l’eau ». Le quai où il opérait jusqu’alors fera partie du nouveau projet de ville-port voulu par les élus de l’agglomération strasbourgeoise.

Avec ce concept, la municipalité veut faire cohabiter des acteurs économiques et des citoyens autour des canaux. Occupée depuis un siècle par des activités industrielles, la zone qui s’étend du Rhin au môle de la Citadelle était en perte de vitesse. Le nouveau projet va redéfinir le territoire au cours des quinze prochaines années. Au programme : 4500 logements, des hôtels et des bureaux.

 « L’eau doit être utilisable pour le travail, pour le loisir et pour le logement, détaille Charlotte Vaxelaire, urbaniste en charge de ce réaménagement. L’idée, c’est qu’on puisse habiter dans le port sans pour autant impacter son fonctionnement. »

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Situation similaire environ deux kilomètres plus à l’ouest, près du parc Heyritz. Là, les constructions sont déjà finies, mais malgré les incitations de l’Eurométropole, peu de commerces ont ouvert. La Ville avait souhaité réserver des locaux au rez-de-chaussée des immeubles.

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