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L'Équinoxe se situe au croisement de la rue Thumenau et de l'avenue de Colmar. © Juliette Vilrobe

La tour Elithis prévoit d’accueillir ses premiers habitants en janvier 2018. Il leur faudra débourser à minima 620 euros pour un 42m2, et jusqu’à 1134 euros pour un 90m2. L’éco-quartier, lui, commence à vivre : une boulangerie et un magasin vegan ont récemment ouvert leurs portes. Une dynamique positive, qui répond à la fierté que peuvent ressentir ceux qui, comme Maurice Barda, construisent la ville. Adolescent il se rêvait botaniste. Aujourd’hui il compte 25 années d’expérience dans le BTP. « A chaque fois que je passe avec mes enfants près d’un bâtiment que j’ai construit, je n’hésite pas à leur dire : voilà j’ai construit ça ! »

Louay Kerdouss et Marie Dédéban

Comme pour le centre ville, Rivetoile et la presqu'île Malraux sont avant tout des zones piétonnes. « À 11h les camions n’ont plus accès aux voiries, explique Céline Oppenhauser, on a restreint les horaires d’entrée pour que les livreurs soient obligés de s’organiser de manière vertueuse. » Les livraisons seront interdites au delà de 10h30 à partir de septembre 2018. « Mais les véhicules propres auront une heure de plus ». L’objectif est de supprimer les véhicules diesel du centre-ville d’ici 2021. Cette restriction a pour but « de pousser [les entreprises de transport] à développer les solutions qui existent. » Parmi elles, la ville a un temps expérimenté le projet Distripolis de Geopolis (filiale de la SNCF), qui consistait à créer des hubs urbains pour redistribuer les marchandises avec des véhicules électriques. Un concept qui n’a pas pris. L’Eurométropole table maintenant sur l’équipement des livreurs par des camions au gaz naturel comprimé, comme ceux utilisés à Lyon par le groupe Pomona. La flotte électrique de La Poste sert aussi d’exemple.

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Une fois achevée, la tour Elithis comptera une soixantaine de logements à énergie positive. © Marie Dédéban 

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Maurice Barda, le conducteur de travaux de Socara, vient sur le terrain tous les jours. « Ce chantier est plus complexe, poursuit-il. L’architecte a choisi de faire des murs en béton apparent ». Il faut donc vérifier chaque centimètre pour s’assurer qu’il n’y ait « aucune trace, cela se verrait trop ». L’attention que nécessite cette technique demande plus de temps et de minutie.

« Les choses ont changé par rapport au passé, et les anciens en ont ras-le-bol » témoigne Nadine Zimmermann, conducteure de travaux en électricité sur la tour Elithis. Les jeunes aujourd’hui sont moins qualifiés, moins motivés », martèle-t-elle. Forte de près de 40 ans d’expérience, elle affirme qu’avant « les ouvriers partaient de zéro et s’amélioraient sur le terrain, alors que maintenant, ils voient débarquer des jeunes directement au poste de conducteur de travaux avec leur bac+5 mais sans expérience ».

Sur le chantier voisin, géré par l’entreprise BTP Socara, Luis Marmelo, chef de chantier, déplore que la modernisation des techniques se fasse aux dépens des relations humaines. « Les architectes sont peu compréhensifs et de plus en plus exigeants. Ils s’en fichent un peu de nous. Ils n’accordent pas assez d’importance aux gens dans les chantiers. Et ils sont de moins en moins présents sur le terrain » regrette-t-il. Ce constat est loin d’être isolé, ajoute-t-il. « J’ai parlé à d’autres chefs de chantier et ils m’ont dit que ça devient pénible ». 

A cela s’ajoutent les mesures de sécurité qui ont été renforcées. « Trop de sécurité tue la sécurité » conclut Luis Marmelo. Par exemple, il est à présent interdit de travailler sur un escabeau de deux marches, à cause des risques de chute. « Mais nous on n’a parfois pas d’autres moyens pour travailler, explique Luis Marmelo. Qu’ils arrêtent de fournir des escabeaux si on ne peut plus monter dessus !». L’utilisation systématique de gants pour les finitions lui semble tout aussi dérisoire : s’ils sont nécessaires dans certains cas, ils représentent souvent un handicap pour les ouvriers.

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