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Harmonindia

18 juin 2013

Harmonindia

L'Inde vit en musique, l'Inde vibre en musique. Ce webdocumentaire réalisé par les étudiants de l'école de journalisme de Strasbourg vous invite à faire le tour de l'horloge musicale indienne: 24h de musique entre ...

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Au milieu des montagnes du Maharashtra, un rêve de promoteur émerge lentement. Un mirage pour élites : Lavasa City, la première ville indienne entièrement privée. 200 000 habitants prévus pour 2025, un mode de vie labellisé à l'occidentale, une université, un parcours de golf et des centaines de villas posées là, au beau milieu d'une jungle inscrite au patrimoine de l'Unesco. Le chantier s'étire sur des kilomètres autour des lacs artificiels créés pour l'occasion, mobilisant des milliers d'ouvriers. 

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A Okhla, au sud de Delhi. © Anna Cuxac/Cuej

When the rivers go dry...

I do not know much about gods; but I think that the river is a strong brown god - sullen, untamed and intractable.
Patient to some degree, at first recognized as a frontier; useful, untrustworthy as a conveyor of commerce; then only a problem confronting the builder of bridges. The problem once solved, the brown god is almost forgotten by the dwellers in cities - ever, however, implacable, keeping his seasons and rages, destroyer, reminder of what men choose to forget. Unhonoured, unpropitiated
by worshippers of the machine.
- T. S. Eliot (1888-1965) from Four Quartets

Hindu mythology tells us that river Yamuna is a goddess and the water has the power to wash away sins. However, the 22 kilometers of Yamuna that flows through Delhi is no longer fit for ablutions, divine or otherwise. « The amount of untreated sewage and industrial effluents that are directed towards the river are enough to make it very sick. Today, the state of Yamuna in Delhi is such that the thickness of the waste does not allow it to flow, except in the monsoon months » said Dr. Soni.

4% of the river flows

According to the Central Pollution Control Board (CPCB), only 4% of the Yamuna actually flows through the Capital. Ironically, this stretch is responsible for over 70% of the river’s pollution. The pollution levels of the Yamuna are such that the water is unfit even for bathing. That, however, does not stop slum dwellers from taking a bath in the river. R M Bhardwaj, Senior Scientist, CPCB, explained the limitations of the government while dealing with domestic sewage and industrial effluents disposal. « Water is a state subject. In the capital, we have the most extensive sewage treatment plants (STPs) in place. However, the amount of waste water produced by Delhi does not reach the STPs because of the lack of sewage pipelines », he said.

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Les femmes de Hadsar, village à l'ouest du Maharashtra, font une heure de marche pour chercher de l'eau au puits et une heure pour en revenir. © David Métreau/Cuej

Pour la seconde année consécutive, l’Etat du Maharashtra, 112 millions d’habitants dont plus de la moitié de ruraux, est durement touché par la sécheresse. Alors que le plateau occidental, très urbanisé, bénéficie d'une mousson abondante, les plaines orientales, essentiellement agricoles, ne reçoivent que de maigres précipitations. Les détresses et les mesures d'intervention s'y concentrent.

Sans accès aux médicaments les plus efficaces, les populations les plus pauvres sont les premières victimes des infections dues aux eaux souillées.

De l’eau à domicile, certes, mais impure la plupart du temps. Saletés, mauvaises odeurs, et même parfois vers arrivent au robinet. Utilisée pour boire, faire la cuisine, la lessive et se laver, l’eau transmet des maladies, notamment diarrhées et infections, dont femmes et enfants sont les premières victimes.

En Inde, la diarrhée est responsable de 12 % des décès d’enfants, une maladie qui affecte principalement les petits de moins de cinq ans, avec une mortalité plus importante avant deux ans. L’un des principaux agents de la diarrhée, le rotavirus, cause chaque année l’hospitalisation de 884 000 enfants en Inde (un coût pour le pays estimé à 3,4 milliards de roupies -55 millions d’euros-). Et près de 100 000 d’entre eux en meurent.

Selon le Plan d’action mondial intégré pour prévenir et combattre la pneumonie et la diarrhée, les deux principales causes de la mortalité, la population indienne est la plus touchée au monde avec 386 000 décès par an attribués à la diarrhée, devant le Nigeria (151 000), la République Démocratique du Congo (90 000), l’Afghanistan (82 000) et l’Ethiopie (73 000).

L’insalubrité de l’eau, un assainissement insuffisant et un manque d’hygiène sont les  principaux facteurs de ces infections. Dans de nombreux bidonvilles, les eaux usées sont évacuées par des canaux à ciel ouvert. Un quart des habitantsde ceux de Delhi n’ont pas accès aux installations sanitaires, les besoins étant faits en plein air. Les femmes et les jeunes filles souffrent particulièrement de cette situation. Pendant leurs règles, elles mettent de côté de petites quantités d’eau dans des pots souvent sales, pour se nettoyer. 

Depuis 2005, le ministère fédéral de la santé et du bien être de la famille indien a mis en place les ASHA (Accredited Social Health Activist) laissant aux Gram Panchayat (administrations villageoises) le soin de créer et nommer ces travailleurs sociaux. Ce sont majoritairement des femmes, issues de la communauté où elles interviennent. Ces ASHA ont un rôle de conseil, de prévention auprès des femmes, notamment pour les encourager à se rendre à l’hôpital afin de bénéficier d’examens prénataux et d’un accouchement dans de bonnes conditions sanitaires.

Tippanna Bandhare, journalier de 65 ans, tout juste arrivé à Pune en provenance du Marathwada, vient d'être embauché comme serveur dans un restaurant, pour 100 roupies par jour. Il espère décrocher un travail mieux payé. © Amol Gokhale/Cuej

La famille Chavan attend le bus à Pune pour rentrer dans dans sa ferme de Jalna. Il n'ont pas trouvé de travail en ville et espèrent que chez eux, la mousson sera bonne. © Amol Gokhale/Cuej

Dans le district de Beed, 300 familles vivent dans ce camp de regroupement de bétail de Warwati, l'un des 75 subventionnés par l'Etat. La priorité est de sauver les bêtes, principal outil de travail et première source de revenus.

© Baptiste Cogitore/Cuej

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