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Destructions de tours, constructions de propriétés privées, réaménagements des espaces s'enchaînent au gré du Projet de renouvellement urbain (PRU) et donnent une nouvelle image au quartier défavorisé de la Canardière. Habitants, jeunes, commerçants sont partagés entre espoirs et inquiétudes face à des changements pour lesquels ils ne se sentent pas assez informés. 

Claude Hecker, président de l’association interreligieuse L’Oasis de la rencontre, en parle en des termes similaires. "Lorsqu’elle est arrivée à la Meinau en 2017, Ulrike a fait le choix de poursuivre le travail de son prédécesseur au sein de l’association. Elle s’est tout de suite impliquée avec énergie."

© Aurore Ployer et Almamy Sané

À la Plaine des Bouchers, on y va pour travailler. Mais dans cette zone industrielle, on fait aussi la fête, on prie, on fabrique l'énergie de demain. Coup de projecteur sur un quartier plus riche d'histoires qu'il n'y paraît. 

© Athénaïs Cornette de Saint Cyr et Emma Fleter

Vendre des villas, ça le connaît. "Je suis à la Meinau depuis 30 ans, c’est tout mon chiffre d'affaires", confie Francis Fischer, l’agent immobilier incontournable des Villas. Il connaît le quartier et ses habitants comme sa poche. Même si son fils Florent a repris l’entreprise, Francis Fischer ne lâche pas l’affaire. Il se revendique "artisan de l’immobilier", un slogan qu’il a inscrit sur sa plaque. L’important, c’est l’humain, insiste-t-il, conscient que son bagou et son sens du relationnel entretiennent le bouche-à-oreille. "Je ne travaille pas sur 20 biens en même temps, seulement quatre à cinq à la fois." 

"On ne peut pas consommer toute cette biomasse"

"On a fait le choix de produire et de distribuer l’hydrogène même s’il n’y a pas encore de véhicule fonctionnel à Strasbourg", explique Christian Bestien. Utiliser cette ressource pour la mobilité n’est pas à l’ordre du jour. Principal frein : le prix d’investissement. Un camion à hydrogène coûte environ 800 000 euros, contre 90 000 euros pour le même en version diesel. Si l’EMS envisage d’alimenter les bus de la CTS à l’hydrogène vert, "ce n’est pas prouvé que cela va fonctionner. Il reste un point d’interrogation : la viabilité économique", confie Anne-Marie Jean.

La paroisse protestante et le jardin interreligieux de la Meinau. © Emma Fleter

L’autre avantage de la Plaine des Bouchers : son accessibilité. Le quartier est desservi par plusieurs bus, et par les trams A et E. Pour les automobilistes, l’autoroute A35 est toute proche. "Avec le renouvellement urbain, on nous a proposé de changer d’emplacement. Mais on est toujours restés ici, nous sommes très bien placés", avance Siegfried Schelské, pasteur de Porte ouverte chrétienne (POC), située près du lycée Couffignal.

Des fidèles qui viennent de loin 

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