Il fabrique ses carabines lui-même
Son efficacité sur le pas de tir n’est plus à prouver, mais le biathlète français a un autre talent : il conçoit lui-même ses carabines depuis 2009. Lors d’une interview au Monde en 2019, il racontait avoir fait des études en conception industrielle. Concernant les matériaux utilisés, le choix du bois « absorbe l'énergie de la carabine et reste léger et facile à usiner », a expliqué ce fils de menuisier. Car si ses carabines sont en bois, c'était aussi le cas des arbalètes qu'il fabriquait dans l'atelier familial de son enfance. Contraint de se justifier à l’aéroport, ses carabines peuvent lui poser problème à l’embarquement.
Douanier à ses heures perdues
Quentin Fillon Maillet partage d’autres points communs avec des skieurs français que leurs aptitudes sur la neige. Tout comme Tess Ledeux, Clément Noël ou Alexis Pinturault, il est employé des douanes françaises. En faisant partie de l’équipe de France des douanes, il s’offre des possibilités de reconversion, de stages ou de formations dans ce secteur d’activité.
PyeongChang 2018, un souvenir douloureux
Lors de l’Olympiade organisée en Corée du Nord il y a quatre ans, Quentin Fillon Maillet n’a obtenu aucune médaille. Au-delà des performances sportives, sa campagne Lydie luttait contre un cancer et son beau-père est décédé quelques jours avant le début des Jeux.
Grand fan de Teddy Riner
« Teddy est une source d'inspiration pour moi. Il est tellement fort ! Il gagne à tous les coups. Il n'est pas seulement très fort physiquement, mais il l'est aussi mentalement. Quand on gagne autant de titres... », a confié le biathlète jurassien à olympics.com. « Teddy déteste perdre. C'est vraiment très dur de perdre pour lui, et j'aimerais être pareil. Je veux gagner chaque course, et non pas finir deuxième ou troisième. Je veux gagner à chaque fois. »
Teddy Riner, triple champion olympique et dix fois champion du monde de judo, est une référence incontestée dans son sport. Il reste encore du chemin à parcourir pour QFM avant d’atteindre pareille consécration.
Hadrien Hubert
Natif de Champagnole dans le Jura, le biathlète de 29 ans, champion olympique, est également en tête du classement individuel de la Coupe du monde de biathlon.
Jumberi, Georgien de 34 ans, était dans le box des accusés du tribunal correctionnel de Strasbourg pour un larcin au supermarché Cora de Mundolsheim.
Quatre choses à savoir sur le champion olympique Quentin Fillon-Maillet
Voler un pull taille enfant dans le supermarché Cora de Mundolsheim, sans effraction, lundi 7 février, voilà les faits reprochés à Jumberi, un Georgien de 34 ans. Il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Strasbourg ce mardi 8 février, en début d’après-midi.
Un vol que le prévenu reconnaît « avoir commis au bénéfice de son fils de 10 ans, resté en Géorgie ». Jumberi est revenu en France depuis seulement trois jours, « avec un passeport», précise l’avocat de permanence. Il fait des allers-retours entre la France et son pays d’origine. Il dit venir en France pour des raisons de santé. Jumberi évoque d’abord une blessure avant de se dire malade de l’hépatite C.
Le Georgien n’en est pas à son premier séjour dans l’Hexagone. Il a déjà résidé à Marseille. Des séjours qui lui ont valu d’être connu de la justice française. « Vous avez déjà été condamné en novembre 2020 lors de votre passage à Avignon, pour des faits de vol en réunion », constate la présidente du tribunal. Jumberi avait alors été condamné à trois mois de prison avec sursis.
Dans le supermarché Cora de Mundolsheim, il a été surpris par les agents de sécurité. Jumberi a tenté de s’enfuir, alors que les gendarmes arrivaient. D’après les vidéos de surveillance, une autre personne, qui n’a pas été attrapée, servait de guet pendant que Jumberi volait le pull. « Et qu’est-ce que vous faisiez avec une pince coupante ? », demande la présidente du tribunal, en agitant l’objet rouge et jaune. Le prévenu assure ne pas s’en être servi pour enlever l’étiquette et l’antivol du vêtement, et « l’avoir dans sa poche depuis plusieurs jours ». Mais les vidéos de surveillance montrent le contraire.
Une femme malade, des proches cibles de la mafia géorgienne
Le préfet a pris une mesure d’obligation de quitter le territoire français à l’égard du Georgien, dans un délai de 30 jours, à compter du 8 février. Dépité dans le box des accusés, Jumberi se prend la tête entre les mains. Il aurait voulu que sa famille puisse le rejoindre en France, et que sa femme, qui souffre d’un cancer, se fasse soigner. « Mais c’est trop compliqué », se désole-t-il, par l’intermédiaire de l’interprète. Ses proches sont également cible de la mafia géorgienne, ce qui les a conduits à déménager, explique son avocat, sans développer davantage.
L’avocat nuance le préjudice à l’encontre du supermarché de Mundolsheim. « On parle d’un pull taille XXS d’une valeur de 11,99€ », rapporte-t-il. L’enseigne Cora ne s’est pas portée partie civile. Le prévenu voulait s’installer en France dans le secteur de la métallurgie, son métier en Georgie. « Si seulement j’avais eu 10 € de plus, je ne serais pas là », ajoute Jumberi, ému.
Le tribunal a condamné Jumberi à deux mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt, et une révocation partielle d’un mois du sursis à l’encontre du Georgien. Les réquisitions du procureur de la République ont été suivies.
Séverine Floch