Qu’est-ce que c’est la "cryptozoologie" ?
Maryline Weyl : C’est l’étude des animaux inconnus et cachés, comme le monstre de loch Ness, le Yéti ou le Kraken. En tant que cryptozoologue, je vais à la rencontre de ces créatures dans mes voyages. Et c’est vrai que, avec le recul, on ne sait pas si ces créatures existent ou pas, c’est comme les fantômes ou Dieu, finalement.
Pour vos livres, vous êtes donc devenue cryptozoologue ?
M.W. : C’est ça. À l’époque, j’ai travaillé avec un éditeur qui a commandé un livre sur les dragons. Il fallait écrire une petite introduction et donc j’ai imaginé un personnage de cryptozoologue. Après, lors des conventions, je venais costumée en aventurière, un peu comme Indiana Jones. Je trouvais ça amusant.
En quoi le personnage est différent de vous ?
M.W. : C’est plus un concept, mais on est quand même assez proches. Je voyage dans le monde entier et je m’intéresse aux légendes des différents pays que je visite. Je suis déjà allée un peu partout, ça serait plus facile de dire ou je n’ai pas encore été ! Malheureusement, on est un peu puni en ce moment. Mais voyager, c’est ma grande passion et ça m’inspire énormément.
Pour le nouveau livre Le Grimoire des Fées vous avez fait comment ?
M.W. : On était tous confinés quand j’ai commencé à écrire ce livre et ça m’a beaucoup inspirée. Comme on était bloqué, j’ai dû puiser dans mon imagination. D’habitude, j’emmène les lecteurs dans mes voyages, mais pour les fées, on est resté à la maison. On va les découvrir autour de nous, parce que je suis sûre qu'il y a des fées dans nos tiroirs, dans nos placards, dans la cabane du jardin.
"Je me demande combien de temps encore on va tenir avant que tout s’effondre." Albert Koffler, président du club de Lingolsheim et du comité départemental d’athlétisme du Bas-Rhin et il y a de quoi être inquiet. Cette saison, les clubs du Grand Est ont enregistré environ 6000 inscriptions en moins, une baisse de 24% de licenciés par rapport à l’année dernière. "C’est historique, mais on est loin d’être le sport le plus touché par la crise", tente de tempérer Jean-Pierre Deloy, président de la fédération d’athlétisme du Grand Est.
Plus aucun intérêt
Si toutes les catégories d’âge sont concernées, "c’est surtout les seniors qui sont partis vu que les entraînements après 18h ne sont plus possibles à cause du couvre-feu", explique Nadine Renaudot, secrétaire du secteur athlétisme à l’ASPTT de Strasbourg. Les clubs tentent quand même de maintenir les entraînements en organisant des séances le week-end, même si cette solution est loin de convenir à tout le monde. Pour Nadine, l’annulation des compétitions a porté le coup fatal : "Aujourd’hui, il n’y plus aucun intérêt pour les pratiquants de prendre une licence."
Albert Koffler ne comprend pas le maintien de certaines mesures sanitaires pour l’athlétisme. "C’est scandaleux. On nous empêche d’organiser des compétitions d’un sport sans contact en plein air alors que dans le même temps les magasins restent ouverts." Le président du club de Lingolsheim ne cache pas son inquiétude, "beaucoup de clubs vont subir une perte importante de budget". Une amputation qui risque de sérieusement limiter les capacités des clubs pour les années à venir. Au niveau de la fédération régionale, Jean-Pierre Deloy estime les pertes à 200 000 euros. "Le risque, c’est de devoir se séparer de certains salariés de la fédération."
Sauver les meubles
Face à cette situation inédite, Nadine Renaudot se veut rassurante : "Les licenciés reviendront l’année prochaine quand la crise sera passée." Moins optimiste, Albert Koffler pense que plus le temps passe, plus les gens s’éloignent de l’athlétisme. "Ça va être compliqué de récupérer ces licenciés partis." Pour relancer la pratique, la fédération régionale réfléchit à créer de nouvelles compétitions à l’image de cet ultra trail à travers le Grand Est. L’objectif : convaincre les anciens licenciés de revenir et attirer de nouveaux pratiquants.
Eiman Cazé