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Le Parlement européen a adopté à une large majorité, mardi 12 février, un rapport qui envoie un message clair à la Commission : le recours aux pesticides reste excessif au sein de l’Union européenne. Le rapport pointe du doigt le non-respect par les Etats membres des mesures de réduction des pesticides exigées par une directive adoptée de 2009.
Au sein de l’Union, des disparités persistent : alors que le Danemark fait figure de bon élève avec une réduction de 51% de pesticides entre 2011 et 2016, la Slovaquie enregistre une hausse de 16% sur la même période, tout comme la France (+17%) ou encore l’Autriche, le cancre européen en la matière avec +36%, selon Eurostat.
Dans son rapport, le Parlement s’inquiète du manque d’engagement des Etats. Il faut qu’ils « développent des solutions alternatives aux pesticides », explique Jytte Guteland (S&D, sociaux-démocrates), rapporteure du texte. Elle rappelle aussi aux Etats les mesures de la directive de 2009, tels que les objectifs à définir par chaque pays. Dix ans après, les Etats peinent à élaborer ces « plans d’action nationaux », qui « ne comportent toujours pas de calendrier avec des échéances, ni d’objectifs quantifiables comme l’exige la directive », déplore Jytte Guteland.
La Commission s’est montrée réceptive aux arguments des parlementaires : « Il faut faire plus et mieux ! », a reconnu Vytenis Andriukaitis, commissaire chargé de l’environnement. Reste à savoir si la Commission maintiendra cette ligne jusqu’à contraindre les Etats à respecter les mesures réclamées par les députés.
Muriel Kaiser
Les eurodéputés ont alerté la Commission sur l’utilisation trop importante de pesticides au sein de l’Union européenne. Ils estiment que les Etats membres ne font pas suffisamment d’efforts en la matière.
Le Parlement européen aspire à mieux définir l’encadrement et l’utilisation du cannabis thérapeutique. Dans un texte adopté mercredi 13 février, les eurodéputés demandent une définition précise du cannabis médical. Ils appellent la Commission européenne à instaurer une norme concernant la teneur en THC et CBD, deux substances issues du cannabis présentes dans les médicaments. Ils réclament également un meilleur financement de la recherche et la formation du corps médical à la prescription de remèdes à base de cannabis. L’objectif : désamorcer « la peur collective » que suscite le mot cannabis. Pour cela : « Il faut distinguer l’usage médical de l’usage récréatif », souligne l’eurodéputé allemand Peter Liese (PPE, Chrétiens démocrates).
Le Parlement européen vise à poser un cadre légal à l’échelle du continent. Si 21 pays de l’Union autorisent déjà le cannabis thérapeutique, reconnaissant son efficacité dans le traitement de la douleur, leur législation diffère. Malgré une volonté transpartisane de rendre possible l’accès au cannabis médical en Europe, c’est le rôle de l’industrie pharmaceutique qui continue de susciter des désaccords. À l’image de Guillaume Balas, eurodéputé français (S&D, sociaux démocrates), les sociaux-démocrates défendent ainsi la possibilité d’administrer du cannabis sous forme d’infusions et de crèmes. Une option rejetée par la droite qui accepte uniquement la prescription de cette substance sous forme de médicament.
Loana Berbedj
Le Parlement européen a adopté mercredi 13 février une résolution sur l’utilisation du cannabis à des fins médicales.
D’autres eurodéputés l’ont interpellé sur le sort des Kurdes, à l’image de l’eurodéputé autrichien Michel Reimon (Verts) qui a dénoncé leur abandon depuis le départ des troupes américaines. « Ils sont menacés par une invasion turque d’Erdogan qui veut franchir la frontière, a-t-il estimé. Et l’Europe ne fait rien pour les protéger. »
Yacine Arbaoui