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Que font les Potterheads ?
Margot, 19 ans, dont 13 ans de vie commune avec Harry, donne un bon résumé des activités de tout Potterhead qui se respecte : «Je regarde les films dès que je peux, je relis les livres, je vais aux évènements et marathons avec mes amis, et j’en parle avec eux évidemment… J’écris des histoires sur Harry Potter, je porte les habits, j’écoute la musique… Voilà quoi, ça fait vraiment partie de ma vie !» Et comment serait sa vie s’il n’y avait pas eu Harry Potter ? Margot n’y va pas par quatre chemins : «Ma vie aurait été… nulle !»
La magie ne s’arrête jamais : chaque événement permet de fraterniser, comme ceux de l’automne 2018 : une époque propice pour pratiquer le culte d’Harry Potter, qui fêtait ses 20 ans. Les cinémas rediffusaient les films, les associations organisaient des évènements à gogo, et les médiathèques et librairies ouvraient grand leurs portes. C’est à cette occasion qu’il était possible de fraterniser avec une poignée de Potterheads, de monter des groupes, quasiment des lobbies. Via ces groupes, les fans se font tous les évènements dans le thème. Notamment des sorties au cinéma, la dernière remontant à la sortie du deuxième volet des Animaux Fantastiques.
Avoir une passion commune, pratiquer les mêmes activités, partager des moments conviviaux, voilà qui donne l’impression d’appartenir à une (très) grande communauté. Ce que souligne Sihl : «J’aime partager cet univers que j’aime énormément avec d’autres personnes. Ça rend l’expérience meilleure et ça permet aussi de faire des nouvelles rencontres de personnes aussi fan que moi !»
Sarah a participé à beaucoup d’événements, elle aussi. Elle a d’ailleurs la gentillesse de ne pas vilipender son meilleur ami, qui a failli lui faire attraper une pneumonie lorsqu’il l’a traînée, par grand-froid, à une chasse au trésor Harry Potter qui avait lieu toute une après-midi d’automne au parc de l’Orangerie.
Combien ça coûte ?
Il y a jusqu’à présent sept livres originels, quatre livres supplémentaires, huit puis dix films officiels, des adaptations à foison en jeux-vidéo, sans oublier des dizaines de figurines, peluches, et accessoires qui nécessitent parfois de dépenser plusieurs centaines d’euros. Le balai d’Harry Potter coûte par exemple plus de 300 euros. En clair, être un Potterhead, ça peut vite coûter cher.
Les Potterheads, de grands enfants ?
Pourtant, l’enfance, c’est fini depuis longtemps. Tout ceci ne devrait être que souvenirs. Comme l’un de ceux livrés par Sihl, jeune Potterhead strasbourgeoise : «Avec ma sœur, on s’amusait à mettre l’un des films, on choisissait un personnage, et on faisait pareil que lui, on jouait le film en même temps que sur la télé.» Son amie Margot raconte de son côté : «Une fois, à la gare de Strasbourg, j’ai demandé à un contrôleur où se trouvait la voie 9 ¾ (la voie de train magique réservée aux sorciers). Il m’a prise pour une folle !»
De la folie, il y en a sans doute, mais il existe surtout une volonté de faire perdurer la magie. C’est le cas de Sarah, une Potterhead de 24 ans qui a eu le coup de foudre pour le petit sorcier à l’âge de 6 ans. Depuis, elle a même acheté la moitié des baguettes qu’on voit dans les films : «C’est à la fois une histoire unique et quelque chose lié à mon enfance. La visionner à nouveau m’apporte beaucoup de joie et de nostalgie. Et ça me permet de m’évader dans un autre univers et de garder une âme d’enfant, d’une certaine façon.»
Devenue étudiante en psychologie, Sarah loue ce que lui a apporté cette saga : «Harry Potter m’a transmis beaucoup de belles valeurs : tolérance, courage, le fait que nos choix nous définissent. J’ai également pas mal amélioré mon anglais grâce à ça : je regardais les films en VO et des interviews des acteurs. J’aime aussi que les thèmes soient réalistes et parfois durs. Par exemple, mon film préféré, c’est le cinquième : l’Ordre du Phénix, car sa thématique, c’est la résistance à une autorité injuste…»
20 ans après la sortie du premier tome d’Harry Potter en librairie, des cercles de fan entretiennent toujours la flamme de leur dévotion envers le petit sorcier à lunettes. On les appelle les Potterheads.
«Harry Potter, c’est une série qui continue à très bien se vendre. Les fans de la première heure restent fans… et maintenant, ont l’âge de transmettre leur passion à leurs enfants !», déclare la responsable du rayon jeunesse de la librairie Kléber, qui organise une nuit Harry Potter ce vendredi 09 février 2019 de 17 à 20 heures.
En clair, les Potterheads - les fans d’Harry Potter - se multiplient. Mais qui sont ces filles et ces garçons ? Ces afficionados était bien jeunes quand l’univers d’Harry Potter s’est dévoilé à leurs yeux. Et des années après avoir dévoré pléthore de livres, films, et jeux sur le monde créé par J.K. Rowling, leur passion demeure intacte.
Présentation : Cédric Pueyo
Rédaction en chef : Quentin Monaton
Au sommaire de cette édition :
Présentation : Blandine D'alena
Rédaction en chef : Quentin Monaton
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