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Dans un coin, les enfants s’essaient au recyclage. Ils trient virtuellement des bouteilles, les compactent puis en font des paillettes de déchets. Aucun thème n’est laissé au hasard, couvrant des questions scientifiques complexes telles que la poussée d’Archimède. « On lui explique, mais je ne suis pas sûre qu’elle comprenne, même pour nous c’est pas toujours facile », sourit la grand-mère de Jeanne.

Quant au jardin d'Edithe Bresch, on y trouve des tournesols et des géraniums, mais aucune plante destinée à la consommation, car une partie de l’éco-quartier est construite sur une ancienne usine à gaz. « L’éco-quartier est totalement pollué, déplore Edithe Bresch. On ne peut même pas manger une salade plantée en pleine terre... ». Pour s’affranchir de cette contrainte, la plupart des habitants utilisent les toits en terrasse des bâtiments pour y cultiver des potagers, qui servent aussi d’espaces de rencontre en surface.

Afin de sensibiliser les plus jeunes à une question aussi complexe que la guerre, les psychologues privilégient le dessin. « Tout enfant comprend mieux s’il passe par des modalités qu’il apprécie », estime Alice Titia Rizzi. Expliquer les choses via un langage d’enfants : c’est aussi le parti pris du Vaisseau et du Shadok.

« Au Vaisseau, on apprend en s’amusant ! », aime à rappeler Olivier Gathy, chargé de communication. Créée en 2005, cette mini Cité des sciences vise à redonner le goût de la découverte aux plus jeunes à travers des ateliers traduits en allemand et en anglais. Un comité scientifique se charge de la création des dispositifs pédagogiques. « Le but, c’est vraiment d’apprendre, précise Olivier Gathy, les enfants ne viennent pas seulement s’amuser ici. »

De nombreux ateliers sont aussi organisés tout au long de l’année. Jawad, 5 ans, sa sœur Mazam, 7 ans, et leur mère viennent participer à l’un d’eux. Dans le cadre de l’exposition Déflagrations, ils découvrent 200 dessins d’enfants réalisés en contexte de guerre. De la France en 1914 à la Syrie actuelle, plus de 30 conflits sont représentés.

Jawad et Mazam cheminent d’un dessin à l’autre. Curieux, ils enchaînent les questions : « C’est quoi ça ? Est-ce qu’il y a des monstres ? Pourquoi il y a un os ? »  Alice Titia Rizzi et Elisabetta Dozio, les deux psychologues qui encadrent l’activité, leur expliquent différents aspects de la guerre : les explosions, la fuite, la mort. Mais Jawad s’égare rapidement : « C’est quand qu’on dessine ? »

Le dessin comme langage à destination des enfants

Au bout d’une heure, il est temps de monter à l’étage, où feuilles blanches et crayons l’attendent. Le petit garçon dessine successivement la guerre et un arc-en-ciel. Sa sœur représente sa famille, « pour que ce ne soit pas triste et que ça mette de la bonne humeur dans le cœur ».

« Allez, plus vite, plus vite ! » Manettes en main, Enzo, Nisio et Emmanuel se défient à Mario Kart sur la Wii U. Face à leur enthousiasme débordant, les responsables du Gametisch de la médiathèque André-Malraux peinent à les rappeler à l’ordre. Assis au fond de son pouf rouge, Enzo savoure sa victoire en silence. Les trois amis, âgés de 9 à 14 ans, se sont rencontrés dans l’espace jeux vidéo de la médiathèque. Comme chaque soir après les cours, ils se donnent rendez-vous pour jouer et lire. La structure offre une large palette d’activités, aussi bien culturelles et pédagogiques que purement divertissantes. Lectures de contes, prêt de DVD, jeux de société : il y en a pour tous les goûts.

Depuis l’arrivée de ses premiers habitants en 2015, la vie commence à s’organiser dans l'éco-quartier Danube, malgré le chantier et des difficultés de cohabitation.

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Nicolas Guduche a installé son restaurant bio « L’Equilibriste » au rez-de-chaussée du parking-silo à côté du parc Heyritz © Konstantin Manenkov

L’éco-quartier en chiffres :

 

- 50% : l’éco-quartier Danube fait la part belle aux logements sociaux.

- 10000m², c’est la surface prévue pour les futurs espaces verts.

- 8 bâtiments déjà livrés, parmi lesquels l’EHPAD, la résidence étudiante Kellermann, ainsi que des logements participatifs et privés.

- Entre 3500 et 4500 euros : c’est le prix moyen au mètre carré dans l’éco-quartier Danube

- Positif : les immeubles sont aux normes BBC, bâtiments basse consommation. La future tour Elithis - dont les premiers habitants emménageront en février 2018 – sera à énergie positive.

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Une foulque macroule trouve refuge sur un îlot flottant au parc du Heyritz © Phœbé Humbertjean

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Le slogan de « l’Equilibriste » : « fast-good », bien manger au fil des jours © Konstantin Manenkov

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