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Entre 2013 et 2017, faiblesse des taux oblige, les ventes de biens immobiliers ont fortement augmenté sur l’ensemble de la ville de Strasbourg : +23,6% pour les appartements anciens et +158% pour les neufs. La Robertsau, elle, affiche une certaine constance.
En quatre ans, le prix médian d’un appartement neuf a augmenté de 456 euros le m2 à Strasbourg, contre 79 euros à la Robertsau, un quartier qui faisait déjà partie des plus chers de la ville et où les prix ont donc augmenté plus lentement que dans le reste de l’Eurométropole. Une stagnation qui, selon Jean-Yves Rodier, directeur de l’agence HRD Orangerie-Robertsau, est aussi la marque d’une valeur sûre en matière d’immobilier : « On y trouve de la vie, des commerces, une vraie vie de quartier : c’est un secteur très apprécié », note-t-il. Une attractivité qui ne se dément pas au fil des années. « Les gens qui viennent s’installer ici recherchent souvent une résidence principale, sur le long terme, avec une terrasse ou du terrain. Ce sont souvent des CSP +, des couples entre 30 et 50 ans avec enfant », explique-t-il.
Néanmoins, l’échelle des prix n’est pas la même sur l’ensemble du quartier. Les futurs acheteurs recherchent en majorité des biens dans le sud. « Il existe une frontière psychologique : la clinique St-Anne. Au-delà, les gens estiment qu’on est trop loin de la ville », remarque Jean-Yves Rodier. Conséquence : le prix des habitations au nord du quartier est moins élevé qu’au sud. Mais selon lui, les nouveaux aménagements du tram pourraient changer la donne et faire grimper les prix, partout.
Camille Langlade
Mercredi 18 octobre, les habitants ont découvert le principe de la Discosoupe. Ils ont préparé leur soupe tous ensemble, en musique. Une initiative organisée par le centre socio-culturel Camille-Claus et le Centre d’initiation à la nature et à l’environnement.
Crédits : Aurélia ABDELBOST et Eddie RABEYRIN
Convoquée aux stages de l'équipe de France depuis 2012 mais non sélectionnée pour les JO-2016, celle qui égrène les gymnases depuis plus de 20 ans espère retrouver prochainement le maillot bleu, avec en ligne de mire les Jeux de Tokyo, dans trois ans. Pas question pour autant de faire ses valises pour un club lui offrant un temps de jeu à la hauteur de ses ambitions. « J'ai déjà envisagé de partir, concède la basketteuse. Mais avec les objectifs que je me fixe, je ne peux pas me permettre de rejoindre un club plus faible. Et puis j'adore mon boulot. Le basket est ma passion, mais je ne quitterai pas mon travail pour lui. »
Dans un sport où certaines joueuses occupent les parquets jusqu'à 50 ans, la secrétaire gestionnaire dans un laboratoire de mathématiques ne ménage pas ses efforts pour intégrer définitivement la rotation strasbourgeoise. Présente à tous les entraînements des deux équipes séniors, Jessica peut aussi s'enorgueillir d'un coefficient individuel de handicap relativement faible. En basket-fauteuil, chaque joueur se voit ainsi attribuer une classe comprise entre 1 et 5 – la dernière correspondant à un individu valide – selon son handicap. A tout moment, les cinq joueurs alignés sur le parquet ne peuvent excéder un total de 14,5 points. Etabli à 3,5 points en équipe féminine, le coefficient de Jessica descend à 1,5 quand elle bataille aux côtés des hommes. « Cette conversion permet d'intégrer plus facilement les femmes, qui ne sont déjà pas suffisamment nombreuses pour jouer leur propre championnat, explique-t-elle. J'ai déjà pas beaucoup de temps de jeu avec 1,5, alors avec 3,5... »
Laterne rouge du championnat de France, l'ASHPA tentera de remporter sa première victorie de la saison à Genneviliers, samedi 21 octobre. Un match couperet contre un concurrent direct pour le maintien en NA. Face aux Franciliens, Jessica espère grapiller quelques minutes de jeu et montrer, enfin, qu'elle vaut mieux qu'un simple faire-valoir international.
Eddie Rabeyrin et Corentin Lesueur
« J'ai déjà envisagé de partir », Jessica Maurer, joueuse de l'ASHPA.
Plusieurs fois convoquée en équipe nationale féminine de basket-fauteuil, Jessica Maurer peine à trouver sa place dans le cinq du club strasbourgeois de l'ASHPA. L'Alsacienne compte bien réintégrer la rotation de l'équipe, bonne dernière du championnat de France.
C'est peu dire que Jessica Maurer est sortie frustrée de la rencontre opposant samedi 13 octobre son équipe de l'ASHPA (Association Strasbourg Handisport Passion Aventure) aux Bretons de Lannion, comptant pour le championnat de France d'handibasket. Les Alsaciens ont concédé dans leur salle des Poteries une troisième défaite en autant de journées disputées et restent bons derniers de Nationale A (NA), l'élite hexagonale du basket-fauteuil. Plus que le résultat, la joueuse de 28 ans a regretté de ne pas avoir eu sa chance sur le parquet. Un match subi depuis le bord du terrain, à l'image de son temps de jeu depuis le début de la saison, famélique quand il n'est pas nul.
« J'ai déjà envisagé de partir »
Si le handibasket est l'un des rares sports faisant le pari de la mixité jusqu'en première division, se faire une place dans des rotations encore largement masculines n'est pas chose aisée pour les joueuses de NA. Seule femme de l'équipe première de l'ASHPA, Jessica compte bien s'imposer dans l'équipe alsacienne au fil de l'exercice 2017-2018.
Citant Serge Paugam, un sociologue spécialiste de la pauvreté, le docteur Jung enfonce le clou : « Toutes choses égales par ailleurs, habiter dans un QPV est un facteur négatif pour la santé. »
La Maison de santé agit sur la prévention, via les cafés-santé ou des marches en groupe. Côté soins, ses horaires élargis et l’application du tiers-payant pour tous (le QPV compte 30% de bénéficiaires de la CMU en 2016) les soins facilitent l’accès des malades précaires. Mais cela ne suffit pas à améliorer la situation, l’état de santé d’une personne dépendant principalement de son mode de vie. Selon Catherine Jung, seuls 20% de cet état de santé sont influencés par l'offre de soins.
Victor Noiret et Laurent Rigaux
* Les QPV sont un nouveau découpage de la politique de la ville, entré en vigueur le 1er janvier 2015. Les mesures prises dans ces quartiers servent à l’amélioration de la cohésion sociale et du cadre de vie, au développement économique et à l’emploi.
Le docteur Jung va plus loin. « Le premier problème, ce sont les souffrances psychiques, les pathologies mentales, du fait d'une image dévalorisée que les gens ont d'eux-mêmes », explique-t-elle.
Le docteur Haller, présent au Stockfeld depuis plus de 40 ans, détaille : « Ce sont des maladies de la misère. Quand on n’a pas d’argent, on mange plus salé, plus sucré. » Même si les personnes en surpoids sont aujourd’hui comptabilisées avec celles souffrant d’obésité, les chiffres étonnent. Près d’un jeune sur trois serait concerné en 6ème, dans le QPV.