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Ce centre médical voit défiler un grand nombre de patients chaque jour. Obésité, addictions, diabète, les pathologies sont nombreuses, mais ont un dénominateur commun pour le docteur Charton : « la précarité ». Le docteur Catherine Jung, une des fondatrices de la Maison de santé, confirme cette analyse en se basant sur le score « Epices » valuation de la précarité et des inégalités de santé dans les centres d’examens de santé). Cet indice cherche à prendre en compte toutes les dimensions du déclassement social. Il se base sur onze questions à poser au patient. Au-delà d’un certain score, la personne est dite en situation de précarité. « Chez nous, quasi 100% des patients dépassent le seuil », affirme Léa Charton.

Diabète, obésité, mortalité précoce, la mauvaise santé des habitants du Neuhof est une réalité statistique. La précarité du quartier est, pour les médecins, la source de tous les maux.

Lundi 9 octobre, le centre socioculturel du Neuhof accueillait Léa Charton, médecin généraliste à la Maison de santé du quartier, pour un « café-santé » sur le thème du tabagisme. « C’est quoi les métastases ? », demande une participante. Le docteur Charton se veut pédagogue : « Les métastases, ce sont des cellules cancéreuses qui se déplacent dans le corps. » « C’est comme les migrants, quoi ! » Eclats de rire autour de la table. 

L’objectif de ces rendez-vous mensuels est se sensibiliser aux soucis de santé du quotidien. Ce lundi, la dizaine de femmes présentes pose beaucoup de questions : Est-ce que la chicha est aussi dangereuse ? Et le cannabis ? Et si je ne fume qu’une fois par jour ? La conversation s’égare parfois sur les jeunes du quartier, le Levothyrox ou encore Daesh. Carnets et stylos en main, la plupart des participantes notent tous les conseils dispensés, inquiètes pour la santé de leurs enfants et de leurs maris.

Les chiffres de l’Agence régionale de santé sont sans appel. Dans le périmètre du quartier prioritaire de la politique la ville (QPV*), à cheval sur le Neuhof et la Meinau, les habitants de plus de 70 ans se font rares – en France, l'espérance de vie est de 82,67 ans en 2015. Pire, ces derniers ont deux fois plus de risque de mourir avant 60 ans que dans le reste de l’Alsace. Des chiffres corroborés par les rapports de la Maison de santé, implantée dans le QPV.

Baptiste Decharme & Camille Langlade

Mercredi après-midi à l'Escale, deux familles ont participé à un atelier de peinture autour du thème d'Halloween. Le centre social et culturel organise ce genre d'activités avec les parents et les enfants tout au long de l'année. Pour la première fois, sorcières, fantômes et autres chauve-souris étaient de sortie.  

Marine Ernoult et Margaux Tertre 

Mercredi après-midi, dans le cadre des journées de l'architecture, le lycée Le Corbusier a accueilli une visite de ses ateliers rénovés. Cette restructuration de l'établissement de 1800 élèves, engagée par la région Alsace, a coûté 58 millions d'euros.  

Le docteur Catherine Jung est l'une des fondatrices de la Maison de santé, un projet concrétisé en 2010. 

Contacts :

La Résu - 16, rue du Commandant François, 67100 Strasbourg - 07 83 71 47 27

Vrac Strasbourg - https://vracstrasbourg.wordpress.com/ 

Ferme Riedoasis - 14, rue de Daubensand, 67230 Obenheim 

Dans l’ancienne brasserie Gruber, on trouve un atelier pas comme les autres. Libre Objet, qui fête ses 20 ans cette année, emploie plusieurs salariés en insertion professionnelle pour la réalisation d’objets artistiques. Suivis par des encadrants techniques, la quinzaine de personnes qui y travaille en ce moment apprend à se servir des machines et des outils de l’atelier, et confectionne à l’aide de matériaux réutilisables des décorations en bois, des cabas en paquet de café, ou des sacs à partir de vieilles bâches publicitaires. Pas à pas, et grâce au suivi des professionnels, les participants reprennent confiance en eux et en leur travail.

En face de la Cour européenne des droits de l'Homme, le barrage de la Robertsau régule le niveau d'eau du cours de l'Ill. Long de 50 mètres, construit en 1842, c'est l'un des derniers barrages à aiguilles de France. Un homme s'en occupe, Joël Dimblé. Il est chargé de nettoyer et veiller au niveau d'eau de l'Ill. Une tâche qu'il exécute chaque matin, du lundi au vendredi depuis 1992.

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