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Le projet est pour le moment majoritairement financé grâce aux dons des fidèles. Des quêtes se font par exemple chaque samedi matin sur le marché place André Maurois, mais aussi jusqu’en Belgique, Suisse, Hollande et Allemagne, précise-t-on du côté de l’ARSH. La SCI Avicenne, dont l’ARSH est associé majoritaire, s’occupe de la gestion financière des constructions. Elle a bénéficié de la part de la municipalité d’une participation de 10 % sur le budget initial de 2,3 millions d’euros du projet.

Mais pour l’acquisition du terrain et la construction des deux premières tranches, la barre des 4,5 millions a déjà été dépassée. Et il semble difficile que la mairie vote un réajustement de sa participation sur le montant final des travaux. Si aucun financement étranger n’a pour le moment été annoncé par l’ARSH, cette solution est envisagée pour la troisième tranche du projet.

Solidarité interreligieuse à Hautepierre

En revanche le chantier est déjà soutenu par les autres communautés du quartier. « Quand nous sommes invités à la rupture du jeûne pour le ramadan par l’ARSH, on ne nous demande jamais rien. Alors, plutôt que d'offrir un cadeau, on fait un don. Le dernier que j'ai fait était de l'ordre de 300 euros, » explique Jean-Marie Esch, président du conseil de Fabrique de la communauté de paroisse St-Benoît et St-Jean Bosco.

Un engagement naturel dans un quartier « où on a créé un premier groupe interreligieux en 1990, précise-t-il. Au départ, on n’avait fait qu’une cérémonie œcuménique entre catholiques et protestants. Puis, à la sortie, on a été interpellés par les musulmans de la Réforme sociale qui souhaitaient se joindre à nous. » Et depuis perdure cette démarche de partage interreligieux.

Les mêmes objectifs

Partie prenante de ce dialogue, Claudia Schulz, pasteure à la paroisse protestante Martin Bucer, se montre favorable à la construction du nouveau centre musulman. « Dans un quartier relativement récent comme Hautepierre, tous les groupes religieux ont une histoire commune et partagent les mêmes objectifs: donner une identité et des racines aux gens pour créer une communauté solidaire », explique la pasteure qui vit à Hautepierre depuis trois ans.

La pasteure de la paroisse protestante de Hautepierre soutient la construction de la nouvelle mosquée. Crédit photo: Joris Bolomey

Dans cette logique de « communauté solidaire », les musulmans de l’ARSH, une fois que la nouvelle mosquée sera terminée, disposeront enfin d’un lieu à la hauteur de leur engagement interreligieux, explique Abdelhafid Akhmim: « Quand on prie dans une cave où un hangar, comme en ce moment, on est gêné de recevoir nos frères d'autres religions. Eux nous accueillent dans leurs églises et paroisses. Chez les fidèles et encore plus chez les jeunes, cette humiliation est très fortement ressentie. En même temps, c'est ce sentiment là qui éloigne les jeunes musulmans de la fierté d'être français. »

A Hautepierre, les musulmans ne disposent pas d’infrastructures suffisantes. Ils y sont pourtant le plus grand groupe religieux. Il existe encore une autre mosquée sur le quartier, mais, sous l’influence du Ditib, organisme religieux sous l'autorité de l'Etat turc, elle est d’abord fréquentée par la communauté d'origine turque. Pour l'ARSH, son chantier maille Brigitte se veut donc également identitaire. Une nouvelle mosquée de Hautepierre au service d'un « islam républicain et laïc ».

Présente depuis 25 ans dans le quartier, l'Association de la réforme sociale de Hautepierre porte le projet de construction de mosquée maille Brigitte. Un bâtiment pour les musulmans, mais qui s'inscrit dans le dialogue interreligieux. Malgré les dons des fidèles, le chantier a accumulé les retards.

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Les deux premières tranches de l'ambitieux projet du centre culturel et cultuel à Hautepierre vont bientôt être terminées. Crédit photo Joris Bolomey

En bordure de la maille Brigitte, le long de l’avenue Racine, les ouvriers retirent du toit de la mosquée en construction les derniers échafaudages. La coupole en zinc laqué est désormais terminée. Dessous, une salle de prière de 600 m2 accueillera d’ici quelques mois jusqu’à 1200 fidèles. Et sur deux mezzanines de 210 m2, 800 autres, en priorité les femmes, pourront prendre place. Une fois terminé, ça sera le troisième plus grand lieu de culte musulman dans la capitale alsacienne.

A côté de cette première tranche cultuelle, un second bloc est destiné aux activités culturelles de l’Association de la réforme sociale de Hautepierre (ARSH), en charge de ce projet ambitieux. Une salle polyvalente, une bibliothèque et une salle d’enseignement y sont prévues.

Un bâtiment moderne et pas de minaret

Malgré son emprise foncière imposante, le bâtiment garde une esthétique discrète. Et pas de minaret pour l’appel à la prière. La tour de la mosquée « n’est qu’un élément décoratif, indique Abdelhafid Akhmim. Il n'y a pas besoin d'un minaret. La première mosquée du prophète n'en avait pas. » Et l’architecte du projet, Pierre Bohrer de compléter: « On ne voulait pas faire une mosquée folklorique, mais un bâtiment moderne et contemporain. »

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Vu de l'extérieur, les travaux semblent très avancés. A l'intérieur par contre, il reste beaucoup à faire: La future salle de prière est toujours remplie d'échafaudages. Crédit photos: Joris Bolomey

Les fondations de la troisième tranche du centre Avicenne - nom que prendra la future mosquée - n’ont pas encore été coulées. Cette partie est destinée à accueillir des locaux commerciaux, des bureaux et peut-être même un restaurant, « afin d’amortir le coût financier du projet » précise Abdelhafid Akhmim, président de l’ARSH.

LEGENDE

Crédit photos: Association de la réformation sociale/Nobox-lab + SN Technology. Images tirées d'une vidéo d'animation 3D disponible sur Youtube.

Le club de tir de l'Amitié à Lingolsheim est le plus important d'Alsace en nombre d'adhérents. Il sont près de 300 à s'y entrainer chaque semaine. 20 % des tireurs sont des femmes dont la doyenne, âgée de 81 ans. La tranche 45-60 ans est majoritaire. Le club se veut le plus moderne de la région avec ses nombreux stands de tir en salle ou en extérieur et a d'ailleurs investit 100 000 euros cet été pour conserver un niveau élevé d'équipements. Une véritable pépinière de tireurs où champions et novices se croisent. 

Alexis De Azevedo

Guillaume Reuge

Le challenge lancé par le centre socioculturel du Neuhof au reste de la France est un succès. Plus de 30 villes s'engagent à inciter leur population à s'inscrire sur les listes électorales et à aller voter lors de la présidentielle. 

Le challenge citoyen

Crédit: Cuej/Fanny Guiné

La vingtaine de bénévoles, membres du CSC, du Mouvement des jeunes diplômés du Neuhof ou de l'OPI (orientation prévention insertion), entreprend, dès avril 2016, de mobiliser la population des quartiers nord du Neuhof. « Ici, les gens ne comprennent pas les enjeux des élections. Il faut leur dire que le droit de vote, c'est le dernier rempart de la démocratie. Député, pompier, astronaute, on est tous égaux avec un bulletin », selon Farid Rahmani. Porte à porte, distribution de tracts aux pieds des immeubles ou au terminus du tram C : les actions s'enchaînent.

Les jeunes du challenge citoyen sensibilisent ceux de leur âge sur les enjeux des élections. Camellia, qui vote depuis ses 18 ans, approuve l'initiative : « Je leur dis qu'on n'a pas le droit de se plaindre des lois si on n'a pas été voter ! »

Le QPV du Neuhof compte environ 9400 habitants, dont beaucoup ne sont pas ou mal inscrits sur les listes électorales. « On leur apporte de l'aide pour leur réinscription, on tente de leur redonner confiance dans la politique », souligne Jamila Haddoum. Rendre de l'espoir à ce quartier populaire au-delà de l'enjeu citoyen et politique, c'est aussi ça le défi.

Fanny Guiné

Comment s'inscrire sur les listes électorales ? Mode d'emploi

Crédit infographie et vidéo: Cuej/Fanny Guiné

Léa Picard

Anna Manceron

Chaque mardi soir, l'association Nova Geracao Capoeira anime des cours de capoeira au centre socio-culturel l'Albatros à Lingolsheim. Enfants et adultes viennent ici pour apprendre ce mélange d'art de combat et de danse.

LEGENDE

Crédit photos: Léa Picard

Le mardi soir, la musique brésilienne résonne dans les murs du centre socio-culturel de l'Albatros. L'antenne strasbourgeoise de l'association Nova Geracao Capoeira y organise des cours de capoeira, cet art martial acrobatique très populaire au Brésil. Le cours adultes a commencé l'année dernière et celui pour enfants en septembre. Mardi 4 octobre, six adultes se sont réunis autour de leur professeur Sylvain Roch, 36 ans, qui pratique la capoeira depuis 14 ans. Originaires de toute l'agglomération strasbourgeoise, ils ont des niveaux différents. Entre acrobaties, combats et chants, découverte de ce sport complet.

«On a besoin de symboles,
de valeurs républicaines»

Youness El Hassnaoui est comptable au lycée Jean-Monnet de Strasbourg. Il est membre du Mouvement des jeunes diplômés du Neuhof. Il intervient dans les collèges et lycées pour aider les adolescents à démarrer leur parcours professionnel.

Crédit: Cuej/Fanny Guiné et Guilhem Dubernet

Fanny Guiné et Guilhem Dubernet

«On nous dit jamais:
"il faut qu'on vous intègre"»

Ahmed Arejdal est responsable marketing dans un club sportif. Comme les lycéens du documentaire, il connaît Montréal, au Québec, mais lui y a vécu 5 mois. Ses différents voyages lui ont fait découvrir d'autres conceptions de l'identité.

Crédit: Cuej/Fanny Guiné et Guilhem Dubernet

Le public a discuté d'intégration, d'origines et d'identité nationale, après la diffusion du documentaire "En quête d'indentité(s)", à la salle Django Reinhardt.

Comme attendu, le film a fait réagir. Lundi 3 octobre, l'association Déclic avait organisé la projection du documentaire «En quête d'indentité(s)» à l'espace culturel du quartier.

Dans la salle, la question de l'identité française soulève le débat : comment se sentir français quand on nous rappelle constamment que nos parents ne l'étaient pas ?

Selon les diplômes, les voyages, l'activité professionnelle, les opinions divergent sur les causes et solutions à ces questions d'intégration.

«Les jeunes sont fiers de leurs origines,
beaucoup plus que d'être Français»

Ahlame Boubazine, 27 ans, travaille au centre socioculturel du Neuhof. Elle revendique à la fois sa nationalité française et ses origines maghrébines.

Crédit: Cuej/Fanny Guiné et Guilhem Dubernet

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