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Un producteur de banane reçoit 11 000 euro d'aide de l'Europe par hectare. Photos: marie_astier

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Une poignée de fonctionnaires européens ont mené, ce mardi à 14 h 30 aux portes de l'hémicycle, une action symbolique contre les coupes budgétaires voulues par le Conseil européen. Réunis sous la bannière du Front commun du Parlement européen, les syndicats entendaient dénoncer la volonté de certains Etats membres d'affaiblir l'Union en s'attaquant aux crédits alloués au fonctionnement de ses institutions.

Au coeur des pancartes, tracts et autres slogans, un mot d'ordre : les fonctionnaires ne sont pas des privilégiés mais sont nécessaires au bon fonctionnement de l'Union. Les fonctionnaires européens ont vu leur pouvoir d'achat chuter de 7,6 % entre 2004 et 2011 et la Commission propose de leur faire supporter des mesures d'économies rigoureuses sur les cinq prochaines années :  augmentation de la durée du travail de 37 à 40 heures hebdomadaire sans compensation salariale, diminution de 5% du personnel, relèvement de l'âge de la retraite de 63 à 65 ans...

Cette démonstration coïncidait avec une grève au Conseil et des manifestations à Bruxelles et Luxembourg.

Renaud Toussaint

La filière bananière des départements d'outre-mer a obtenu une augmentation de 40 millions d'euros de la part de l'Union européenne pour faire face à la baisse des droits de douane conclue avec les pays producteurs de banane d'Amérique latine.

Les producteurs de bananes des îles lointaines de l'Union européenne bénéficieront de 40 millions d'euros supplémentaires pour soutenir leur filière. Cette aide permet de compenser l'impact de la baisse des droits de douanes avec certains pays d'Amérique latine, dont les plus gros producteurs de bananes sont le Mexique, le Guatemala, le Honduras et l'Equateur.

Le règlement adopté ce mardi à une très large majorité du Parlement européen vise à soutenir une production faiblement compétitive mais jugée essentielle. Cette aide représente 11000 euros à l'hectare par an, soit 20 fois plus qu'un hectare de céréales en France métropolitaine.

Pour Jean-Jacob Bicep, député français du groupe des Verts, « si cet appui à la filière est aujourd'hui nécessaire, il faudrait mettre en place des mesures permettant de sortir de la monoculture afin de satisfaire les besoins du marché intérieur plutôt que de soutenir des productions agroalimentaires d'exportation ».

Les aides à l'agriculture allouées aux régions ultrapériphériques (RUP) de l'Union européenne comportent deux volets : un régime d'approvisionnement et un soutien aux productions locales. Les DOM français, les Açores, les îles Canaries et Madère bénéficieront, à partir de 2013, d'un plafond annuel de 653,04 millions d'euros.

Les îles de la mer Egée, à l'exception de la Crête et de l'île d'Eubée, recevront pour leur part, , une aide de 23,93 millions d'euros par an au titre d'un second règlement adopté le jour même.

Dans ces régions où l'agriculture est un pilier de l'économie, l'insularité occasionne des surcoûts de transport alors que les conditions géo-climatiques pèsent sur la production. L'enjeu est notamment d'y maintenir une population aujourd'hui vieillissante, particulièrement fragilisée par la crise. Gabriel Mato Adrover, (PPE, Espagne) rapporteur du premier règlement, souligne qu'un jeune sur deux est sans emploi aux Canaries, en Guadeloupe et à la Réunion. Pour les agriculteurs de la mer Egée ces aides sont d'autant plus nécessaires qu'un certain nombre de jeunes au chômage retournent dans leur île natale espérant y vivre de l'agriculture, explique Theodoros Skylakakis (ALDE, Grèce).

Le Parlement a également obtenu que tout nouvel accord international donne lieu à une étude d'impact spécifique pour ces régions insulaires.


Gwladys Porracchia et Patxi Berhouet

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