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Cette double condamnation est un camouflet majeur pour son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), qui s’est retrouvé privé de son populaire candidat à seulement quelques jours des élections. Selon un sondage du groupe de réflexion Gallup, s’il n’était pas inéligible à cause de ces condamnations, Imran Khan aurait eu des chances de reprendre la tête du gouvernement.
La situation désastreuse du PTI bénéficie largement à la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de l’ancien premier ministre Nawaz Sharif,k qui fait son retour depuis octobre 2023 dans la vie politique. Chassé du pouvoir en 2017 par l’armée, il s’était exilé pendant quatre ans à Londres et fait aujourd’hui figure de favori. Certains analystes politiques estiment qu’il aurait passé un accord avec les militaires, dont l’influence politique et judiciaire est grande, pour reprendre les rênes du pays.
Nawaz Sharif, grand favori
Depuis plusieurs mois, le 5e pays le plus peuplé au monde est plongé dans une crise politique qui n’en finit plus. L’ex premier ministre Imran Khan, ancienne star internationale du cricket, qui a dirigé le pays de 2018 à 2022, a été condamné le 31 janvier à une peine de 14 ans de prison pour corruption. Il avait déjà été condamné la veille à une première peine de 10 ans de réclusion pour avoir divulgué des documents classifiés.
À la veille des élections législatives et provinciales pakistanaise, la crise sécuritaire vient s’additionner à la crise politique que traverse déjà cette démocratie parlementaire de 231 millions d’habitants. Dans la ville de Quetta, située à quelques dizaines de kilomètres de la frontière afghane, dans l’ouest, deux explosions ont retenti près du bureau de vote d’un candidat du parti Jamiat Ulema-e-Islam, « l’Assemblée du clergé islamique ». Elles ont fait au moins 28 morts selon un bilan provisoire des sources policières locales.
Près de 130 millions d’électeurs pakistanais sont appelés à voter ce jeudi 8 février pour élire les représentants des assemblées provinciales et nationales. Un scrutin sous tension, alors que deux explosions ont fait au moins 28 morts dans l’ouest du pays.