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Le commerçant “Jojo” a assuré le ravitaillement des manifestants en café “à prix libre” à bord de sa buvette ambulante. © Camille Aguilé

Né à Oran, le prévenu comparaissait devant le tribunal de Strasbourg ce jeudi 16 février pour non respect d'une OQTF. © Milan Busignies

En raison de sa présence illégale sur le territoire français, un homme d’origine algérienne était jugé ce jeudi par le tribunal correctionnel de Strasbourg. Il a écopé de deux mois de prison ferme ainsi qu’une interdiction de séjour en France.

« Les faits sont d’une simplicité biblique » à en croire le président du tribunal Christophe Deshayes. Parmi la masse de dossiers entassée sur le bureau de ce dernier, cette affaire relève plus de la routine que du grand feuilleton judiciaire. L’attitude du juge, très détendu, renvoie l’image d’une formalité. D’un air caustique, le magistrat rappelle au prévenu et à la trentaine de personnes présentes à l’audience les charges retenues. Jeudi 16 février, l’homme de 28 ans, muni d’un mouchoir devant sa bouche, reste mutique derrière la vitre en plexiglas. Il comparaît devant le tribunal correctionnel de Strasbourg en raison du non-respect d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français).

 La veille, il est contrôlé dans le centre-ville sans papiers d’identité. Lors de son passage au commissariat, son dossier fait déjà mention d’une assignation à résidence - une mesure d’éloignement l’obligeant à rester dans un périmètre précis - de 45 jours. L’acte a été délivré le 21 novembre, le délai est donc dépassé. Sur le même ton, le président de la juridiction précise que le prévenu, destinataire d’une première assignation le 26 août, a récidivé. 

« Il est venu ici pour se construire un avenir »

Au fur et à mesure des mots du président, le natif d’Oran apparaît de plus en plus résigné. Les indications de son interprète peinent à le rassurer, mais le plaidoyer de son avocate avance sa situation précaire comme motif de défense. « Mon client est venu ici pour se construire un avenir. Même si ce n’est pas déclaré, il travaille pour cela, notamment sur les marchés et les chantiers. C’est une nécessité pour se vêtir. » Du fait de son état de santé instable, le prévenu a été hospitalisé durant deux mois à l’hôpital de Hautepierre. Les expertises concluent également à une addiction à des médicaments comme le Valium, un benzodiazépine utilisé pour soulager l’anxiété et les spasmes musculaires.

« Je veux rentrer tout seul »

Au cours de ses réquisitions, la procureure souligne le nombre important de délits du prévenu ces derniers mois. « En six mois, Monsieur a été contrôlé cinq fois par la police judiciaire pour des faits de vol. Il devra aussi en assumer les conséquences. » Elle requiert quatre mois d’emprisonnement ferme et une interdiction de séjour de trois ans.

Les comparutions immédiates sont par définition synonymes d’une justice rapide. Pourtant, le magistrat Christophe Deshayes offre la possibilité de délibérer après les trois autres affaires prévues ce jour-là. Une demande rejetée par le traducteur, pris par un impératif. Le temps presse et il n’aura fallu qu’une poignée de minutes pour trancher. 

Après délibération, le tribunal retient une peine de deux mois d’emprisonnement ferme assortie d’une interdiction d’entrer en France pour une durée de trois ans. Alors que le condamné, menotté, s’apprêtait à repartir, le président du tribunal lui a signifié qu’au-delà des deux mois, son expulsion sera mise en œuvre par le préfet du Bas-Rhin. Si le prévenu a quant à lui manifesté son envie de rentrer « tout seul » dans son pays, il s’est heurté au rictus du président du magistrat. Ce dernier se contentant de lui souhaiter un bon courage dans cette entreprise.

Milan Busignies

Édité par Loris Rinaldi

L’orchestre installé sur le convoi de la CGT s’est fait entendre dès le départ du cortège. © Camille Aguilé

Les étudiants ont donné de la voix tout le long du défilé, menés par le syndicat Solidaires étudiant-e-s. © Camille Aguilé

Le cortège a pris le départ à 14h près de la Bibliothèque nationale universitaire, avenue de la Liberté. © Camille Aguilé

Étudiants, enseignants ou encore salariés de l’industrie ont répondu présents à l’appel de l’intersyndicale à manifester pour poursuivre la lutte contre la réforme des retraites à Strasbourg ce jeudi. Le texte est toujours en discussion à l’Assemblée nationale. Les syndicats ne comptent pas relâcher la pression avant son examen au Sénat qui débutera le 2 mars.

L'espoir d'une « France à l'arrêt » le 7 mars

Malgré l’enthousiasme ambiant, la mobilisation a moins rassemblé que les quatre précédentes. Les rues de la capitale alsacienne ont vu défiler 10 000 manifestants selon la CGT, et 3 200 selon la préfecture. C’est moins que les 10 000 (selon la préfecture) à 30 000 (selon les syndicats) qui s’étaient déplacés pour chacune des quatre manifestations précédentes le 19 et 31 janvier et le 7 et 11 février. Une moindre participation, dans l’espoir d’une forte mobilisation le 7 mars, date à laquelle l’intersyndicale appelle à « mettre la France à l’arrêt ».

Camille Aguilé

Édité par Nils Hollenstein et Christina Genet

Étudiants, enseignants ou encore salariés de l’industrie ont répondu présents à l’appel à la manifestation de l’intersyndicale pour poursuivre la lutte contre la réforme des retraites à Strasbourg ce jeudi. Le texte est toujours en discussion à l’Assemblée nationale. Les syndicats ne comptent pas relâcher la pression avant qu’il ne soit transféré au Sénat le 7 mars. 

L'espoir d'une forte mobilisation le 7 mars, pour « mettre la France à l'arrêt »

Malgré l’enthousiasme ambiant, la mobilisation a moins rassemblé que les quatre précédentes. Les rues de la capitale alsacienne ont vu défiler 10 000 manifestants selon la CGT, et 3 200 selon la préfecture. C’est moins que les 10 000 (selon la préfecture) à 30 000 (selon les syndicats) qui s’étaient déplacés pour chacune des quatre manifestations précédentes le 19 et 31 janvier et 7 et 11 février. Une moindre participation, dans l’espoir d’une forte mobilisation le 7 mars, date à laquelle l’intersyndicale appelle à « mettre la France à l’arrêt ».

Camille Aguilé

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