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Le médiateur scientifique Pierre Henriquet, plus connu sur Twitter sous le pseudo « Astropierre », a tenu à mettre en garde ses 66 000 abonnés sur ces découvertes : « Ça ne signifie pas qu’on a trouvé de la vie sur Mars », pointe-t-il.

La Hongrie s’éloigne encore de l’État de droit. Le gouvernement de Viktor Orbán empiète, pour la énième fois depuis l’arrivée au pouvoir du leader ultra-conservateur en 2010, sur les libertés fondamentales. Cette fois, ce sont celles des femmes qui sont visées : depuis jeudi 15 septembre, un décret force les Hongroises à « prendre conscience des fonctions vitales du fœtus », c’est-à-dire à écouter battre le cœur de l’être en gestation, avant d’être autorisées à avorter.

« Je pense qu’on peut dire qu’il va s’agir, et qu’il s’agit déjà, des échantillons de roche les plus précieux jamais collectés », poursuit le scientifique. Ils ont été analysés sur place par le bras robotique de Perseverance. Jamais depuis le début de sa mission, le rover n’avait détecté une quantité aussi importante de composés organiques. Ils contiennent du carbone et peut-être même de l’hydrogène, des composés qui « sont les éléments de base de la vie », a assuré Ken Farley, en charge de la partie scientifique de la mission. « Je trouve personnellement ces résultats très émouvants, car il semble que nous soyons au bon endroit, avec les bons instruments, à un moment charnière », a ajouté Sunanda Sharma, scientifique au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa.

La roche dans laquelle ces échantillons ont été prélevés a été baptisée « Wildcat ridge », située dans un delta qui s’est formé il y a environ 3,5 milliards d’années sur la planète rouge. Ce bloc d’un mètre est particulièrement intéressant : il s’agit d’une roche sédimentaire qui s’est formée au moment où l’eau du lac s’est évaporée. Elle a « un haut potentiel de conservation d’une biosignature », a expliqué lors d’une conférence de presse David Shuster, de l’université de Californie, à Berkeley, et qui travaille sur ces échantillons.

Viktor Orbán est dans le viseur de l’Union européenne pour ses manquements répétés à l’État de droit. Jeudi, les eurodéputés ont dénoncé la dérive autoritaire de son régime, après un décret obligeant les Hongroises à écouter battre le cœur de leur fœtus avant de pouvoir avorter.

« Je reçois chaque mois une fiche de paie de zéro euro. » Martine (54 ans), est infirmière en psychiatrie. Depuis octobre, elle est suspendue de son service car elle ne possède pas le pass sanitaire. L’Ardéchoise ne peut pas non plus chercher un CDI, ni suivre une formation financée par pôle emploi, car officiellement, elle est toujours salariée d’une clinique.

Le 15 septembre 2021, le gouvernement français prenait la décision de suspendre les soignants non vaccinés. Un an plus tard, ils ne sont pas licenciés, mais n’ont toujours pas pu retrouver leur poste. « On est tellement entre deux eaux que c’est difficile de se projeter, déplore l’infirmière, je ne veux pas démissionner car j’estime n’avoir rien fait de mal et j’aimais ce que je faisais. J’ai toujours l’espoir d’être réintégrée, mais pour l’instant, on ne parle pas de nous. »

Reconversion ou travail en intérim dans l’attente

D’octobre à mars, Martine n’a eu aucun revenu. Vivant sur ses économies, elle a décidé de travailler en intérim dans des usines de plastique et de métal, et de faire des remplacements en tant que surveillante au sein d’établissements scolaires. « Je n'ai jamais réussi à dépasser les 1000 euros par mois jusque-là. Je ne prends pas de mission de plus d’une semaine, au cas où je peux retourner à la clinique. »

Le changement a été encore plus radical pour Malika, 58 ans. L’ancienne aide-soignante a fait une croix sur travail après 30 ans de carrière dans le médical : « J’étais déjà cassée physiquement et mentalement, l’obligation vaccinale a été la goutte de trop. » Avant de se trouver un poste de femme de ménage en périscolaire, la réflexion sur sa reconversion a été douloureuse : « L’aide à la personne, c’est tout ce que je savais faire. J’avais l’impression d’être de retour à 17 ou 18 ans, à me demander ce que j’allais devenir. Heureusement que mon mari gagnait assez bien sa vie, sinon j’aurais fini à la rue. »

« On se sent abandonné »

Peu habituées à s’exprimer sur leur situation, les soignantes interrogées sont débordées par l’émotion : « Je suis bien entourée, mais à chaque fois que je repense à la situation c’est dur », avoue Catherine (55 ans), en sanglots. Manipulatrice en électroradiologie médicale, elle se sent victime d’une « injustice » : « Il n’y a rien à faire, et personne n’a pris notre défense officiellement. On se sent abandonné ». L’Alsacienne avoue que, si elle le pouvait, elle ne retournerait même pas au  travail :  « Mes collègues n’ont pas pris une seule nouvelle depuis un an. » Malika confirme ce sentiment de rejet : « Toute notre vie on a été bienveillant et maintenant on est considéré comme des pestiférés. »

Handicapée, Catherine tente de relativiser sur son cas personnel, car elle perçoit une pension d’invalidité : « Je m’en suis bien sorti par rapport à des gens qui n’ont plus de salaire et ont perdu leur maison. Mais on a l’impression qu’on n’existe plus, car on est coupé du monde du travail. Maintenant je vis au jour le jour. »

Luc Herincx

Édité par Audrey Senecal

 

« Mes derniers échantillons sont peut-être les plus précieux à ce jour. (…) Les renvoyer sur Terre pourrait nous aider à comprendre ». Le rover de la Nasa a annoncé lui-même la nouvelle sur son compte Twitter, jeudi 15 septembre. Perseverance a collecté sur le planète Mars deux échantillons contenant de potentielles biosignatures. Des traces chimiques dont la présence pourrait avoir comme explication l’existence, à un moment donné au cours de l’Histoire, d’une forme de vie.

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