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"Je te chope, je t’arrache la tête." Tels sont les messages vocaux qu’a reçus Nadia* fin janvier. Son ex-conjoint, Amel*, n’avait pourtant pas le droit de la contacter depuis une précédente décision de justice. Ni de vive voix ni par message. Le 31 janvier, les autorités reçoivent un signalement de ce même homme, signalant qu’une séquestration a lieu en ce moment au domicile de Nadia. Aussitôt, les grands moyens sont mobilisés. Une trentaine de gendarmes sont envoyés sur place. Ils découvrent à leur grand étonnement qu’il n’y aucune séquestration en cours. Il s’agit plutôt d’un swatting, c’est-à-dire d’un canular téléphonique pour signaler une fausse urgence. Personne n’est enfermé. Cela ressemble plutôt à un lendemain de soirée arrosée.
"J’étais en manque de cannabis"
Cheveux en arrière, les mains enfouies dans sa doudoune beige, Amel comparaît le 4 février au tribunal de Strasbourg. Devant une salle d’audience comble, l’homme de vingt-deux ans se justifie ainsi : "J’étais en manque de cannabis, j’ai commencé à mal lui parler. Ce n’était pas volontaire, je n’ai pas su garder mon calme." Sa consommation de drogue, qualifiée d’excessive, il la reconnaît : "J’ai une maladie avec ça, je n’arrive pas à m’arrêter, décrit-il. Si vous m’emmenez en prison, ça va être encore pire." Son avocate corrobore : "Il est complètement addict." Mais Amel aurait agi "sous le coup de l’émotion" lorsqu’il a menacé de mort Nadia pour avoir accès à de la drogue, et ses propos auraient "dépassé ses pensées". Il aurait, selon elle, plutôt besoin d’un accompagnement pour sortir de l’addiction.
Son lien avec les stupéfiants, ce n’est pas de l’histoire nouvelle. Le domicile présumé du jeune homme avait été perquisitionné dans le cadre d’une autre affaire. Du cannabis, des balances de précision ou encore des couteaux avec des traces de drogue y avaient été découverts à cette occasion. Le jeune homme a toujours nié. Il assure que cet endroit, ce n’est pas chez lui, c’est chez son oncle. "Il y en a quand même pour plusieurs milliers d’euros, c’est quand même bizarre ?" insiste le président de l’audience. Mais Amel persiste dans ses explications.
Un an d’emprisonnement
Le mensonge sur la prétendue séquestration, en tout cas, ne passe pas. Pour la Procureure de la République, la situation dit quelque chose du "mépris" de Amel. Elle relève également la "singularité" de ses explications, et requiert deux ans d’emprisonnement ainsi que dix ans d’interdiction du territoire pour cet homme, de nationalité algérienne. Sur le banc des victimes, Nadia est arrivée en retard, alors que l’audience a déjà bien commencé. Cette mère de famille n’a alors pas d’autres choix que de rester silencieuse, le regard dans le vide. Au terme des délibérés, Amel est reconnu coupable et condamné à un an d’emprisonnement ainsi que dix ans d’interdiction du territoire. "C’est fini ?" demande-t-il, d’un ton agacé, au président de l’audience. "Oui."
Une récente étude publiée fin janvier dans la revue scientifique Science Advances établit un lien clair entre le réchauffement climatique et la prolifération des rats en ville. La raison ? Des températures plus clémentes qui leur permettent de se reproduire toute l'année et les préservent de la mortalité hivernale.
Donald Trump a annoncé mardi 4 février que les États-Unis allaient "prendre le contrôle de la bande de Gaza", évoquant un projet de reconstruction économique du territoire. Cette déclaration, soutenue par Benyamin Netanyahou, suscite une vive opposition des Palestiniens, profondément attachés à leur terre.
Un jeune homme était jugé ce 4 février au tribunal de Strasbourg pour avoir lancé l’alerte d’une fausse séquestration chez son ancienne conjointe et menacé de mort celle-ci. Il a été condamné à un an d’emprisonnement et une interdiction du territoire pendant dix ans.
Ils vivent dans les égouts, se nourrissent dans les poubelles, et suscitent la peur chez les personnes atteintes de musophobie. Non seulement les rats prolifèrent dans les villes, mais la situation ne devrait pas s'arranger à mesure que le climat se réchauffe, selon une étude publiée fin janvier dans la revue scientifique Science Advances. Les chercheurs ont analysé les signalements et les rapports d'inspection de 16 grandes villes et les ont corrélés aux tendances climatiques. Ces cinquante dernières années, onze d'entre elles ont connu une augmentation du nombre de rats, avec une hausse significative dans les zones urbaines les plus touchées par le réchauffement climatique.
Une plus faible mortalité hivernale et une fécondité accrue
La hausse des températures aurait-elle un impact sur la saison des amours des rats ? C'est ce que suggère l'étude menée par Jonathan Richardson et son équipe. D'après les chercheurs, les périodes estivales plus longues permettent aux femelles d'atteindre leur maturité sexuelle plus tôt et d'avoir davantage de portées, chacune durant un mois et comptant environ huit petits. Par ailleurs, alors que les rats avaient tendance à se reproduire principalement en été et donc à être plus nombreux à cette période, les scientifiques observent désormais, dans certaines grandes villes comme New-York, "un nombre plus élevé de rats lors des inspections extérieures de février et de mars au cours des cinq dernières années par rapport aux années précédentes".
Ce phénomène s'explique par la diminution de la mortalité hivernale chez ces rongeurs, qui limite chaque année leur prolifération. Entre décembre et mars, les rats vivant dans des villes au climat continental sont exposés à des conditions rudes, entraînant des problèmes de santé comme "des réactions de stress", "une hypertrophie des glandes surrénales" ou "une diminution de leur consommation alimentaire", explique l'étude. Des températures supérieures normales de saison réduisent considérablement ces effets.
Le climat mais pas seulement
Si le climat est de plus en plus propice à la prolifération de ces animaux considérés comme nuisibles, d'autres facteurs doivent aussi être pris en considération. "La disponibilité alimentaire est la première explication de la présence accrue des rats dans les villes", tempère Thierry Buronfosse, enseignant-chercheur à VetAgro Sup. Pour ce dernier, l'augmentation de la population urbaine, du volume de déchets et leur mauvaise gestion créent un terrain favorable à la multiplication des rats. "Ils se comportent comme des opportunistes et profitent des déchets de l'homme", poursuit le chercheur.
Autre élément clé pour Thierry Buronfosse : les systèmes d'égout colonisés depuis longtemps par cette espèce. Moderniser ces infrastructures dans le but de les rendre moins accessibles aux rongeurs permettrait de réduire les populations de rats, qui s'y réfugient, s'y protègent du froid et s'y reproduisent. "Dans les milieux urbains, les rats ont le gîte et le couvert !"
Les municipalités ont donc le pouvoir d'agir. Elles peuvent mettre en place une politique pour lutter contre le réchauffement climatique mais aussi aménager leur territoire. Et il s'agit d'un enjeu sanitaire de taille : salmonellose, leptospirose ou encore peste sont autant de maladies transmissibles à l'humain par ces rongeurs.
Athénaïs Cornette
Édité par Nathalie Schneider
C’est une annonce qui fait grand bruit. Mardi 4 février au soir, lors d’une conférence de presse au côté du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, Donald Trump a annoncé que les États-Unis allaient « prendre le contrôle de la bande de Gaza ». Il a répété que les habitants de Gaza pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes. Le président américain a également affirmé vouloir transformer la bande de Gaza en “Côte d'Azur du Moyen-Orient”.
Parlant du territoire palestinien comme d’un “chantier en démolition”, le président américain a déclaré que les États-Unis “prendront possession et seront responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes”, soulignant qu’ils allaient “aplanir la zone et se débarrasser des batiments détruits”, afin de développer économiquement le territoire palestinien.
“Nous avons l’occasion de faire quelque chose de phénoménal, a insisté le président américain concernant le projet de Côte d’Azur du Moyen-Orient . Ce n’est pas une décision prise à la légère.” Une proposition qui pourrait “changer l’Histoire”, selon le Premier ministre israélien. Donald Trump ne s’est pas épanché sur la manière dont il comptait le faire, parlant d’un projet “à long terme”, mais il a dit avoir parlé à d’autres pays dans la région qui ont “adoré” l’idée.
“Un peuple profondément enraciné dans sa terre”
Dans la bande de Gaza, de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre ont profité de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier pour retrouver leur terre, déterminés à reconstruire. Plus d’un demi-million d'entre eux ont déjà regagné le nord du territoire, particulièrement détruit par les combats. “Trump et et Netanyahu doivent comprendre la réalité du peuple palestinien. C’est un peuple profondément enraciné dans sa terre, nous ne la quitterons pas”, a affirmé à l’AFP Hatem Azzam, un habitant de Rafah, dans le sud de Gaza.
La première phase de la trêve a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, ainsi qu’un afflux humanitaire dans le territoire assiégé. La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Une fois libérés les otages de la première phase, le mouvement islamiste palestinien détiendra encore une cinquantaine d’otages, morts ou vivants.
Paul Ripert, avec l'AFP