Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Les députés européens ont adopté un rapport sur le bien-être animal dans les exploitations agricoles. Le rapporteur Jérémy Décercle (Renew, libéraux) demande un socle commun obligatoire pour éviter les dérives dans les élevages européens. Il propose notamment de renforcer les moyens de surveillance dans l’application des normes au sein des membres de l’Union, d’accompagner les États et les acteurs économiques. Ce travail viendra nourrir une future législation européenne sur le bien-être animal, prévue pour la fin 2023. Seul le groupe des Verts s'est majoritairement opposé au rapport lors de la session plénière, estimant que les mesures ne sont pas assez ambitieuses et qu’il se préoccupe davantage des intérêts des éleveurs.
Les eurodéputés ont adopté un rapport d'initiative sur la stratégie européenne de l’énergie marine renouvelable, enjeu important pour un continent disposant de plus de 65 000km de côtes. Les parlementaires fournissent ainsi plusieurs recommandations à la Commission européenne qui travaille actuellement sur ce dossier. Ils veulent notamment abaisser le temps d’examen d’un projet éolien de dix à trois ans afin d’accélérer la création de parcs éoliens ou encore poursuivre l’objectif de production énergétique marine renouvelable de 60GW d’ici à 2030. En charge du rapport, Morten Petersen (Renew, libéraux) a insisté sur l’urgence de la question : “nous devons déployer toutes les énergies vertes le plus rapidement possible”.
Lors de la session plénière, les eurodéputés ont plaidé pour l’ouverture d’une commission d’enquête sur le logiciel espion Pegasus et pour un encadrement plus strict de l’usage de logiciels similaires au sein de l’Union.
Anaëlle Forveille et Lorenzo Vergari Morelli
Le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, a rappelé l’unité des Européens aux côtés de l’Ukraine. ©Pierre BAZIN
Les difficultés de l’UE à peser face à la Russie
L’unité des Européens face aux pressions russes
Dans cette crise russo-occidentale, les Européens tentent de peser par le biais de sanctions. Clément Beaune, présent à l'hémicycle en tant que représentant du Conseil de l'Union européenne, précise que “l’UE a toujours été très claire sur le fait que nous préparions un certain nombre de mesures européennes de réplique”. En attendant de réagir à une éventuelle agression russe, les parlementaires ont accordé un prêt de 1,2 milliard d’euros à destination des Ukrainiens.
Mais pour Mathieu Boulègue, chercheur au sein du programme Russie et Eurasie pour le Think Tank Chatham House, le conflit se joue surtout entre Washington et Moscou. “C’est une crise au sujet de l’Ukraine, sans l’Ukraine”, ajoute le chercheur. Et selon lui, “Poutine n’en a rien à faire de discuter avec l’Europe”.
Mercredi, Moscou a envoyé des signes d’apaisement en annonçant le retour de soldats dans leur garnison. Josep Borrell s’est voulu prudent en rappelant qu’il faut toujours vérifier si ces troupes ont réellement été retirées”. Depuis, les tensions semblent être revenues à un niveau élevé, ce jeudi une école ukrainienne a été bombardée. Une attaque que Washington et Kiev attribuent à Moscou.
Charlotte Thïede et Pierre Bazin