Un penalty loupé de Falcao (50e), une faute de main de Subasic (58e), une mauvaise relance de Caballero (32e), ces trois erreurs illustrent une partie décousue, émaillée d'errements individuels mais ô combien captivante.
Le jeu appelle ces erreurs. Mais, mardi soir à l'Etihad Stadium, le jusqu'au-boutisme des deux coachs, Pep Guardiola et Leonardo Jardim, tournés vers l'offensive à outrance, a conduit à un florilège de bévues individuelles. Trop pour un huitième de finales de Ligue des champions. Bilan : huit buts et une victoire 5-3 de Manchester City.
A ce niveau, il est rare de voir deux équipes souffrir autant défensivement. Les attaques ont pris rapidement le pas sur les défenses. Les équipes coupées en deux, les contre-attaques ont décidé de la physionomie d'un match d'une grande intensité. On s'attendait à une orgie de buts entre deux des meilleures attaques d'Europe mais les faiblesses défensives étaient trop criantes pour totalement s'émerveiller devant le spectacle proposé.
Ce n'est pas encore fini
Monaco a laissé filer le match. Par excès de confiance ? On peut se poser la question. Marquer trois buts à l'extérieur contre Manchester City, être proche du KO. Et finalement se prendre un crochet tactique de Pep Guardiola. De quoi faire jaser.
A la 62e minute, dans la foulée du doublé de Radamel Falcao (2-3 pour Monaco), le technicien espagnol décide de sortir Fernandinho, arrière gauche d'un soir, pour Zabaleta, latéral de métier. Trente minutes plus tard et après trois buts inscrits, Manchester City sort vainqueur du duel.
Groggy, Jardim est tombé dans le jardin de Guardiola. La traduction est facile mais la réalité bien douloureuse. Alors oui, "il s'agit (peut-être, ndlr) du match le plus passionnant de la Ligue des champions" comme l'a noté le technicien portugais en après-match. Peu importe finalement. A l'arrivée Monaco retourne sur le Rocher avec cinq buts dans la besace, et un déficit de deux buts à remonter. Pas impossible mais encore faut-il défendre.
Alexis De Azevedo