Les propos de François Hollande, lundi 13 février, sur l'absence de communistes en France ont suscité de vives réactions du côté de l'extrême gauche.
"Hautaine" et "insupportable". C'est ainsi que Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, a qualifié, mardi 14 février, l'attitude de François Hollande à qui il reproche ses propos sur les communistes.
"Aujourd'hui, il n'y a pas de communistes en France" a déclaré le candidat socialiste, interrogé le 13 février par un journaliste du Guardian qui s'inquiétait de l'arrivée de la gauche au pouvoir en France. "La gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir", a ajouté le candidat.
"Mauvais observateur"
François Hollande "est mal informé, ça lui promet quelques déboires", a réagi Jean-Luc Mélenchon le lendemain, à l'issue d'une conférence de presse devant la presse étrangère. "Je suis le candidat des communistes", "il est mauvais observateur", a ajouté l'ex-sénateur PS.
Interrogé en marge d'un déplacement à Saint-Etienne par des journalistes le même jour, François Hollande a cherché à atténuer ses propos: "oui il y a un Parti communiste, il y a des communistes bien sûr, mais ils ne sont plus ce qu'ils étaient en 1981."Il a également souhaité "un rassemblement de la gauche avec toutes ses sensibilités".
Mardi matin, The Guardian a même apporté un rectificatif à son article initial: "Aujourd'hui, il n'y a pas de communistes en France... ou presque", aurait en réalité lancé le candidat.
Capture d'écran du site du Guardian.
Floriane Leclerc et AFP