La prolongation de la fermeture des hauts fourneaux de Florange, détenu par ArcelorMittal rappelle de mauvais souvenirs aux ouvriers du site.
A l'arrêt depuis octobre 2011, faute de demandes jugées suffisantes par le sidérurgiste, les hauts fourneaux de Florange, en Moselle, ne redémarreront toujours pas au deuxième trimestre 2012. Le propriétaire du site, ArcelorMittal, présentera la prolongation du plan de fermeture temporaire jeudi 23 février.
Edouard Martin, membre CFDT du comité central d'entreprise du groupe sidérurgique, craint que cette prolongation de l'arrêt des hauts fourneaux représente "peut-être la mort programmée du site de Florange", alors qu'ArcelorMittal a déjà décidé il y a quelques mois de la fermeture définitive de hauts-fourneaux à Liège, en Belgique.
En effet, ce scénario n'est pas sans rappeler la fermeture définitive du site de Gandrange en 2009 également détenue par le géant indien. Pourtant Nicolas Sarkozy avait promis aux 575 ouvriers de Gandrange qu'il « ne les laisserait pas tomber». Pour son site de Florange, ArcelorMittal répète qu'il ne s'agit pas d'une fermeture définitive des installations lorraines, mais bien d'une mise en veille temporaire en attendant un redressement de la demande en acier.
Les collectivité locales se mobilisent d'ailleurs pour la réouverture de l'entreprise. Début janvier, le préfet de la région Lorraine a accordé 190 000 heures de chômage partiel devant bénéficier à la moitié des 5 000 employés du site.
Cette fermeture prolongée intervient alors que la conjoncture est mauvaise. La production industrielle de la zone euro a fortement reculé en décembre 2011, pour la première fois depuis deux ans. Elle a perdu 1,1% par rapport au mois précédant, selon les chiffres donnés par Eurostat, l'office européen des statistiques.
Thomas Richard avec AFP