Les salariés du constructeur automobile protestent contre l'accord de compétitivité proposé par la direction. Les négociations avec les syndicats se poursuivent ce mardi.
Piquet devant l'usine, feux de palettes et de pneus...Des appels à la grève ont été lancés, tôt ce mardi matin, sur quatre sites de Renault. Le Mans, Cléon, Sandouville et à Flins où un nouveau débrayage est prévu à 16 heures. En cause : l'accord de compétitivité proposé par la direction.
Cet accord prévoit la suppression de 8260 emplois en France d'ici à 2016 (essentiellement via des départs non remplacés), un gel des salaires cette année et une augmentation effective du temps de travail. La direction compte également exiger plus de mobilité de la part de ses employés. Des efforts en échange desquels elle promet qu'il n'y aura aucun licenciement, ni fermeture de site.
"1000 personnes de moins par site"
Pour les syndicats, la proposition ne convainc pas. "Si cet accord est signé, c'est la fermeture annoncée des usines", assure Ali Kaya, délégué CGT de l'usine de Flins. Il s'interroge : "8000 suppressions d'emploi, c'est environ 1000 personnes de moins par site. Comment faitre tourner des usines avec 1000 personnes en moins ?"
Vendredi, l'accord de compétitivité a reçu le soutien du ministre du redressement productif. Arnaud Montebourg considère qu'il s'agit là "d'efforts modérés" demandés aux salariés préférant cette solution à celle des fermetures d'usines et aux faillites. Syndicats et direction ont rendez-vous ce mardi pour une nouvelle journée de négociation.
Lucie Marnas, avec AFP.