Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, qui juge "possible" une entrée de l'État au capital de PSA, a été contredit par le ministère de l'Économie.
Le gouvernement pourrait voler au secours de PSA Peugeot Citroën. Ou pas. Une entrée de l'Etat au capital du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, "n'est pas à l'ordre du jour", a affirmé vendredi le ministère de l'Economie à l'AFP.
Quelques minutes auparavant, cette éventualité a été jugée "possible" par le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac. "C'est possible, ne serait-ce que parce que le FSI (Fonds stratégique d'investissement, ndlr) existe", a-t-il déclaré sur BFMTV/RMC.
Jérôme Cahuzac réagissait à des informations parues, vendredi, dans le quotidien Libération, selon lesquelles l'Etat français étudie la possibilité d'entrer au capital de PSA. A la question de savoir s'il était favorable à cette solution, il a répondu : "Soyons clair, cette entreprise ne peut pas, ne doit pas disparaître. Donc il faudra faire ce qu'il faudra pour que cette entreprise" subsiste.
Cette déclaration intervient au lendemain de l'annonce par PSA de dépréciations d'actifs colossales. Celles-ci s'élèvent à 4,7 milliards d'euros pour l'exercice 2012, laissant présager une perte annuelle d'ampleur astronomique. La publication des résultats annuels du constructeur est prévue mercredi.
Cet automne, l'Etat est déjà venu en aide à PSA en accordant une garantie de 7 milliards d'euros sur trois ans à la banque interne du constructeur, en échange d'un droit de regard sur "toute opération affectant le contrôle ou le périmètre du groupe".
Antoine Izambard (avec AFP)