Force Ouvrière a annoncé ce mercredi qu'elle donnait son feu vert à l'accord de compétitivité chez Renault. Elle rejoint la CFE-CGC. L'accord, dénoncé par la CGT, devrait être ratifié le 12 mars.
Le syndicat et FO de Renault a donné aujourd'hui son feu vert à l'accord de compétitivité avec la direction. Il rejoint ainsi la CFE-CGC. Le texte prévoit la production de 710 000 véhicules des marques Renault ou ses partenaires (Daimler ou Nissan). La liste des sites concernés devrait être révélée fin 2013.
La direction s'engage à maintenir « les sites industriels dont l'ingéniérie et le tertiaire sont le cœur de métier ». Le PDG Carlos Ghosn a aussi renoncé à 30 % de la part variable de son salaire, provisoirement.
En contrepartie, les salariés consentent des efforts en terme de nombres de postes, de mobilité et de temps de travail. Ils acceptent une baisse de 15 % du nombre de postes d'ici 2016, dont 57 000 départs naturels. La direction envisage 1800 départs de plus, suivant des dispositions particulières de fin de carrière.
Les activités de fabrication et de logistiques seront regroupées en deux pôles : Vallée-de-Seine (Sandouville, Cléon et Le Mans) et Nord Est (Douai et Sovab). Le « prêt de salarié » d'un site à l'autre sera compensé par un demi-mois de salaire supplémentaire.
Tous les sites de production se placeront dans les 35 heures hebdomadaires, avec un volume total de 1603 heures dans l'année, pour 65 millions d'euros d'économie. Le compte-épargne temps et formation sera plafonné à dix heures. Contrairement à ce que souhaitait la direction, les salaires ne seront gelés qu'à partir de 2013, puis renégociés en 2014. Pour les syndicats, il s'agissait de sauver l'usine de Douai.
Cet accord, qualifié « d'historique » par le délégué général FO Laurent Smolnik, pourrait faire école dans d'autres entreprises. Il devrait être entériné le 12 mars en comité central d'entreprise.