Le tigre de Tasmanie vient d'être effacé de la liste des animaux interdits à la vente. Après son classement dans la catégorie « éteint » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) en 1982. Il est accompagné de plusieurs autres espèces : le kangourou-rat du désert, le bandicoot à pieds de porc, le wallaby à queue cornée, le bandicoot-lapin à queue blanche et la roussette d'Okinawa. Disparaître de cette liste, c'est le dernier signal qu'elles ont définitivement disparu.
Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), réunis à Bangkok, les ont retiré jeudi de son annexe I, qui interdit le commerce planétaire. Le tigre de Tasmanie, le plus emblématique, ressemble à un chien. Il a été décimé par les fermiers qui l'accusaient de tuer leurs moutons. Le dernier spécimen connu, capturé en 1933, est mort en 1936 dans un zoo de Hobart, capitale de la Tasmanie. Il est classé éteint par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) depuis 1982. C'est par précaution qu'on l'a laissé sur la liste des interdits à la vente.
Le trafic n'est pas en cause
« C'est terriblement triste
», a commenté Colman O'Criodain, du Fonds mondial pour la nature (WWF), notant malgré tout que le commerce n'avait rien à voir avec ces disparitions. En Australie, cela reflète ce qui s'est produit lorsque les Européens sont arrivés sur le continent. Concrètement, l'introduction d'espèces invasives comme les chats et les renards.
Dessin de bandicoot-lapin à queue blanche. Ce mamifère a été effacé de la liste des interdits à la vente.
« L'Australie a une triste histoire, avec de nombreuses extinctions, en particulier de petits mammifères, a reconnu Deb Callister, chef de la délégation australienne. L'Australie n'est pas fière de ce record d'extinctions mais c'est un héritage dont nous avons appris pour protéger aujourd'hui les espèces menacées.