Trois Français sur quatre se disent favorables au développement de la vidéosurveillance dans les centres-villes, dans les transports et les lieux publics, selon un sondage BVA publié ce lundi 25 mars par Le Figaro. «Il y a encore une décennie, dès que l'on abordait cette épineuse question, la France était scindée en deux entre ceux qui prônaient plus de sécurité et leurs adversaires qui invoquaient le respect de la vie privée , rappelle BVA, cité par le quotidien. Aujourd'hui, les chiffres indiquent qu'il n'y a plus débat dans l'opinion, où il est rare d'arriver à un tel niveau de consensus. Même les sympathisants de gauche, dans leur majorité, sont acquis à cette idée.»
Plus de surveillances aux écoles mais refus des armes
Les Français souhaitent surtout plus de service sécurité pour les écoles, les gares et les centres commerciaux. 55 % se sont prononcé désormais favorables à ce que des vigiles mènent des missions de surveillance dans les établissements scolaires, 53 % en ce qui concernent les gares et les centres commerciaux. «Les Français restent attachés farouchement à l'idée de service public et aux forces de l'ordre dont ils conservent une bonne image », commente Gaël Sliman, directeur général de BVA, dans le Figaro. Selon le service de presse de l'association anti-vidéosurveillance "Souriez, vous êtes filmés", l'acceptation augmentée des Français a affaire au gouvernement de Nicolas Sarzoky: «Le dernier gouvernement a surtout mis l'accent sur le discours sur la sécurité. A cause de cela, les gens se sentent moins sûres. Mais la vidéosurveillance, c'est une question de liberté».
En revanche, les personnes interrogées s'opposent à 72 % à ce que les agents de sécurité privée soient autorisés à porter une arme. Le sondage a été réalisé les 21 et 22 février dernier par internet auprès d’un échantillon de 1 016 personnes. Il révèle aussi que 65 % des interrogés considèrent que la sécurité privée est un secteur d'avenir. En effet, ce secteur augment en moyenne de 3 % par an. L'image longtemps mauvaise devient de plus en plus positive.
Elisa Heidenreich avec AFP